Le ministre des Sports, Mohamed Tahmi, était hier matin l'invité du Forum de la radio nationale (ENRS) au cours duquel il a répondu, en direct sur les ondes, à de nombreuses questions que lui ont posées nos confrères. Pendant deux heures, M. Tahmi a eu à parler de sujets divers se rapportant à son secteur. Il a, également, eu à revenir sur la situation qui prévalait au moment de son arrivée à la tête de ce ministère. «J'avais été nommé, il y a un peu plus de deux ans, à un moment où le mouvement sportif national était en pleine ébullition. Je vous rappelle qu'à l'époque, nombre de Fédérations étaient en crise de même que le Comité olympique algérien, a-t-il déclaré. Cela avait amené des Fédérations sportives internationales ainsi que le CIO à suivre de près ce qui se passait chez nous. Notre tâche avait consisté à remettre sur les rails ce mouvement en procédant à un renouvellement de toutes ces instances sportives dans un cadre de transparence et en toute démocratie. Parallèlement à cela, nous avions accéléré le processus consistant à donner au secteur une nouvelle loi. Pour l'amélioration et l'enrichissement de celle-ci, nous avions fait participer l'ensemble des membres du mouvement sportif national. Je ne dis pas qu'aujourd'hui tout est parfait. Il ne reste, cependant, que quelques rares instances où des problèmes ont surgi et que le ministère se charge de régler au plus vite.» Sur le problème relatif au fait que les Fédérations sportives n'ont toujours pas reçu leur subvention étatique au titre de l'exercice 2014. M. Tahmi a expliqué que c'est là une question que certaines Fédérations cherchent à grossir. «Il faut que vous sachiez que selon les rapports financiers que nous avons reçus de la part des fédérations, il s'est avéré qu'aucune d'elles n'a consommé la subvention qu'elle a reçue en 2013. A titre d'exemple, il y en a une qui a eu 10 milliards de centimes en 2013 et elle n'en a utilisé que 3 milliards. Elle dispose, donc, d'assez d'argent pour activer en 2014. Et elle n'est pas la seule. Maintenant il est vrai que la subvention de 2014 n'a pas été débloquée car les services du ministère des Finances demandent à vérifier des rapports de la Cour des comptes et ceux de l'IGF avant de mettre à la disposition de ces fédérations ce qui, ne l'oubliez pas, est de l'argent public.» Dans la foulée, le ministre nous apprendra que la Fédération de handball, n'ayant pas à ce jour tenu son assemblée générale ordinaire, n'ouvrira pas droit à cette subvention puisque ayant dépassé les délais requis pour la tenue de cette AG. «Ce qu'il faut retenir, c'est qu'au jour d'aujourd'hui, il ne s'est trouvé aucune sélection dans aucun sport qui ait eu à se plaindre d'avoir raté un stage ou une participation à une compétition internationale pour des raisons financières.» M. Tahmi s'est, ensuite, penché sur le dossier du professionnalisme et de l'amateurisme dans le sport indiquant que les textes relatifs à ces deux dossiers sont en voie d'être promulgués. «Le professionnalisme doit s'implanter dans le football et l'Etat s'est engagé à soutenir les clubs jusqu'en 2018. J'ajoute que le professionnalisme ne doit pas s'arrêter qu'au seul football. Mon souhait est qu'il soit appliqué dans plusieurs sports.» Le ministre s'est aussi exprimé assez longuement sur le volet des infrastructures faisant savoir que des centaines de projets en chantier à travers le pays touchent le sport. Il a cité les piscines que l'on construit un peu partout, les stades, les salles omnisports, les écoles de sports, etc. et pour lesquels l'Etat a consenti un énorme effort financier. C'est en parlant de ces infrastructures qu'il a eu à aborder le problème de la CAN de football pour indiquer qu'il ne pensait pas que celle de 2015 soit annulée ou même reportée. «Sachez tout de même que l'Algérie ne pourra pas être candidate pour la CAN 2015. Elle l'est pour celle de 2017 aux besoins de laquelle de nombreuses infrastructures sont en cours de construction. J'ajoute que notre pays a obtenu l'organisation de la Coupe du monde de handball des U21 de 2017. Pour cela nous allons entamer la construction sur le site du Caroubier, à Alger, d'une salle omnisports de 17 000 places et près de laquelle on construira le plus grand complexe nautique d'Algérie. Et puis, nous n'oublierons pas que nous allons proposer la ville d'Oran pour l'organisation des Jeux méditerranéens de 2021. A cet effet, cette cité est en train d'être dotée de nombreux ouvrages sportifs.»
