L'entraîneur Kamel Mouassa est en passe de réaliser sa deuxième accession de suite en Ligue 1 algérienne de football avec l'USM Blida après avoir réussi, la saison dernière, à mener l'ASM Oran vers le premier palier mettant un terme à sept années de purgatoire. Arrivé à l'USMB l'été dernier, Mouassa est en train de réussir le pari de remettre le club phare de la ville des roses dans sa place parmi l'élite, une place qu'il avait perdue il y a quatre saisons. Grâce à sa victoire à domicile face à son poursuivant immédiat, le RC Relizane (1-0) vendredi dernier, l'USMB porte à six points l'écart le séparant du dauphin. Le club dispose aussi de neuf points d'avance sur le quatrième, le CA Batna, sachant qu'elles seront trois équipes à accéder dans la cour des grands en fin de saison. Du coup, les chances des Blidéens sont des plus grandes pour retrouver la Ligue 1, estiment les observateurs, non sans encenser le travail réalisé par Mouassa, dont il s'agit de son deuxième passage à l'USMB. Pourtant, au vu de la situation très difficile qu'a traversé le club durant l'intersaison, rares étaient les spécialistes ayant parié sur cette formation pour imposer sa domination sur le championnat de Ligue 2. L'équipe avait d'ailleurs trouvé des difficultés énormes pour démarrer la saison, accusant un retard sensible pour entamer sa préparation. Une situation née notamment de la crise financière à laquelle était confrontée le club, et ayant conduit à la démission de son président Mohamed Zaim. La nouvelle direction de l'USMB, à sa tête Mohamed Douidene, avait engagé alors une course contre la montre pour mettre en place un effectif compétitif surtout après le départ de plusieurs joueurs de l'exercice précédent. Mouassa, qui devait poursuivre l'aventure avec l'ASMO, a été finalement convaincu par la nouvelle direction de retourner dans la ville des roses. Héritant d'une situation délicate, il a réussi à relever le défi, en dépit d'un départ laborieux qui n'avait fait que conforter les doutes des fans. Mais depuis quelque temps, la machine a fini par être bien mouillée, comme l'atteste cette série en cours de 13 matchs sans défaites que réalisent les coéquipiers de Noubli, deuxième meilleur buteur du championnat. En entraîneur averti, Mouassa refuse toutefois de s'enflammer, insistant sur la nécessité de rester mobilisés avant dix journées du tomber de rideau de la compétition. "Il ne faut surtout pas crier victoire avant l'heure. Le chemin est encore long, et tout peut arriver dans la suite du parcours", prévient le coach blidéen, qui craint "les répercussions négatives de la grosse pression" pesant sur ses joueurs depuis que tout Blida a commencé à croire en l'accession.
