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D-days ou Stock of situation
Les 100 jours d'Obama à la Maison-Blanche
Publié dans Le Temps d'Algérie le 29 - 04 - 2009

Le temps pour dégager un vaste programme quadriennal pour remettre sur orbite une économie rouillée et une diplomatie galvaudée.Demain le compteur présidentiel d'Obama affichera 100 jours depuis son investiture à la Maison-Blanche, ce prestigieux bureau présidentiel tant terni par le passage de Bush.
Ainsi et avec l'espoir qu'incarne le 44e président américain, cette période représente en soi le débarquement du «sauveur» au pays le plus puissant de la planète, miné par un marasme économique (tout comme d'ailleurs le reste de la planète, ndlr) que d'aucuns n'hésitent pas à l'assimiler à la récession de 1929, mais aussi par 8 années «bushiennes» marquées par cet esprit obtus de toute une équipe qui a prouvé au monde entier, comme le fait si justement remarquer l'historien Eric Foner, à savoir qu'à force de se détourner de tout apprentissage l'on fini par faire de son boss (président ,ndlr) un raté.
Donc, il est attendu de ce jeune président d'apporter à la fois solution aux questions insolvables, comme celles liées à l'économie et au social, mais aussi de redorer le blason de tout un peuple à l'extérieur des frontières américaines depuis le bourbier irakien et dans son sillage la guerre en Afghanistan et en Palestine.
Un défi
Un défi qu'Obama semble décidé à lever. Si bien que l'agenda présidentiel soit chargé à craquer, ce qui dénote de l'organisation avec laquelle s'est dotée l'administration Obama .Et la grande interrogation, ou la question qui reste et de taille, est certainement celle qu'a posée Henry Kissinger, cette figure de proue du clan républicain qui a qualifié ce plan de vaste. Toutefois, le maître à penser du premier mandat bush commente «encore faudra-t-il en venir à bout».
Joseph Stiglitz et Paul Krugman reprochent à l'équipe d'Obama de ne pas être suffisamment à gauche pour sauver le marché financier américain et de ne prêter qu'aux riches dont Wall Street, fief de la crise.A l'issue de ces 100 jours de présidence, la nouvelle équipe d'Obama a pu apprécier les dossiers qu'elle devra examiner : internes ou externes d'une extrême complexité.
Comme pour renforcer la foi au marasme économique et à l'imbroglio proche-oriental est venue se greffer la grippe porcine aux tendances pandémiques qui voue à ce président déjà hors pair un parcours inédit.A peine 3 mois président et les louanges sur l'homme qui incarne le changement fusent de partout. Par envie que cela soit une réalité ou juste ce fantasme sorti des grandes salles hollywoodiennes très présent dans le subconscient américain ?
Toujours est-il que ces initiatives prises à ce jour sont sondées puis majoritairement encensées. A commencer par la santé au plus fort de cette autre crise sanitaire, en l'occurrence la grippe porcine, Obama est passé par là : en février dernier, le plan de relance (de plus de 780 milliards de dollars sur 3 ans) qui a été adopté au Congres a consacré des milliards de dollars à la recherche médicale, de quoi laisser coi ce secteur mis en porte-à-faux avec la Maison-Blanche à l'époque de Bush qui avait interdit la recherche sur les cellules souches. Contrairement à son prédécesseur, Obama l'a encouragée.
Le solde de la crise
Obama a insisté pour soutenir un plan de planning familial et dans la foulée l'instauration d'une couverture sociale, l'éducation et les énergies renouvelables, il restera le chômage (le solde de la crise) estimé à 2 millions de personnes, sur ce sujet pas la peine d'aller piocher loin, le contribuable américain, encore une fois, aura bon dos.
C'est justement l'état de ce même contribuable qui donne de l'eau au moulin aux détracteurs du non aux initiatives du nouveau président américain qui, pour venir à bout de la banqueroute des places financières américaines, a fait confiance aveugle à son ministre des Finances, Timothy Geitner, qui a dégagé (avec l'aval du Congres, ndlr) 500 milliards de dollars pour remettre sur orbite le marché financier US, dont les banques et les investisseurs, seuls les contribuables continueront de saigner, une hémorragie pas au goût de Joseph Stiglitz et Paul Krugman.
Ces 2 prix Nobel hors pairs et économistes de renom reprochent à l'équipe d'Obama de ne pas être suffisamment à gauche, c'est-à-dire de ne pas nationaliser ce qu'est à sauver dans le marché financier américain et de ne prêter, comme dirait le barde, qu'«aux riches» dont Wall Street, fief de la crise. Le nouvel homme fort des USA a-t-il décidé de se parer du manteau de Lincoln que l'insigne du plus ordinaire des shérifs ?
Le verbe et la balle
Aux questions internes s'ajoutent celles liées à la politique étrangère américaine faite à la fois pour doper le moral du citoyen lambda américain pas très au fait de ce qui se passe au-delà de ses frontières, mais aussi à retravailler, réhabiliter la diplomatie du pays de l'oncle Sam ternie voire carrément désavouée pour ne pas dire honnie par plusieurs pays et régimes.
De ce fait, et même si les enjeux et le contexte sont différents de ceux liés à la crise économique aux USA, en matière de politique étrangère, la marque Obama a déjà tranché avec celle de Bush.Plus consensuel que défensif, Obama plaide pour une reprise du dialogue avec que ce soit l'Iran, le Venezuela, Cuba, la Syrie, la Russie ou la Chine. Jadis placés sur l'axe du mal, ils sont désormais sollicités à la table des négociations.
Est-ce à dire que la loi du talion a été définitivement larguée au second plan ? Pas si sûr, car au vu de ce qui s'est décidé pour l'Afghanistan dont le renforcement des troupes, comme cela a été fait en Irak sous l'ère sordide de Bush ou encore de maintenir embastillés les détenus de Guatanamo aux lendemain des décisions de fermer la base militaire à Cuba, tout prête à croire que le nouveau président américain a compris que l'éloquence verbale a une charge plus efficiente qu'une balle même en plastique.
A moins que pour diriger son pays, le nouvel homme fort des USA ait décidé de se parer définitivement du manteau de Lincoln que l'insigne du plus ordinaire des shérifs.Et pour le prouver, un dossier le dira, celui qui est lié au conflit israélo-palestinien et ce qu'il représente pour le Proche-Orient ainsi que pour le monde.
Avec le nouveau gouvernement israélien, aussi xénophobe que belliciste, la démarche (jusqu'ici peu éloquente) de la nouvelle équipe de la Maison-Blanche sera certainement décisive. Se laissera-t-elle guidée par ce lobby juif omniprésent au bureau ovale ou tranchera-t-elle de son propre chef ? Seul l'avenir le dira.


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