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«La redéfinition de la PME est nécessaire »
M. Zaïm Bensaci, président du Conseil National Consultatif pour la promotion des PME (CNC/PME)
Publié dans Le Temps d'Algérie le 12 - 05 - 2009

Le Temps d'Algérie : Combien y a-t-il de PME en Algérie ?
Zaïm Bensaci : Je peux vous dire à ce sujet que personne n'est en mesure d'avancer un chiffre précis ni même fiable. Pas même le département en charge du secteur.
C'est pourquoi j'estime qu'il y a nécessité de revoir le système de dénombrement des PME dans notre pays qui, faut-il le savoir, s'appuie jusqu'à présent sur un référentiel caractérisé par une définition de l'entité PME formalisée par la loi d'orientation N° 01/18 du 12 décembre 2002 portant loi d'orientation sur la promotion de la PME. Dans ce texte de loi, le chapitre 4 traite de la définition de la Petite et Moyenne
Entreprise : "La PME est définie quel que soit son statut juridique, comme étant une entreprise de production de biens et/ou de services : employant une (1) à 250 personnes dont le chiffre d'affaires annuel n'excède pas 2 milliards de dinars ou dont le total du bilan n'excède pas 500 millions de dinars et qui respecte les critères d'indépendance."
Cette définition introduite par la loi semble être très restrictive. Est-ce le seul problème ?
Il faut savoir que cette définition a été inspirée des recommandations européennes et avait pour but d'harmoniser le concept de la PME et de l'étendre à l'espace euro-méditerrannéen. Cela dit, il semblerait que des éléments d'ordre sociologique, notamment le fait que la PME algérienne ait d'abord un statut de type familial (family business) n'ait pas facilité, pour ainsi dire, le recensement de cette population.
Le système actuel se résume à faire ressortir périodiquement la démographie des PME, à savoir la natalité et la mortalité des entreprises dûment déclarées auprès des institutions publiques telles que le Centre national du registre du commerce (CNRC), de la Caisse nationale des assurances sociales (CNAS), de la Caisse d'assurance sociale des non-salariés (CASNOS), de l'administration fiscale, de l'administration des Douanes, de l'Office national des statistiques (ONS), de la Chambre nationale de l'artisanat et des métiers (CAM), des Sociétés de gestion des participations (SGP), etc.
Le manque de statistiques fiables est-il dû à l'absence de concordance entre les différentes institutions ?
La difficulté à avancer un chiffre réel des PME en activité en Algérie réside en effet dans les nombreuses divergences entre ces différentes sources de données. Outre le fait que le secteur informel soit devenu en Algérie "l'arbre qui cache la forêt", ce système d'information n'intègre pas, non plus, l'ensemble des activités qui participent en Algérie à la création de richesses. L'absence d'une définition englobant les activités de certaines entités économiques qui s'apparentent réellement à des PME fausse les données.
Il s'agit de prendre en considération aujourd'hui les secteurs dits "non économiques", notamment les activités de services comme les professions libérales (cabinets de prestations de soins médicaux, cliniques, laboratoires d'analyses, experts spécialisés, consultants) les professions règlementées (cabinets d'avocats, notaires, huissiers, agences de voyages, agences immobilières), les exploitations agricoles, les activités non sédentaires (pêche, transport,) le commerce, la distribution, les écoles privées, etc. Cette liste qui ne prétend pas à l'exhaustivité permet surtout de saisir l'ampleur des déperditions d'un système d'information économique dont la refonte est, disons-le, aujourd'hui, plus que jamais d'actualité.

Disposez-vous au moins de chiffres, même approximatifs, sur le nombre d'emplois générés par les PME du secteur privé ?
Ecoutez, on parle de 325 000 PME recensés en 2008 avec 30 000 nouvelles entités créées par an, ce qui représente quelque 215 000 emplois permanents. La plupart des PME algériennes sont aujourd'hui des entreprises de droit privé.
Combien de faillites enregistrées en 2008 ? On estime le taux de mortalité des PME à 10%. C'est un taux de déperdition fort élevé mais qui reste néanmoins stable. Avec l'afflux d'importations souvent anarchiques, nombre d'entreprises algériennes risquent aujourd'hui de baisser le rideau. En effet, cette situation se traduit, chaque jour, par la perte de capacités productives et d'emplois.
Quelles sont les raisons principales de cette situation ?
Vous savez, l'avènement de l'économie de marché en Algérie a élargi considérablement le champ de la concurrence. La plupart des entreprises algériennes évoluent aujourd'hui dans des secteurs fragilisés par l'ouverture précipitée du marché national et par le fléau de l'informel, nonobstant les contraintes récurrentes liées à notre environnement financier, bureaucratique, social et autres.
Quels sont les principaux secteurs d'activité où sont enregistrés le plus grand nombre de cas de faillite ?
On peut citer le BTP, le secteur du cuir et des textiles, du liège, etc. La question de survie des PME nationales est devenue en effet un impératif national et qui doit, dès lors, être traitée comme tel. Les pouvoirs publics ne peuvent, bien évidemment, se désintéresser du sort de milliers de PME au moment où les plus grandes nations libérales recourent à des mesures de protection de leur économie ou brandissent le patriotisme économique comme un levier de sauvegarde de leurs capacités productives. Tout ce qui concourt à l'émergence et la consolidation de la PME algérienne ne peut que nous satisfaire.
Entretien réalisé


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