Les grandes lignes de la manifestation Constantine, capitale de la culture arabe 2015 ont été abordées hier par la ministre de la Culture, Nadia Labidi, au forum du quotidien Liberté. Pour parler de l'évènement, la ministre évoque quatre points essentiels pour le bon déroulement de la manifestation. En premier, elle évoque le programme des activités qui, selon elle, est fin prêt. «Toute la programmation a été étudiée et planifiée de façon à ce que toutes les activité soient réalisés dans les meilleures conditions». Par ailleurs, la ministre cite les infrastructures, point essentiel aussi qui reste à finaliser. Par ailleurs, elle évoque les délais très serrés dans lesquels bon nombre d'infrastructures réalisées et d'autres restaurées ont été effectués. «La salle du Zénith, le plus important édifice réalisé pour l'occasion, aura une autre appellation», soulignera la ministre. «L'édifice portera le nom d'une personnalité historique ou celui d'une grande artiste algérienne». Elle ne donnera pas plus de détails à ce sujet. Mettant un accent particulier sur «la qualité de l'accueil à réserver aux délégations locales et étrangères, hôtes de Constantine, qu'elle veut irréprochable», la ministre a renouvelé sa confiance au commissaire de la manifestation et au directeur de l'Office national de la culture et de l'information (ONCI), chargé du programme d'animation. Il s'agit, a-t-elle considéré, de «responsables dont l'expérience et les capacités sont un gage de réussite de la manifestation». Autre point important pour la manifestation, le suivi du comité exécutif pour accueillir les invités d'honneur. Elle a ajouté que le grand événement culturel de l'antique Cirta doit «institutionnaliser l'acte culturel» dans la ville à travers la création, la créativité et la qualité du contenu des activités culturelles proposées». Mme Labidi a également indiqué qu'un comité sera chargé «d'évaluer et de récompenser» les meilleurs programmes élaborés dans le cadre des semaines culturelles des wilayas». L'invitée du Forum a souligné aussi l'importance du travail élaboré et celui qui reste à réaliser avec les autres wilayas, pour consolider la relation interwilayas sur fond d'échange et de partage des traditions, adopter une culture de proximité et entreprendre un commerce et un tourisme locaux. «Le plus important pour nous à travers cette manifestation est de laisser un legs important pour l'ancienne ville de Cirta, et d'en faire profiter les Constantinois ainsi que tous les Algériens». Dans ce sillage, elle souligne l'importance du travail de son département avec les autres ministères, car «la culture n'est pas du seul ressort du ministère de la Culture, mais repose également sur la responsabilité des principaux acteurs de la scène artistique, les artistes et les responsables de la culture à toutes les échelles», précise la ministre. Un budget de 7 milliards DA «La transparence entoure la gestion de cette grande manifestation», dira la ministre, avant d'ajouter que son département «accompagnera et protégera ses cadres et les responsables chargés du volet financier, qui dispose des mécanismes nécessaires à la bonne gestion et à la supervision des actions entreprises». Evoquant la coordination entre différents départements qui a permis de mieux préparer ce grand événement culturel, Mme Labidi a indiqué que conformément aux instructions du Premier ministre, la rationalisation des dépenses doit «primer» au cours de la manifestation culturelle. Elle a souligné, à ce propos, que le budget alloué à l'événement a été «réparti sur l'ensemble des départements chargés de la production du programme culturel», avant d'appeler au «respect des enveloppes financières allouées». Le dernier point abordé par la ministre est le statut de l'artiste. «L'artiste est la matière première pour hisser la culture au plus haut niveau», dira-t-elle, avant de souligner les efforts consentis par des artistes dans ce sens. «Un gros travail d'écriture et de sauvegarde du patrimoine matériel et immatériel a été effectué par des historiens et des écrivains. Pour cela, l'Etat et l'Office national des droits d'auteur et des droits voisins doivent attribuer aux artistes un statut adéquat». Questionnée sur le refus de certains artistes de participer à la manifestation, la ministre dira qu'il ne faut pas prendre tous les propos des artistes pour des déclarations officielles. «Constantine est une manifestation qui durera une année, tous les artistes auront le temps pour se programmer et adapter leurs programmes pour l'occasion». Enfin, à la question du choix de la ville de Constantine comme capitale de la culture arabe, Mme Labidi répondra que c'est lors du Conseil des ministres du 26 décembre 2012 que le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a demandé l'inscription de Constantine à l'Alesco, l'Organisation arabe pour l'éducation, la culture et les sciences. Cette organisation a désigné Constantine en tant que capitale de la culture arabe en 2015 avec le consensus de tous les membres. Par ailleurs, il est utile de rappeler que l'Algérie a pour la deuxième fois l'opportunité de mettre une des ses villes sous la lumière, comme cela a été fait pour Alger en 2007. Un coup d'envoi grandiose Intervenant lors de la rencontre, le commissaire de la manifestation, Sami Benchikh El Hocine, a indiqué que les préparatifs pour la cérémonie d'ouverture du 15 avril et celle du 16 pour l'ouverture officielle se déroulent dans les meilleures conditions. Pour ce qui est du programme de la manifestation, il dira qu'il est défini et arrêté, mais qu'il reste ouvert à toutes les suggestions et propositions qui viendraient à être formulées durant toute l'année que durera cet événement. «Le coup d'envoi de l'événement culturel sera marqué par beaucoup d'éclat», dira le commissaire de la manifestation, qui fera part, à ce propos, d'une «parade dans les principales artères du centre de Constantine, animée par les représentants des pays conviés et des six régions représentatives de l'Algérie». L'ouverture officielle de l'événement sera donnée à salle Zénith, de la cité Zouaghi, par l'orchestre national symphonique (ONS). Sous la houlette du maestro Amine Kouider, l'orchestre de musique andalouse suivi d'un spectacle en cours de préparation sera présenté par le Ballet national dans une grande fresque qui retracera l'histoire de Constantine. L'ouverture de cet événement culturel sera également marquée par un spectacle son et lumière baptisé «Murmures du Rocher» qui marquera le coup d'envoi de l'illumination des ponts et des édifices emblématiques de l'antique Cirta, conclut-il.