Quelque 25 000 tonnes de médicaments périmés sont stockées dans les pharmacies privées du pays dans l'attente de «solutions urgentes», a affirmé hier à Alger le vice-président de l'Ordre des pharmaciens chargé de l'industrie, le docteur Amir Touafek. S'exprimant à l'occasion de la tenue du cinquième colloque international organisé par l'Ordre des pharmaciens d'Alger, le docteur Touafek a indiqué que «ces produits périmés sont coûteux pour les pharmaciens et nuisibles à l'environnement». L'Ordre des pharmaciens, a-t-il ajouté, «œuvre à la sensibilisation des pharmaciens et des ministères concernés (Santé, Environnement et Industrie) pour trouver une solution à ces quantités stockées depuis des années». L'intervenant a appelé, dans ce contexte, à la conjugaison de tous les efforts pour résoudre ce problème selon les critères en vigueur dans le monde tout en évitant que ce problème ne se reproduise dans l'avenir. Le groupe Saidal, a-t-il poursuivi, est «le seul sur les 50 unités nationales de production de médicaments qui a jusque-là conclu un accord de performance avec le ministère de l'Environnement et réussi à réaliser une industrie propre». L'Ordre des pharmaciens, a-t-il enchaîné, tente de jouer le rôle de médiateur entre les pharmaciens et les ministères de l'Environnement et de l'Industrie afin de sensibiliser les unités de production de médicaments sur la nécessité de conclure des accords de performance à l'effet de protéger l'environnement, d'une part, et d'encourager une production satisfaisante, de l'autre. Le chargé du traitement des déchets particuliers et dangereux au ministère de l'Aménagement du territoire, de l'Environnement et du Tourisme, Karim Baba, a pour sa part affirmé que «ce dernier est disposé à trouver une solution à ces stocks de médicaments périmés dans les pharmacies privées». Les médicaments périmés sont classés, selon M. Baba, comme déchets particuliers et leur élimination requiert une sélection et une classification par produits entrant dans leur composition et par emballage afin d'être éliminés par incinération, enfouissement ou autres. M. Baba a préconisé la prise des dispositions nécessaires et l'établissement d'un calendrier pour ce faire.
