Des étudiants du pôle de Tamda de l'université Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou ont observé deux journées de protestation, mercredi et jeudi, en gelant toute activité pédagogique. Par ce mouvement, les étudiants en orthophonie de la faculté des sciences humaines et sociales entendent exiger des responsables plus de considération, notamment en ce qui concerne l'inexistence d'un bloc pédagogique réservé à leur spécialité. Ces derniers sont ballottés d'un bloc à l'autre au gré de la disponibilité des salles de cours, ce qui crée un grave dysfonctionnement dans le déroulement de leur cursus. En effet, ce n'est qu'après «avoir été longtemps négligés par l'administration» que les étudiants ont organisé un rassemblement pour dénoncer le «manque d'engagement à l'égard de leur branche», estime un étudiant. Les protestataires comptent élargir leur mouvement de grève et investir le campus de Tamda durant les jours prochains au cas où leurs revendications «ne seraient pas satisfaites». C'est du moins ce qu'affirme notre interlocuteur qui ajoute que le recours à une grève illimitée n'est pas à écarter. On rappellera aussi qu'une marche de sensibilisation a été organisée le jour même du déclenchement de la grève dans le but de «gagner le soutien et l'estimation des autres facultés, tout en déplorant l'état précaire dans lequel baigne l'université», notamment une situation qui témoigne de la difficulté de l'étudiant à suivre convenablement ses études. Les conditions nécessaires ne sont guère disponibles dans une université assurant une formation avec 133 spécialités, toutes facultés confondues, où l'on trouve des administrations qui peinent à gérer cette lourde responsabilité.