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A la vie comme à la mort
Publié dans Le Temps d'Algérie le 07 - 09 - 2015

Ça y est, le ministère de l'Intérieur a quand même fini par comprendre que quand on meurt c'est pour de bon. Et il nous le fait savoir à la manière de quelqu'un qui brandit une grande trouvaille à la sortie de son site de recherche. Emerveillés par tant d'efforts et de sollicitudes, nous sommes encore appelés à jubiler : un certificat de décès valable jusqu'à l'usure physique, ce n'est tout de même pas rien.
D'avoir souvent vécu le pire, on est régulièrement appelés à exprimer dans la fanfare le bonheur au rabais que nous procurent des «mesurettes» pourtant désespérantes de banalité. Vous rendez-vous compte ? Depuis plus d'un demi-siècle (de liberté), l'Algérien doit prouver chaque année que son parent mort en allant se faire délivrer un «acte de décès» dont la durée de validité était d'une année. Encore heureux quelle soit «renouvelable» ! Maintenant qu'on s'est rendu compte que la mort, c'est sérieux, parce que c'est définitif, on appelle ça un «allégement des dossiers administratifs» et on doit apprécier ! C'est fou ce qu'on nous propose comme solutions à des problèmes qui n'auraient jamais dû exister. Pour notre extrême bonheur, il arrive même qu'on cherche des… problèmes aux solutions déjà prêtes, toujours histoire de nous assurer la belle vie. Toujours à propos d'allégement des dossiers administratifs, on nous apprend que «le nombre de documents délivrés par les services d'état civil passe de 27 à 14» ! «Physiquement», quand on diminue un fardeau de la moitié de son poids, ça allège considérablement celui qui le porte. Mais les documents administratifs, ce n'est pas vraiment comme le bois. Avec 27 documents, on était dans l'infra humanité, avec 14, on est toujours loin de l'humanité. Il y a pourtant des choses simples à faire. A quoi sert la fiche familiale quand on a un livret de famille ? Quelle est la différence entre une fiche individuelle et un extrait de naissance ? Quelle est la différence entre un extrait de naissance numéro 13, un extrait de naissance numéro 12 et un extrait de naissance 12S ? Aucune. Pourquoi ces documents sont toujours exigés alors ? Pour nous pourrir la vie, avant qu'on ne vienne nous dire, non pas qu'ils sont supprimés mais qu'on peut les obtenir désormais dans la commune de résidence au lieu d'aller les chercher dans sa bourgade de naissance, souvent à des centaines de kilomètres ! Si ce n'est pas ça le bonheur, c'est qu'on n'y connaît rien. A quoi sert un «certificat de nationalité» délivré par la justice quand on possède déjà une carte d'identité et un passeport algériens ? A rien. Au lieu de le supprimer, on nous annonce triomphalement que désormais, on peut en formuler la demande sur internet. On n'arrête pas le progrès. Mais qu'est-ce qu'ils peuvent bien faire de l'extrait de naissance de nos grands-pères ? Rien, et on ne sait même pas s'ils l'ont supprimé. Désormais -toujours- le passeport biométrique est délivré dans les mairies mais on n'a toujours pas supprimé les daïras. Et pour avoir un passeport biométrique, il faut encore beaucoup de papiers et beaucoup de patience. On n'a pas encore supprimé le 12S qui ne sert à rien mais ça devrait suffire à notre bonheur. Au fait, on a bien supprimé les «légalisations», non ? Pourtant, des administrations publiques et privées continuent d'en exiger. Même supprimés, des documents continuent à nous pourrir la vie. Pour être heureux, on devrait juste penser que ça a quand même changé. Même si ça ne change pas grand-chose.
Slimane Laouari
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