Recevant quotidiennement plus de 10 000 voyageurs, l'espace faisant fonction de gare routière de la capitale des Hauts-Plateaux est tout sauf une gare au sens propre du terme. D'autant plus que le site se morfond depuis de longues années dans une indescriptible décrépitude. Celle-ci s'ajoute à l'anarchie transformant un espace pourtant rentable en un souk de la dernière catégorie. Assurant aussi bien le transport urbain que l'interurbain, l'endroit par lequel transite des centaines de taxis et bus de toutes les régions du pays se trouve dans un état des plus lamentables. Pour redorer son blason et améliorer, le cas échéant, les prestations de services devant permettre à ses usagers de bénéficier de meilleures conditions d'accueil, la gestion de la structure en question devait être confiée à la Société de gestion des gares d'Algérie (Sogral) qui dispose d'un savoir-faire et d'une expérience en la matière. Pour des raisons évidentes, la convention avec Sogral n'a pas été encore paraphée. D'autant plus que le contrat liant l'actuel gérant du site à la commune de Sétif (propriétaire des lieux) n'expire qu'en mars de l'année prochaine. En attendant, le voyageur qui paye rubis sur l'ongle son ticket de voyage doit prendre son mal en patience et continue à faire les frais du manque d'hygiène et l'absence de la moindre commodité faisant de l'endroit une gare routière digne de ce nom. L'on apprend que le site vient de faire l'objet d'une étude de réhabilitation. Celle-ci exige une conséquente enveloppe dépassant les 500 millions de dinars que le budget communal n'est pas, semble-t-il, en mesure de supporter…