La gare routière, implantée au centre-ville de Ghardaïa est, ces jours-ci, au cœur de toutes les discussions en raison de son état de décrépitude indescriptible. Cet espace censé être une vitrine pour la vallée du M'zab et un lieu de repos pour des voyageurs parcourant de longs trajets, offre malheureusement une image hideuse de la ville. Conjugué à l'incivisme ambiant, l'état des lieux est loin d'être reluisant. La décrépitude de cette structure, faisant office de gare routière, est largement illustrée par cette saleté révulsante, induite par l'amoncellement de toutes sortes de déchets et détritus. Pis encore, la quasi-totalité des bordures cernant la gare sont pris d'assaut par des délinquants et des mendiants de tous bords, sans parler du phénomène de la prostitution qui est en train de prospérer au vu et au su de tout le monde. Des délinquants qui, faut-il le signaler se comportent comme les maîtres des lieux, et ce, sous le regard passif des agents de sécurité qu'ils côtoient jour et nuit. Un autre phénomène vient se greffer à cette situation décadente, celui du débarquement de plusieurs familles déshéritées, subsahariennes en majorité venues du Mali, à cet endroit où elles élisent domicile, notamment tout au long de la chaussée menant à la poste centrale. Par ailleurs, les propriétaires des bus se plaignent, pour leur part, de l'exiguïté des lieux réservés à l'accueil d'un nombre important de cars en provenance de plusieurs wilayas du pays. Ils endurent un véritable calvaire et éprouvent toutes les peines du monde à trouver un emplacement convenable pour leurs bus.