Depuis plusieurs semaines, six bateaux transportant du blé sont en rade au niveau du port d'Alger. Ce sont des bateaux transportant du blé pour le compte de l'Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC), a indiqué une source portuaire. Le séjour prolongé de ces bateaux engendrera des frais supplémentaires (surestaries) qui s'élèvent entre 5000 et 10 000 dollars/jour. La durée d'attente de certains bateaux a dépassé un mois, a déploré la même source. Le long séjour à quai des navires céréaliers par suite de lenteur de l'enlèvement des céréales aura des conséquences fâcheuses sur l'OAIC qui devra s'acquitter de surestaries s'élevant à plus de 750 000 dollars. Pourtant, l'office dispose de docks-silos au niveau du port mais tarde à procéder à l'enlèvement du blé. Le délai moyen doit être de quatre jours alors que certains bateaux sont en rade depuis le mois de novembre voire octobre. Dans son bilan pour le 1er semestre 2015, les délais de traitement des navires au port d'Alger ne dépassent pas globalement les sept jours entre l'attente en rade, le séjour à quai et l'enlèvement définitif des conteneurs. Selon le même bilan de l'entreprise portuaire d'Alger (Epal), les navires céréaliers ont cumulé un temps d'attente moyen de 28,42 jours, supérieur de 65% à celui enregistré durant la même période en 2014 alors que les séjours, et pour la même comparaison, ont enregistré une légère hausse de 1,54%, passant de 4,26 à 4,33 jours. En revanche, le séjour de certains bateaux dépasse actuellement 40 jours. Les bateaux en rade sont le Newlead Venetico, Jupiter Charm, Elvira Bulker, Ivs Orchard, Starway et Ocean Star. Ce dernier est arrivé au port d'Alger le 27 octobre, a précisé la même source. D'autres navires transportant également du blé sont dans l'attente de quitter les quais depuis plusieurs semaines, comme le Navios Serenity qui est arrivé au port depuis le 29 octobre et le Kotor, arrivé le 11 novembre et accosté le 1er décembre du mois en cours. Depuis des années, l'office devait renforcer son parc roulant chargé d'acheminer les céréales du port vers les docks-silos, mais il semble que cet objectif n'est pas encore réalisé. L'immobilisation des bateaux a aussi des conséquences sur l'activité du port d'Alger qui subit un blocage au niveau des quais. Les lenteurs accusées pour le traitement des navires ont d'importantes retombées sur le rendement portuaire de l'Epal. Comparativement à la même période de 2014, la durée d'attente moyenne des navires en rade et leur séjour à quai ont connu durant le 1er semestre 2015 une augmentation due essentiellement aux contraintes et difficultés de traitement des navires céréaliers et l'enlèvement de leurs cargaisons, d'une part, et à l'évolution du volume de trafic marchandises, d'autre part. La durée d'attente moyenne des navires en rade a augmenté et résulte de la combinaison des variations des attentes des différents types de navires ayant touché le port d'Alger. Celle-ci est passée de 1,97 jour en 2014 à 3,11 jours en 2015.