Dans le dernier bilan d'activité du quatrième trimestre 2013 de l'Entreprise portuaire d'Alger (Epal), il est clairement souligné que si la durée d'attente moyenne globale des navires en rade a augmenté, elle est passée en effet de 1,24 jour en 2012 à 3,51 jours en 2013, cela est surtout dû au long séjour à quai des navires céréaliers par suite de la lenteur de l'enlèvement des céréales par l'Office algérien interprofessionnel des céréales (Oaic). Un constat qui nous pousse à croire que le parc roulant de l'Oaic, chargé d'acheminer les céréales du port vers les docks-silos, n'est pas aussi nanti en véhicules pour pouvoir débarquer les vraquiers dans un délai qui ne compromettrait pas trop l'activité du premier port d'Algérie en matière de fret. Une hypothèse à laquelle on peut en ajouter une autre. Cette lenteur de débarquement des navires céréaliers est peut-être due au fait que l'acheminement des blés importés ne se fait plus par rail comme cela se faisait jusqu' à une certaine période. Il est en effet utile de rappeler qu'une filiale de la Société nationale du transport ferroviaire, baptisée Transgrains, a été créée avec pour seule activité de transporter les céréales importées des ports vers les grands silos de l'Oaic, implantés sur toute la bande côtière du pays. Et si aujourd'hui ce mode de transport des céréales à partir du port d'Alger ne se fait plus, ou est à l'arrêt, alors que dans d'autres ports du pays il est toujours en vigueur, nous avons cru bon d'en savoir un peu plus sur la question. Un cadre de la Sntf, qui a voulu gardé l'anonymat et que nous avons pu joindre par téléphone, nous a seulement dit que Transgrains continue d'acheminer des céréales à partir de nombreux ports, mais pour ce qui concerne Alger il a préféré ne pas se prononcer. Du côté de la filiale, pas d'explications. Toutefois il semblerait que pour des raisons techniques, le transport du blé par rail est à l'arrêt en attendant une concertation entre tous les intervenants. Toujours au sujet de l'augmentation de la durée des navires en rade, l'Epal fait savoir qu'elle est aussi due aux longs séjours des porte-conteneurs opérant au niveau des quais de DP World. Malgré ces deux entraves (Oaic et DP World), il est souligné dans le rapport d'activité de l'Epal que le séjour à quai a été maîtrisé par les services de l'entreprise, passant de 4,02 à 4,59 jours, malgré «la hausse du mouvement de navigation et du trafic de marchandises». Z. A.