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En réfection depuis des années : Le sort du CRIDSSH inquiète
Publié dans Le Temps d'Algérie le 13 - 01 - 2016

Situé en face du siège de l'Institut culturel français, toujours grouillant de monde et dont la façade est embellie par de grandes affiches en couleurs, le Centre de recherche, d'information et de documentation des sciences sociales et humaines (CRIDSSH) a piètre allure.
En chantier depuis plus de quatre ans, il enlaidit un passage obligé de la rue Larbi-Ben M'hidi, une artère principale du centre-ville d'Oran.
Il suffit de jeter un coup d'œil sur son enseigne en cuivre pour situer le temps d'abandon dont souffre ce centre qui a connu son heure de gloire durant les années 1970/80 du siècle dernier. Dirigé par Abdelkader Djaghloul, dès son inauguration au milieu des années 1970, ce centre est devenu une référence en France et aux Etats-Unis quelques années après. Grâce aux Cahiers du CRIDSSH, élaborés avec une ronéo, donc de manière artisanale, et envoyés aux universités étrangères, ces documents ont fait la réputation de l'université d'Oran, notamment à l'Ecole des hautes études des sciences sociales de Paris (EHESS). Il suffit de rappeler que ce centre a servi de tremplin à une série de chercheurs qui font actuellement le bonheur des universités françaises et américaines. Citons Fatiha Talahite-Hakiki, actuellement au Centre national de recherche scientifique (CNRS), Hocine Belkheira, islamologie consacré, enseignant à la Sorbonne, Haouari Touati, maître de recherches à l'EHESS et professeur des Universités aux USA, Abderhmane Moussaoui, professeur à Lyon, spécialiste des questions de la violence, notamment islamistes.
Citons aussi El Hadj Méliani, spécialiste incontesté des expressions culturelles, resté en Algérie. Gâce à lui, la chanson raï a suscité l'intérêt académique au niveau universitaire à travers le monde. Ajoutons encore un nom. Babadji Ramdane, un brillant juriste, actuellement un des spécialistes de l'environnement en Europe. Tout ce beau monde a pu éclore son potentiel de recherche grâce à Abdelkader Djaghloul qui a fini sa carrière en tant que conseiller à la présidence de la République après une traversée du désert. Avec un minimum de matériel, une seule ligne téléphonique, ce centre organisait séminaires sur colloques. Il était ouvert même aux poètes et aux artistes. Le poète irakien Moudaffer Ennouab, alors opposant au régime de Saddam Hussein, a animé une soirée poétique dans ce centre. Fanny Colonna, le Tunisien Abdelwaheb Meddeb, Kateb Yacine... et tant d'intellectuels de renommée sont passés au CRIDSSH au bonheur des étudiants de l'époque. Avec le départ de Djaghloul, ce centre a entamé sa descente aux enfers. Il y a quatre ans, et devant la dégradation des lieux, l'université d'Oran a décidé de le fermer pour réfection.
Une tâche qui se prolonge et qui risque de perdurer encore des années, eu égard au rythme des travaux et aux arrêts depuis des mois. Pendant ce temps, l'Institut culturel français accapare de plus en plus de jeunes. Quant aux étudiants, notamment ceux de sciences sociales, ils sont de plus en plus livrés à eux-mêmes. Précisons qu'à l'époque, le CRIDSSH restait ouvert durant les deux mois des grandes vacances pour permettre à ceux qui préparaient un mémoire de fin de licence ou une thèse de doctorat de travailler. Il offrait le cadre et le fonds documentaire. Le centre recouvrera-t-il, un jour, sa vocation ? Rouvrira-t-il ses portes aux universitaires ? Nombreux sont ceux qui attendent des réponses.


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