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Youmma, d'Ahmed Saïfi Benziane : Hymne à l'amour et à la tolérance
Publié dans Le Temps d'Algérie le 19 - 01 - 2016

Dans son roman Youmma, publié chez L'Harmattan, Ahmed Saïfi Benziane a étalé son art de narrateur dont il est réputé parmi son entourage.
Dans Youmma, on relève une absence totale de toute hiérarchisation des faits ou même des personnages. Ils sont à la fois des marginaux, surtout quand ils se retirent au rocher pour se soustraire aux regards des autres et égayer leurs soirées, et des gens ordinaires qui vaquent à leurs préoccupations quotidiennes. Même sa mère Meriem, sa voisine Badra et sa fille Rebhia, ne sortent pas du lot de l'ordinaire. Pourtant elles charrient un secret qui donnera au roman une autre tournure et surtout une autre dimension : le sens de la paternité et les secrets des familles, sujet très récurrent dans la littérature universelle. Le rythme du roman prend une autre allure quand le narrateur, rentrant chez lui après une soirée arrosée avec ses amis, décide de prendre un raccourci en traversant le cimetière. Sa vision ou sa rencontre changera le courant de sa vie. Il se retrouve embarqué, lui, le curieux parce que journaliste de métier, dans une sorte d'archéologie des histoires familiales. Ses acolytes s'effaceront petit à petit de son existence pour céder la place à d'autres personnages, notamment Haouli, le gardien du cimetière, un inconnu pour le narrateur, qui se révélera par la suite un témoin de premier plan de son histoire, de par sa proximité et son amitié avec Abed, son oncle.
Revirements
Sans user de phraséologie savante, Ahmed Saïfi Benziane, inspiré de faits véridiques, se joue de notre «captivité» par son roman pour nous faire découvrir que le réel n'est pas forcément celui qui est donné, admis et établi, au moins momentanément. On découvrira que le narrateur, personnage central, n'est pas ce qu'on a cru être dès les premières pages. Que Abed, à qui il vouait presque de la fascination, n'est pas son oncle et que Meriem, cette mère aimante et exemplaire a un autre lien avec lui. Mais ces revirements des images des personnages ne s'effectuent pas d'une manière brutale. Ils sont distillés à dose homéopathiques à tel point que le lecteur a des chances de les admettre comme allant de soi. Par rapport aux vicissitudes de la vie, par rapport aux imprévus, les personnages, et les lecteurs avec, observent à leur insu un certain recul. On ne verse pas dans la dramatisation. Au pire, on s'interroge. Le cas du narrateur par rapport à sa mère ou celle qu'il a toujours prise pour telle. De par le cadre où se déroulent les faits et de par les prénoms des personnages (Meriem, Abed, Aïssa), la religion ou plus exactement l'obédience religieuse est aussi présente dans son roman comme référent, sans plus. Une religion dépourvue de toute contrainte. Le narrateur consent à apprendre par cœur la sourate de Meriem mais pour pouvoir s'expliquer et accéder à des explications que doit lui fournir le gardien du cimetière. Suzanne, juive, refuse de se reconvertir à l'Islam pour pouvoir se marier avec Abed, uniquement parce qu'elle n'était pas en mesure d'affronter le regard de la foule devant assister à la cérémonie de cette reconversion. Mais au-delà des appartenances religieuses, la vie prend pleinement son droit. Pour preuve, la relation amoureuse ayant lié Abed et Suzanne.
Amour et tolérance
Benziane, peut-être en se référant au vécu d'une époque, nous restitue un univers empreint de tolérance. Moustique, le photographe, n'est pas méprisé ni rejeté parce que sa femme Mimi le trompe avec son directeur et d'autres. Au contraire, l'auteur, par la plume du narrateur, ira jusqu'à tenter de lui trouver des circonstances atténuantes. Quand les deux familles d'Aïssa et de Rebhia apprennent que leur fille est enceinte, elles ne versent pas dans le scandale. Au contraire, elles privilégient le principe de réalité et entament les préparatifs de l'union des deux amoureux. Par malice, ou par coquetterie, l'auteur nous a privés d'un happy-end puisque durant ces préparatifs, un personnage central, en l'occurrence Abed, décide de tirer sa révérence. Ainsi, chacun de nous est libre d'imaginer la fin qui lui convient en retenant que l'amour et la tolérance sont les marques de fabrique de ce roman dont la lecture est très réjouissante.


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