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Regard décalé sur les travers de la société algérienne
Publié dans La Nouvelle République le 09 - 11 - 2014

Dans «Le miel de la sieste», son dernier roman en langue française, Amin Zaoui survole la société algérienne pour mieux en souligner les travers par le biais de son principal personnage, un être torturé et ballotté entre des choix de vie imposés et un passé inconnu.
Dans ce roman de 198 pages paru chez Barzakh, l'auteur revient, sans les analyser, sur les tares de la société en les semant comme autant d'embûches sur le parcours de son personnage principal, Anzar Afaya. Ce dernier, en plus d'être atteint d'une malformation des parties intimes, souffre depuis son jeune âge de l'exclusion au sein de sa propre famille par la volonté d'un père à qui il «ne pardonnera jamais». Sans repères, le jeune Anzar, atterrit, après une formation dans une école militaire, à Bruxelles où vécut son oncle, un personnage attachant «amateur de bière et de filles de joie», pour y «étudier l'histoire de l'architecture des villes à travers le développement des cimetières», un choix insolite qui lui vaudra un poste d'architecte et la colère de sa mère. A quarante ans, Anzar est obsédé par des questionnements sur sa filiation, la droiture religieuse de façade de son père, et surtout par la folie de sa cousine, son amour d'enfance, qui disparaît, un jour, de l'asile psychiatrique où sa famille l'avait internée puis abandonnée. Dans ce roman truffé de références aux poètes, hommes de lettres et au 7e art, Anzar tombe amoureux d'une collègue de travail qui évoque pour lui la célèbre star d'Hollywood Rita Hayworth, alors que, dans son délire, sa cousine devient la compagne du chien du poète Jean Sénac. «Un chien qui jappe des slogans socialistes». De manière assez légère, mais efficace, et sur le mode du burlesque, le roman évoque un conflit communautaire, l'ère socialiste, l'exil ou encore l'enclavement d'un village. Même les années sanglantes du terrorisme de la décennie 1990 sont abordées par le personnage qui se met, dans une conversation téléphonique sur un tout autre propos et de façon inattendue, à égrener les noms d' «intellectuels sauvagement assassinés et dont les proches ne peuvent se résigner à pardonner aux assassins». N'obéissant à aucun ordre chronologique, l'auteur se joue souvent de son lecteur, qui se perd entre les divagations et les vrais souvenirs du personnage dans ce roman jubilatoire où le fantasme insistant rendu dans une langue crue, le grotesque et les rêveries côtoient des réalités à peine suggérées. Ce choix de l'auteur de recourir à la suggestion en plus d'un vocabulaire cru ne sont pas sans rappeler son précédent roman, «Le dernier juif de Tamentit», également écrit en français et paru chez le même éditeur en 2013. «Le miel de la sieste», contraste cependant avec «Al-Malika» (La reine), dernier roman de Amin Zaoui en langue arabe paru en Algérie chez El-Ikhtilaf. Dans ce qui s'apparente à un réquisitoire sévère contre la société algérienne contemporaine, ce roman aborde, avec beaucoup plus de profondeur, les réalités politique, économique et sociale dans l'Algérie d'aujourd'hui.

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