Le raffinement et l'élégance des fêtes algéroises d'antan ont été superbement reflétés, jeudi à la salle Ahmed-Bey de Constantine, en ouverture de la semaine culturelle d'Alger, avec une cérémonie traditionnelle de mariage. El Bahdja, pesant de tout son charme, a dévoilé à l'antique Cirta un savoir-faire et un savoir-vivre ancestraux qui ont toujours caractérisé Alger la Blanche et auxquels le public a «succombé» avec bonheur. Le son de la zorna de la troupe Mezghena a résonné dans le hall de la salle Ahmed-Bey. La troupe féminine Kamila Nour prend le relais et une voix au timbre chaleureux, soutenue par une belle orchestration, entame un cocktail de chansons puisées des répertoires chaâbi et andalou. La semaine culturelle d'Alger à Constantine a débuté par la projection d'un film documentaire sur El Bahdja, retraçant l'histoire de la cité, zoomant sur les plus importantes étapes franchies par El Mahroussa et relatant la contribution de La Casbah à la guerre de Libération nationale. Le document filmé s'attarde sur les palais d'Alger, ceux de Hacene Pacha et de la princesse Aziza, et évoque l'histoire de la mosquée Ketchaoua et celle de Sidi-Abderrahmane. Organisée par l'Office national de la culture et de l'information (Onci), dans le cadre du programme d'animation de la manifestation «Constantine, capitale de la culture arabe 2015», la semaine culturelle d'Alger qui se poursuivra jusqu'à ce soir devait donner lieu à une soirée de musique chaâbi avec Sid-Ahmed Lahbib, à une Kaâda de boqala animée par Mimi Lamine Samarine, et à une soirée hawzi avec la chanteuse Lamia Madini.