Tandis que la Ligue arabe observe un silence honteux face aux propos du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu indiquant qu'Israël ne rendra jamais le Golan syrien occupé, l'Allemagne et les USA ont dénoncé les propos de Netanyahu. Le ministère allemand des Affaires étrangères a indiqué hier qu'une décision unilatérale israélienne pour maintenir le contrôle sur le plateau du Golan va à l'encontre du droit international après que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu eut affirmé qu'«Israël ne se retirera jamais du plateau du Golan». Cité par des agences de presse, le porte-parole allemand du ministère des Affaires étrangères Martin Schaefer a déclaré : «C'est un principe de base du droit international et de la Charte de l'ONU qu'aucun Etat ne peut revendiquer le droit d'annexer le territoire d'un autre Etat juste comme cela.» Le porte-parole du département d'Etat américain a, quant à lui, publié un document indiquant que la «position américaine n'a pas changé et que le plateau du Golan ne fait pas partie d'Israël». C'est la première fois depuis l'occupation du Golan en 1967 que le Conseil des ministres israélien se tient sur les hauteurs du Golan occupée. «J'ai décidé de tenir cette réunion ici afin de transmettre un message clair : Israël ne descendra jamais du plateau du Golan. Nous allons renforcer les implantations, l'industrie et l'agriculture par des décisions que nous allons prendre aujourd'hui. Il est temps que la communauté reconnaisse deux faits : la ligne de démarcation ne va pas changer, peu importe ce qui se passera du côté syrien. Il est temps qu'après 50 ans, la souveraineté d'Israël sur le Golan soit reconnue», a dit Netanyahu, cité par le site israélien i24. Netanyahu, qui réprime les Palestiniens et les juifs qui demandent l'instauration de la paix dans la région, fait dans la provocation et tente, par ces propos, de mettre en échec les négociations de paix en Syrie. Le choix de la date pour tenir ces propos n'est pas innocent, puisque Netanyahu a prononcé ces déclarations dimanche, coïncidant avec la célébration du 70e anniversaire de l'indépendance de la Syrie. La Syrie a saisi le Conseil de sécurité de l'ONU contre l'initiative colonialiste de Netanyahu.