A la veille de la célébration du 36e anniversaire du Printemps berbère, le ministre de la Jeunesse et des Sports, El Hadi Ould Ali, a appelé depuis la wilaya de Tizi Ouzou à la vigilance et au calme pour éviter tout éventuel dérapage lors des marches prévues aujourd'hui au niveau de la capitale du Djurdjura. Tout en affirmant que le Printemps berbère est le printemps de toute l'Algérie, puisqu'il sera célébré au niveau national. Lors de sa visite de travail et d'inspection effectuée hier dans la wilaya de Tizi Ouzou qui coïncide avec les festivités de la commémoration du 36e anniversaire du Printemps berbère, Ould Ali a affirmé que la célébration de cette date historique et identitaire est particulière cette année, puisqu'elle a été marquée par l'officialisation de tamazight dans la nouvelle Constitution. «Le président de la République a décidé de mettre fin à l'injustice de l'histoire et de la réparer avec la consécration de tamazight langue nationale en premier lieu et par la suite langue officielle dans la nouvelle Constitution. Pour preuve : le premier magistrat du pays a mis en place une académie de promotion de cette langue». L'hôte de la capitale du Djurdjura a souligné que le Printemps berbère est le printemps de tous les Algériens. C'est pour cela qu'il a plaidé à ce que sa commémoration soit faite dans un climat de sérénité, de joie et de fraternité. «La revendication de cette langue n'a pas sa raison d'être, lors des marches de demain (aujourd'hui, Ndlr), puisqu'elle a été constitutionnalisée. C'est un grand acquis non seulement pour la Kabylie, mais pour toute la population algérienne», a-t-il insisté. Pour cela, il a appelé le peuple algérien à unifier ses rangs et veiller sur la stabilité et l'intégrité territoriale du pays. «L'Algérie restera debout parce que son peuple est uni». Il a tenu à préciser que la stabilité de l'Algérie dérange certains pays mêmes voisins. «La position de l'Algérie face aux questions des droits de l'homme, de l'autodétermination du Sahara occidental et de la libération de la Palestine dérange beaucoup de pays. C'est pour cela, enchaîne-t-il, qu'il faut que les Algériens veillent sur la stabilité de leur pays et doivent s'éloigner des tragédies sanglantes vécues dans les années 90 ou bien en 2001». Selon le même responsable, aujourd'hui, la Kabylie a besoin d'un développement durable, tous secteurs confondus (formation professionnelle, santé, administration, emploi), et non pas de violence.