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Yakourène : Des potentialités touristiques à valoriser
Publié dans Le Temps d'Algérie le 11130

Connue pour sa dense forêt constituée d' une étendue de chêne-liège et de chêne zen, Yakourène est considérée comme le massif forestier
le plus visité d'Algérie.
Il s'avère aussi un parc animalier connu pour l'existence du singe magot et de beaucoup d'autres espèces animales qui composent la faune de cette région.
En empruntant la RN72 et dès la sortie est de la ville d'Azazga, on entame cette belle forêt avant d'arriver au chef-lieu de la commune, sis à 50 km de Tizi Ouzou. Connue pour sa flore et sa faune, Yakourène est aussi renommée pour l'existence en son sol de plusieurs sources d'eau qui font que beaucoup d'habitants de la région et de touristes viennent s'y désaltérer et y remplir des jerricans tout le long de l'année, surtout en période estivale. Arrivés au niveau de cette bourgade, les touristes ont d'emblée l'occasion de voir les progrès qui se font dans l'artisanat de la poterie. De nombreux artisans exposent leurs produits le long du tronçon de la route nationale au niveau des fontaines d'eau avant d'arriver à la ville de Yakourène, chef-lieu de cette commune à vocation touristique, où les élus locaux ont fourni de grands efforts afin d'investir dans ce créneau qui demeure le volet le plus important dans l'économie locale. C'est ainsi que l'APC a lancé un projet de «forêt créative» sur un terrain de trois hectares. Les deux premières phases de réalisation ont été achevées, alors que la troisième phase dont l'étude est terminée va démarrer incessamment. Un projet qui devrait être réceptionné prochainement et qui sera géré par l'APC ou un partenaire privé, selon les responsables de l'APC. Par ailleurs, ces derniers nous apprendront qu'ils ont axé sur l'investissement dans les espaces verts dont l'un a été inauguré le 16 avril dernier. L'espace urbain n'est pas négligé par les responsables locaux puisqu'une nouvelle gare routière sera réalisée dans les prochains mois pour répondre aux besoins des citoyens, selon M. Kanoune Silhoum, membre de l'exécutif que nous avons rencontré sur place. Sur le plan des pistes agricoles qui peuvent aussi servir de sentiers touristiques, celles-ci sont en train de se réaliser avec le concours de la subdivision de l'agriculture de la commune. C'est ainsi que les pistes vers les villages de Tougana, Hadjadj, Aït Aïssi, Ahmil et Chebel sont en cours de réalisation après avoir démarré en avril dernier. Celle du village Aït Bouhini, réalisée en béton bitumeux, a été achevée. Question eau potable, malgré la multitude de sources naturelles qui coulent dans la forêt de Yakourène, il reste que les foyers sont mal approvisionnés en cette denrée. La pénurie se manifeste à chaque été, surtout dans les villages situés au nord de cette commune. Pour mettre fin à cette situation, les responsables locaux nous informent que ces villages seront alimentés par le transfert à partir du barrage de Taksebt. Le barrage de Sidi Khelifa qui devrait alimenter les villages de cette partie nord de la commune, est un projet resté à l'état embryonnaire. Il risque même de ne pas voir le jour de sitôt. Sur le plan raccordement au gaz naturel, le responsable communal nous apprendra que le projet de raccordement des villages côté sud de la commune a été lancé et sera achevé avant l'hiver prochain. Les villages Tighilt, Tougana, Ait Aouana, Tizi Tghidet et Tinsaouine ont vu leur projet de raccordement au gaz naturel se réaliser sur les deux premiers lots qui ont été réalisés à 100%, alors que le troisième lot est en cours. Au volet lié à l'assainissement, le secteur de l'hydraulique a réalisé un taux de 80% dans cette commune dont la superficie est de 79,30 km2 pour une population qui s'élève à 12 203 habitants, soit une densité 154 habitants au km2.
Des investissements pour la jeunesse
Concernant les projets structurants, notre interlocuteur nous apprendra que les deux écoles primaires qui existent au chef-lieu restent surchargées, alors qu'une troisième école de type D qui comprendra 12 salles de classes sera bientôt achevée afin de décharger un peu les deux écoles existantes. Selon M. Kanoune Silhoum, un bloc administratif qui devra accueillir toutes les administrations locales est en cours de réalisation, alors que sur le plan culturel et la prise en charge de la classe juvénile, l'élu de Yakourène nous apprendra que les responsables de la commune investissent beaucoup dans le secteur de la jeunesse. Ainsi, un stade Matico est prévu pour chaque village alors que quatre autres ont été déjà réalisés dans ce programme. «Notre vœu est d'atteindre tous les villages», ajoutera notre interlocuteur. Par ailleurs, trois maisons de jeunes sont en cours de réalisation au niveau des villages Aït Aïssi, Aït Bouhini et Azrou. Ceci sans pour autant omettre de signaler qu'une bibliothèque municipale flambant neuf a été inaugurée le 16 avril dernier au niveau de la ville de Yakourène. Par ailleurs, un nouveau centre culturel a été nouvellement inauguré dans cette commune qui renferme également sur son territoire un camp de jeunes et un foyer de jeunes.

Un patrimoine historique important
La forêt de Yakourène s'étend sur 13 000 hectares. On y trouve des sources thermales, tel hammam Kiria, juste à 20 km à l'est après le col de Tagma. Le singe magot y est présent, tout comme le chacal, le porc-épic et le lièvre. Ainsi, le tronçon reliant Yakouren à Azazga sur plus de 11 km constitue effectivement un havre de paix et un endroit de prédilection, de délassement et de détente. La forêt constituant plus de 47% de la superficie totale de Yakouren est un joyau aux valeurs touristiques inestimables. «Les colons ne l'ont pas dénommée la petite Suisse nord-africaine pour rien», se remémore un vieux de la région. Mais qu'en reste t-il vraiment aujourd'hui ? Pour les riverains, la forêt est en plein agonie. Aucune volonté n'est affichée pour classer la commune zone touristique. La catastrophe écologique qui s'y produit à l'orée de chaque hiver avec les coupes anarchiques d'arbres et les déchets jetés pêle-mêle sur la chaussée font que cette forêt est sérieusement menacée et qu'il devient urgent de prendre les mesures qui s'imposent. Reste que pour les touristes, Yakourène est considérée comme une destination privilégiée des passionnés de la faune, notamment après les lassants jours de labeur et un massif forestier considéré comme un grand centre de randonnée.
La montagne de Tizi Oufella est peuplée à souhait de chênes zen et de chênes-lièges. La montée du mont Tamgout à 1252 mètres d'altitude est la plus appréciée des randonneurs. Sa riche histoire remonte à l'antiquité, mais elle reste peu connue. Des ruines romaines ont été trouvées du côté d'Azrou, Begoub et Tamgout. Elles témoignent du riche passé de cette région qui n'a pas encore livré tous ses secrets. Avant la guerre de libération, des hommes que l'on appelait les bandits d'honneur, à leur tête Arezki El Bachir, natif des Aït Bouhini, ont combattu pour la liberté. Durant la guerre de libération, Yakourene était un centre névralgique. Elle a abrité le PC du colonel Amirouche qui se trouvait en pleine forêt de l'Akfadou, qui n'est qu'une partie de la forêt de Yakourene.


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