Le traditionnel colloque pour la sauvegarde du patrimoine culturel revient cette année, à l'occasion du mois du patrimoine, avec sa 4e édition dédiée à feu Atchi Abdeljalil, surnommé Mohamed Larbi, et décédé il y a quelques mois à l'âge de 97 ans. L'association des anciens Aïssawas de la wilaya qui a organisé l'événement a concocté pour l'occasion un programme riche et varié au niveau du camp de jeunes d'Aïn Achir. Après l'inauguration officielle du colloque, c'est une exposition artistique de photos anciennes retraçant l'histoire des anciens Aïssawas, ainsi que celle d'instruments traditionnels ayant appartenu aux Aïssawas à travers des siècles qu'il nous a été donnée d'apprécier. Le président de l'association des anciens Aïssawas, Hadj Nasredinne Adjili, le vice-président de l'APC, Samir Bourougâa chargé de la culture, du tourisme et du sport, ont ouvert les débats qui débuteront par l'intervention du Pr Chaib Sassi avec «Le rôle des zaouias à Annaba». Il sera suivi du Dr Djeriden Hamine de Bouira, président de l'association nationale pour la sauvegarde du patrimoine, traitant du thème lié à «La muséologie». La dernière intervention de la matinée a été celle du Pr Dahmani Saïd, ancien conservateur du musée d'Hippone. Dans l'après-midi, les interventions reprendront avec le Dr Zahaf Mohamed qui abordera «Le mouvement de la confrérie soufie», suivi par le Dr Allouache Mostéfa et par le Pr Boubakeur Mohamed Lakhdar, président de l'association des amis de H'sen El-Annabi, qui aura donné lecture d'un intéressant exposé sur La nouba Aïssawas. En guise de clôture, les participants à ce colloque, réunissant pas moins de quinze délégations venues de six wilayas différentes, ont eu droit à une soirée animée par des troupes de l'association des anciens Aïssawas d'Annaba et de Guelma. Pour rappel, l'histoire de ce mouvement mystique que sont les «Aïssawias» est intimement liée à son fondateur, Cheikh Abu Abdallah Sidi Mohamed El-Hadi Benaissa El-Fehdi Es-Soufiani, surnommé «Cheikh El- Kamil». Il naquit vers 1465-1466 (872 de l'hégire) dans la région du Souss et décédera aux alentours de 1523-1524 (933 de l'hégire) à Meknès. Les adeptes de Sidi Mohamed El-Hadi Benaissa se comptent aujourd'hui par milliers en Algérie, où la confrérie s'est implantée à partir de 1870. A Annaba, elle a vu le jour vers 1873 après celle de Constantine (1870) et Guelma (1872). Depuis, la tarîqa «El-Aïssawias» fait partie du patrimoine.