Liamine Zeroual, ancien président de la République, a apporté son soutien aux patriotes algériens ayant pris part à la lutte contre le terrorisme durant la décennie noire. Liamine Zeroual qui a reçu jeudi à Batna, dans son domicile, une délégation de représentants de l'Organisation nationale des patriotes, s'est «engagé» à aider les patriotes dans leur combat pour la satisfaction de leurs revendications, avons-nous appris auprès de leur coordinateur, Ali Bouguettaya. L'ex-président de la République leur a promis «d'user de ses contacts», sans les citer, «pour arriver au dénouement de notre situation et faire avancer notre cause et arracher nos droits», ajoute notre interlocuteur. Des patriotes venus de Blida, de Batna, de Sétif, de Aïn Defla, de Tizi Ouzou et de Médéa ont ainsi eu une discussion «fructueuse» sur le combat des patriotes et leur rôle dans la sauvegarde de la République, notamment durant les années 1990, années durant lesquelles le terrorisme a commis des actes barbares. Après une première tentative de l'approcher, le 11 mai, la délégation des patriotes est restée jeudi près de deux heures à relater les mérites de tous ceux qui ont combattu le terrorisme. Zeroual, fort de son expérience durant cette période, s'est dit «solidaire» avec leur mouvement. Un mouvement, rappelons-le, qui a été engagé par les patriotes pour faire valoir leurs droits «les plus élémentaires». En effet, 21 points figurent dans leur plateforme de revendications. Parmi lesquels figure l'allocation de retraite anticipée qui ne dépasse pas 15 000 DA. Une retraite de la «honte», disent-ils, puisqu'elle ne répond même pas aux besoins les plus élémentaires des patriotes, aujourd'hui pères de famille. D'autant que les gardes communaux et les rappelés, eux, touchent une retraite «plus conséquente». Pis encore, sur les 84 000 patriotes actifs, le ministère du Travail n'a accepté que 9000 dossiers et n'en a traité, à ce jour, que 3200. L'accueil que leur a consacré leur hôte a redonné, dira le coordinateur, «confiance aux patriotes». Le soutien de Liamine Zeroual, l'homme qui à travers la loi sur la concorde civile a contribué à convaincre les terroristes à déposer leurs armes, est vu comme «une nouvelle lueur d'espoir».
