Le dossier de la retraite anticipée et sans condition d'âge fera l'objet d'un débat, avant la prochaine rentrée scolaire, entre la ministre de l'Education, Nouria Benghebrit, et ses partenaires sociaux. Une rencontre sur l'évaluation du bac est attendue le 3 juillet. C'est ce qui ressort de la rencontre «protocolaire», tenue dimanche, entre les syndicats et la ministre du secteur. «La ministre nous a promis d'organiser une journée d'étude sur ce dossier, avant la prochaine rentrée scolaire», indique Boualem Amoura, secrétaire général du Syndicat autonome des travailleurs de l'éducation et de la formation (Satef). Chargée de transmettre leurs préoccupations au gouvernement, la ministre les a rassurés en leur affirmant que l'étude des dossiers de départ à la retraite anticipée ne sera pas gelée. «Elle nous a rassurés sur le fait que toutes les demandes de départ à la retraite anticipée ou proportionnelle seront satisfaites», a révélé, pour sa part, Messaoud Amraoui, chargé de communication au sein de l'Union nationale des personnels de l'éducation et de la formation (Unpef). Ce dossier est considéré comme une «ligne rouge» pour ces syndicats qui mettent en garde le gouvernement contre l'abrogation de ce qu'ils appellent «un acquis». «Il ne faut pas y toucher, et si le gouvernement s'entête, nous n'allons pas nous taire», affirme Amoura, qui avertit que la réaction ne sera que radicale. Il faut noter que les départs à la retraite dans le secteur de l'éducation représentent plus de 90% dans le corps enseignant (soit 12 000 enseignants sur les 15 000) et plus de 70% dans les autres corps. Une rencontre pour évaluer le bac L'examen du baccalauréat et l'évaluation de la session ordinaire et partielle aussi bien que sa réorganisation ont aussi été abordés lors de cette rencontre, consacrée au remerciement des partenaires sociaux pour leur participation à la réussite de la seconde session de cet examen. «Il y aura une évaluation technique de cette session où la ministre fournira des informations dont celles relatives à la question des fuites», a fait savoir Amoura. Le syndicaliste a, toutefois, mis l'accent sur l'importance d'un «nouveau bac». «Il faut que le bac Napoléon soit enterré», insiste-t-il. La réorganisation de cet examen s'avère plus que nécessaire, enchaîne Meziane Meriane, secrétaire général du Syndicat national automne des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Snapest). «Il faut évaluer en profondeur cet examen», prône Meriane. Ce dernier a fait part dans ce sens des propositions formulées par sa formation dont la bonification des coefficients pour les matières essentielles et le passage à 3 jours d'examen au lieu de 5. «Cinq jours, c'est lourd sur le plan pédagogique», soutient le SG du Snapest. Outre la réduction du nombre de jours d'examen, le Satef préconise l'organisation d'un bac en deux parties ou en deux temps. Les épreuves relatives aux matières secondaires se dérouleraient en 2e année secondaire, alors que les matières essentielles se feront en classe de terminale. Comme il approuve, à l'instar d'autres syndicats comme le CLA et le Cnapest, l'introduction de la fiche de synthèse qui permettra de prendre en considération le parcours scolaire annuel de l'élève. Toutes ces propositions ont été remises à la commission de réorganisation de l'examen du bac qui se réunira, aujourd'hui, pour les étudier. «Une formule définitive devrait être trouvée», a plaidé Meriane.