Après un premier film d'action à l'algérienne, Algérie pour toujours - Les Portes du soleil, sorti en 2015, le directeur de la boîte de production Access V Prod, Zakaria Ramdane, remet ça à travers de nouvelles aventures Algérie pour toujours 2 - Protocole 33, plus élaboré et mieux construit, avec entre autres la contribution dans un rôle important de Jean-Claude Van Damme. Jeune, beau et ambitieux, Zakaria Ramdane ne compte pas s'arrêter à la production de films impliquant la participation des stars mondiales puis ce qu'il se lance dans un grand projet culturel et onéreux pour l'Algérie, un multiplex. Dans cet entretien, Z. Ramdane a accepté de nous en parler. Le tournage de Algérie pour toujours II, Protocole 33 a débuté en avril dernier. Où en êtes-vous aujourd'hui ? Le film est réalisé par Abdelouahab Saïfi et Jean-Baptiste Jay et produit par moi-même. Une production 100% algérienne. On est encore en plein tournage à Illizi, Béchar, Oran, Alger mais aussi à l'étranger, à Paris et à Dubaï. Les équipes de cascadeurs ainsi que les réalisateurs sont sur place. On continue de préparer les voitures, une trentaine qui serviront pour les cascades d'une course-poursuite qui s'étale sur 2 kilomètres. Cette opération nécessite une grande préparation de la mécanique et cela demande beaucoup de temps, au minimum deux mois car les cascades en question requièrent les répétitions des chorégraphies exécutés. Car comme dans la danse, les cascadeurs doivent s'entraîner pour savoir comment tomber, se heurter… Par ailleurs, l'histoire de ce film est différente, plus intéressante que celle du premier, bien que ce ne soit pas la suite. Ce sera encore un film d'action ? Je fais des films d'action, je ne suis pas un historien pour me lancer dans des films de guerre. Chacun sa spécialité. Je fais des films qui montrent une belle image de l'Algérie pour que les gens regardent des films à l'américaine. J'aime faire des films d'actions et patriotiques, car c'est ce qui se vend le mieux. Peut-être que plus tard, je me pencherai sur un autre registre… le plus important est de faire des films de qualité tout en montrant une image positive de l'Algérie. Algérie pour toujours, Les portes du soleil s'est bien vendu dans plus de 30 pays dans le monde dont les deux Corées, l'Espagne, le Brésil, la Grèce, le Moyen- orient… on a tout de même bien rentabilisé notre film. Donc pour vous, le cinéma, c'est du commerce, ce n'est pas un art, le septième art ? Oui, c'est un art avant tout, et pour le faire, il faut de l'argent, d'où le commerce. C'est deux choses à la fois, on ne peut pas faire l'une sans l'autre. Il faut faire du business avec des belles choses. C'est comme les œuvres d'art, pour qu'elle se vende en milliers de dollars, une sculpture doit être sublime, unique et originale. Faire d'un beau tableau, une importante acquisition par les musées, cela se paye très cher, et c'est aussi du commerce joint à l'art… Après Mike Tyson, pourquoi Jean-Claude Van Damme cette fois? Ces stars hollywoodiennes (Tyson et Van Damme) sont de bons canaux de communication pour faire évoluer l'image de l'Algérie sur le plan international. De plus, tout le monde aime et connaît J. C. Van Damme à travers ses films d'action. C'est une légende dans les arts martiaux. Vous avez commencé à tourner les scènes où figure Jean Claude Van Damme ? Pas encore. Ces scènes seront tournées en dernier à Alger. Comment s'est fait le contact avec Jean Claude Van Damme ? Grâce à notre premier film Algérie pour toujours, Les portes du soleil ; on a été remarqué par les producteurs étrangers. Après plusieurs mois de négociations, on a démarché avec la star (J.C Van Damme). Il a accepté d'interpréter un rôle important dans le film. Outre le cinéma, nous avons l'ambition d'investir avec lui dans un réseau de salles de karaté et de fitness en Algérie… Dans votre premier film, on vous a reproché d'avoir mis Mike Tyson en affiche alors qu'on ne le voit que quelques secondes dans le film ? Dans les plus grands films américains, tels que Very Bad Trip, qui a fait plus 3 millions de dollars de recettes, on ne voyait Mike Tyson que durant quelques minutes. C'est des stars mondiales et leur figuration coûte très cher. Par ailleurs, on a fait la même chose avec nos acteurs nationaux tels que Mohamde Adjaimi qui n'apparait que quelques minutes dans le film. On a voulu travailler avec ces acteurs-là pour les montrer à l'internationale. Qu'en est-il de votre projet de Multiplex ? C'est un projet qui a commencé depuis peu. Cet édifice s'étale sur une superficie de plus de 2000². Situé devant l'hôtel le Méridien d'Oran, l'immeuble comprend 13 étages, des salles de cinéma, des restaurants, une école de cinéma, des bureaux pour la post-production, une salle de fitness. Il sera prêt d'ici la fin 2017, début 2018.