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Production oléicole à Tizi Ouzou : Prévision d'une baisse de 10%
Publié dans Le Temps d'Algérie le 11130

La saison oléicole 2017 dans la wilaya de Tizi Ouzou sera marquée par une baisse de 10% de la production de l'huile d'olive par rapport à l'année passée.
Selon les prévisions de la direction des services agricoles (DSA) de la wilaya, la production attendue pour cette année sera de l'ordre de 9 millions de litres, soit une baisse de 10% par rapport à la précédente récole, où il a été enregistré 10 millions de litres d'huile d'olive au niveau de la wilaya. Selon la même source, la récolte pour la nouvelle saison, qui a déjà atteint plus de 200 000 quintaux depuis l'entame de l'opération de la cueillette des olives, sur une superficie de plus de 140 000 ha avec une moyenne de 18 litres par quintal, sera de l'ordre de 495 642 qx, soit une baisse de 39 000 qx par rapport à la quantité récoltée en 2016, où il a été enregistré 534 642 qx. Cette baisse de la production est due à la mauvaise récolte enregistrée cette saison dans plusieurs localités de la wilaya, connues pourtant par la richesse de leur activité oléicole. C'est le cas, notamment, des oliveraies situées au sud de la wilaya, à l'image de Boghni, Draâ El Mizan, Maâtkas et Tizi Ghenif, mais aussi dans les régions de l'est comme Bouzeguène, Fréha et Azazga où les paysans ont constaté une nette régression de leur récole par rapport à la saison passée.
Prise en charge insuffisante
Selon les spécialistes, la baisse de la récolte est due, notamment, aux conditions climatiques marquées cette année par un manque de pluviométrie, mais aussi à la mauvaise prise en charge par de nombreux paysans du verger oléicole sur le plan technique. L'oléiculture, qui est l'une des principales vocations de la wilaya, occupe une superficie de 30 980 hectares de la superficie agricole utile de la wilaya. Selon les services de la DSA, l'oléiculture qui reste une pratique familiale ancestrale à travers la Kabylie devrait connaître un développement dans un proche avenir et ce, à la faveur de la nouvelle politique d'aide à l'agriculture de montagne initiée par les pouvoirs publics. A cet effet, la direction de l'agriculture de la wilaya a lancé le mois en novembre 2015, un avis d'appel pour l'acquisition de 150 000 plants d'oliviers dans le cadre du programme de plantation de 500 000 plants à travers la wilaya.
Ce programme est venu renforcer les tranches déjà réalisées en 2014, avec la plantation de 280 000 oliviers, dans le but de rajeunir l'oliveraie de la wilaya, lourdement touchée ces dix dernières années par les multiples incendies de forêts qui ont ravagé des centaines de milliers d'arbres. Concernant la trituration de l'olive récoltée, les services de la DSA de la wilaya ont recensé 475 huileries, dont 125 modernes équipées de centrifugeuses pour le filtrage de l'huile, à travers les différentes régions de la wilaya.
Considérées il ya quelques années comme le parent pauvre de la filière oléicole dans la wilaya, les huileries modernes ont connu un boom considérable grâce aux mesures d'accompagnement dont a bénéficiées cette filière pour l'acquisition d'huileries modernes, à hauteur de 30% du montant plafonné à 4 millions DA.
Le prix flambe
Face à cette baisse enregistrée dans la production, le prix de l'huile d'olive se négocie ces jours-ci à un prix fort dans la plupart des huileries de la wilaya. Le litre est ainsi cédé entre 700 et 850 DA.
Selon les observateurs, les prix ne risquent pas de connaître une baisse en raison de la forte demande sur l'huile d'olive de Kabylie, très prisée à travers l'ensemble du pays en raison de sa bonne qualité. Ceci, même si les producteurs peinent toujours à l'exporter à cause de l'absence de labellisation.
Une condition primordiale pour toute transaction d'un produit du terroir. D'ailleurs, le grand souci des professionnels de la filière oléicole est celui relatif au stockage des olives et à l'extraction de l'huile. Deux procédures importantes afin de produire une huile d'olive de meilleure qualité capable de capter les acheteurs étrangers. Selon des experts qui sont intervenus lors d'une journée thématique sur l'agriculture organisée par l'APW, la moitié du volume de l'huile d'olive produite localement est marqué par son fort taux d'acidité dû aux mauvaises conditions d'entreposage des olives avant sa transformation.
Selon une étude réalisée par l'université Mouloud-Mammeri, les échantillons d'huile d'olive prélevés dans plusieurs daïras de la wilaya présentent, dans beaucoup de cas, un taux d'acidité supérieur à 3%, alors que la norme internationale est de 0,8%. Plusieurs facteurs expliquent cette situation, selon la même étude.
On peut citer la longue durée de stockage des olives au niveau des champs et des unités de transformation (les normes requises pour l'obtention d'un produit de qualité sont de 72 heures maximum de stockage), le non-tri des olives avant la trituration, leur stockage dans des sacs en plastique, alors qu'il est toujours recommandé, selon les normes du Conseil oléicole international (COI), d'utiliser des caisses afin d'éviter l'oxydation et la fermentation des olives.
Un savoir-faire qui se perd
Les temps difficiles que vit la filière oléicole ne sont pas seulement dus aux aléas climatiques ou encore à l'apparition de maladies et aux ravages des incendies qui, chaque été, détruisent des milliers d'hectares.
Il y a aussi le savoir-faire en la matière qui se perd, chaque année un peu plus. L'entretien, la taille, l'élagage, etc, sont autant d'éléments nécessaires pour faire vivre les oliveraies. Or aujourd'hui, les jeunes tournent le dos à ces métiers, ou mieux, un art qu'il faut maîtriser.
Quand l'olivier est en pleine production et qu'il a besoin d'une taille d'entretien, on pratique alors la taille de fructification. Deux méthodes se disputent les faveurs des professionnels : la taille traditionnelle dite taille en pendouiller et la taille d'éclaircissage ou taille en cascade. Selon les spécialistes, «dans les deux cas, les élagueurs s'accordent sur un certain nombre de règles dont l'objectif est de garder un maximum de feuillage pour le minimum de bois. Le savoir-faire se résume en trois actes articulés : commencer par éclaircir l'intérieur de l'arbre en supprimant toutes les pousses verticales improductives (gourmands), poursuivre en supprimant le bois ayant porté des fruits pour favoriser les nouveaux rameaux fructifères et finir, enfin, la suppression des branches qui se croisent et se concurrencent en sectionnant le rameau toujours à la base, sans laisser de ‘chicots' ou bouts de bois mort».
Les élagueurs professionnels savent que l'olivier fructifie sur le bois de l'année précédente. Aussi, tailler l'olivier c'est lui permettre de développer des rameaux de remplacement qui porteront les fruits de l'année suivante. L'oliveraie de Kabylie est marquée par la fructification bisannuelle, c'est-à-dire qu'elle produit une année sur deux. Son entretien s'impose aujourd'hui comme la seule issue avec la replantation des espaces perdus, ainsi que de nouveaux espaces. La production d'huile d'olive, pour peu qu'elle bénéfice de tout l'intérêt qu'elle mérite, est d'un apport économique indéniable.


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