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Abdelmalek Bouchafa, Premier secrétaire du FFS : «Aucune loi ne peut nous détourner de notre but !»
Publié dans Le Temps d'Algérie le 11130

Plus les élections législatives du 4 mai prochain s'approchent, plus les partis politiques redoublent de mobilisation pour les réussir.Parmi ces partis, le plus vieux partis de l'opposition, le FFS en l'occurrence, qui a décidé de rompre avec la politique de la chaise vide qu'il avait adoptée vis-à-vis de plusieurs scrutin. Pour le prochain rendez-vous électoral, il compte se présenter dans le maximum des 48 wilayas du pays et ce malgré la disposition contraignante des 4% des suffrages exprimés que tout parti est censé avoir engrangé en 2012 pour pouvoir participer librement aux échéances de 2017.Dans l'entretien qui suit, le Premier secrétaire du parti, Abdelmalek Bouchafa, revient sur la participation du FFS à ces élections et dénonce la nouvelle loi électorale «taillée sur mesure par et pour le pouvoir et ne peut servir que son agenda politique».Il réitère le projet du parti, à savoir, la reconstruction du consensus national et refuse de parler de son échec.«Le consensus devient la solution que (presque) tout le monde soutient malgré des différences dans l'énonciation, mais nous sommes arrivés à imposer sur la scène notre vision qui est que la solution à la crise que vit le pays ne peut être que consensuelle», s'est-il félicité.
Nous sommes à moins de trois mois des élections législatives du 4 mai 2017, auxquelles le FFS a décidé de participer. Comment comptez-vous aborder cette échéance ?
Le FFS compte participer à ces élections avec force et dans le plus grand nombre de wilayas. Nous mobiliserons notre base pour une participation réussie. Comme vous le savez, notre Conseil national, réuni en session extraordinaire, le 3 février passé, a donné le coup d'envoi officiel pour la préparation effective de notre participation à ce scrutin. Ceci dit, nous savons que le chemin sera semé d'embûches et d'obstacles.
Quels seront les principaux thèmes de votre campagne ?
Bien sûr, vous savez que le cinquième Congrès du Parti a adopté une résolution politique dans laquelle nous considérons que pour trouver une issue à la crise nationale et préserver l'avenir de toutes les Algériennes et de tous les Algériens, la reconstruction d'un consensus national est fondamentale et reste la seule solution à la crise multidimensionnelle qui frappe notre pays. Le thème principal de notre campagne sera, donc, de porter la voix du consensus comme un projet et un objectif noble autour duquel devraient se mobiliser tous les Algériens, quelque soit leur appartenance politique. Comment, quand et avec qui réaliser ce consensus national ? ce sont là des questions auxquelles il faudrait répondre pendant la campagne. Notre campagne sera aussi une occasion pour donner une réponse claire à tous ceux qui ont douté de notre projet. aux sceptiques, nous espérons les convaincre !
Plusieurs partis appellent à la suppression de la mesure de 4% imposée aux partis et que le FFS avait dénoncée lors de l'adoption du code électoral. Cette mesure freine-t-elle un peu votre démarche ?
Nous sommes militants et nous avons combattu toutes les politiques antidémocratiques et aucune loi ou mesure ne peut nous détourner ou nous empêcher d'atteindre notre but, un Etat de droit. Pour nous, cette loi a été taillée sur mesure par et pour le pouvoir et ne peut servir que son agenda politique. C'est un épisode supplémentaire du verrouillage politique auquel nous a habitués le pouvoir depuis 1962. Nous au FFS, la cohérence dans nos positions est une constante. Nous avons rejeté la loi électorale, qui est la conséquence logique d'une constitution non consensuelle que nous avons rejetée.
Le FFS a adopté sa stratégie en prévision de ces élections en dénonçant la propagande du régime politique et les dissidences. De quelle marge de manœuvre disposez-vous pour surmonter ces «obstacles »?
Les FFS à travers ses positions, et ce depuis sa création en 1963, s'est toujours positionné dans le camp de la population, nous tenons, donc, à rassurer sympathisants et citoyens.
Notre détermination est grande à nous faire le relais des revendications populaires pour la justice sociale, une meilleure qualité de vie, le développement durable et l'Etat de droit qui sont les véritables aspirations du peuple algérien.
Pensez-vous que les conditions de la transparence des élections sont réunies ? Pourquoi ?
Pour nous, la question est tranchée depuis longtemps. Il n'y aura ni élections propres, ni transparentes tant que ce pouvoir est en place. Tout rendez-vous politique est mis à profit par ce même pouvoir pour mettre en œuvre les moyens de reconduire le système malgré le fait que tous les indicateurs attestent de sa fin prochaine. Il lui est, donc, impossible d'organiser ou de garantir des élections libres et transparentes en l'absence d'une justice indépendante, d'une administration impartiale, en plus d'une presse et des médias libres. Ajoutez à cela l'ambiance malsaine et le climat général dans lequel se déroulent ces élections, marquées par les provocations en tout genre, la corruption, les pressions auxquelles sont soumis les électeurs et les candidats, en plus du rôle de plus en plus important que joue l'argent sale qui décrédibilise grandement ce rendez vous électoral.
On assiste à la contraction d'alliances, notamment chez les partis islamistes. Comment analysez-vous cette situation ?
Les alliances sont une affaire qui regarde les partis qui les ont contractées, nous nous interdisons de nous immiscer dans les affaires internes des autres.
Depuis plus de trois ans, le FFS plaide pour la reconstruction du consensus national. Or, aujourd'hui, le projet semble être arrivé à une véritable impasse. Peut-on parler d'échec ?
On ne peut pas parler d'échec, cela n'est pas juste, le consensus apparaissait comme un concept nouveau sur la scène politique algérienne lorsque celui-ci a été adopté par le 5e congrès du FFS en 2013. Depuis, que de chemin parcouru, le consensus devient la solution que – presque – tout le monde soutient malgré des différences dans l'énonciation, mais nous sommes arrivés à imposer sur la scène notre vision, qui est que la solution à la crise que vit le pays ne peut être que consensuelle. Grâce au FFS, la littérature politique nationale s'est enrichie de ce nouveau concept. Le contexte régional caractérisé par ce qui a été appelé «le Printemps arabe» a permis aussi une polarisation dangereuse qui aurait pu profiter à des forces extérieures, d'un côté les tenants du changement radical et immédiat et de l'autre coté les tenants du statu quo. Le FFS, avec beaucoup de responsabilité et une analyse profonde de la situation, s'est présenté avec une offre politique qui représente la 3e voie : celle de la reconstruction du consensus national.
Le FLN estime que les prochaines législatives préparent le lit des présidentielles de 2019. Partagez-vous cet avis ?
Chaque parti a sa propre vision, pour notre part, nous considérons ces élections comme une occasion de rencontre et de dialogue avec des pans entiers de notre société, de nos concitoyens. C'est un moment pour renforcer notre relation avec la société civile afin d'engranger l'adhésion la plus large des forces du changement pour concrétiser notre projet de reconstruction du consensus national.
Pensez-vous que ces législatives engageront la stabilité du pays comme l'expliquent certains partis ?
C'est ce système qui représente un risque pour la stabilité du pays. Utiliser ces élections dans le seul but de faire perdurer le régime sera un facteur supplémentaire de déstabilisation.
On évoque d'ores et déjà le spectre de l'abstention. Qui en est responsable et comment y faire face ?
Le seul responsable serait le pouvoir, et ce à cause des échecs successifs durant tout son règne. Il a fait perdre toute confiance des citoyens en lui (pouvoir) et en ceux qu'il désigne. Aujourd'hui, la population rejette toute action politique qui émane de ce pouvoir et de ses représentants imposés. Aussi, quand le pouvoir dénigre le travail parlementaire à travers les instruments de propagande à sa disposition, il ne peut que produire du désintérêt vis-à-vis de la politique. La profonde dépolitisation de la société dont est responsable le pouvoir nous interpelle et nous tâcherons de trouver les moyens d'amener les citoyens à se remettre à faire de la politique, à éveiller leur conscience pour le bien de notre pays.


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