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Vilain petit Qatar...
Publié dans Le Temps d'Algérie le 06 - 06 - 2017

L' émirat du Qatar a été excommunié de la communauté des rois, roitelets, princes, et autres présidents autoproclamés du Golfe à la mer Rouge. Que peut-on penser de cette scène de ménage entre frères qui a mal tourné, vue d'Alger ? Beaucoup diront que c'est loin, et que, donc, ça nous fait une belle jambe ! Si, tout de même…

Alors, vilain petit Qatar ou prétentions hégémoniques du royaume des Al Saoud ? Il y a sans doute un peu des deux. Il y a quelques années, les dirigeants de ce richissime émirat qui pratiquaient la diplomatie du chéquier nous complexaient presque. Qui ne se souvient du fameux : «Après, ce sera votre tour en Algérie !» que lança, rageusement Hamad bin Jassim bin Jaber Al Thani (HBJ), alors ministre des Affaires étrangères du Qatar à son homologue algérien Mourad Medelci, en marge d'un sommet de la Ligue arabe ?
Cette réplique sèche de l'arrogant sous-traitant de l'Otan, a froissé l'ego des Algériens si fiers de leur Révolution. C'était difficile à avaler en plein «printemps arabe» conçu en Occident, financé et armé par ces régimes moyenâgeux du Golfe qui servent d'appendices diplomatiques aux Etats-Unis mais surtout de portefeuilles.
Aujourd'hui l'émirat du Qatar est mis en quarantaine par ses frères de sang et de religion. On est tenté d'écrire qu'il le vaut bien au regard de son passif pas très glorieux d'avoir servi de relais de déstabilisation des Etats arabes, au nom d'une liberté que son petit peuple ne connaît même pas. Mais entre-temps, le Qatar a changé.
Il n'est pas une démocratie mais pas une voyoucratie non plus, comme ce fut le cas durant les années de Hamad bin Jassim bin Jaber. Cet émirat que les Américains et tout l'Occident nous brandissaient comme un «modèle», est accusé d'être le sponsor majeur de toute la galaxie terroriste. Quelle ironie du sort !!!
Mieux, et par la grâce du royaume des Al Saoud qui conjuguent religion et politique à toutes les sauces, le Qatar est estampillé principal soutien du groupe «terroriste» des Frères musulmans.
Du coup, le Hamas palestinien et l'opposition politique en Egypte sont décrétés dangereux et donc doivent être combattus. Qui gagne dans cette affaire ? Israël et le président Al-Sissi pardi !
C'est dire que, abstraction faite du lourd passif du Qatar et son comportement vilain vis-à-vis de ses frères, son bannissement par l'Arabie Saoudite, les Emirats, le Yémen, le Bahreïn et l'Egypte, est une mauvaise idée pour les Arabes du Golfe. Mais ils sont bien obligés de surjouer sur la menace iranienne pour justifier la nécessité de garder le parapluie américain quitte à aligner plus de 400 milliards de dollars de commandes d'armes. Et le Qatar a été viré au prétexte qu'il soutient le terrorisme.
La vérité est que, en Syrie au moins, ces deux pays font cause commune depuis 2011 en faveur de l'opposition armée -un euphémisme pour désigner des jihadistes- contre le régime de Bachar al Assad. De quel terrorisme parle le royaume wahabbite alors qu'il tue des milliers d'enfants au Yémen et en Syrie ?
Sans doute que ce divorce entres «frères» est dicté par de nouvelles alliances stratégiques qui se nouent dans le Golfe arabo-persique. Ryad n'apprécie guère le rapprochement entre Téhéran et Doha. Pour la monarchie des Al Saoud, et pour les Etats-Unis de Trump, l'Iran incarne le grand Satan qui n'est pas fréquentable.
Elle a décidé de créer un schisme au sein des pays arabes du Golfe en bannissant le Qatar pour contrer le schiisme iranien. Quoi qu'il en soit, le Qatar doit apprendre qu'il y a certains jeux vilains qu'il doit s'interdire.


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