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Crime contre l'humanité en Birmanie : Silence, on massacre les Rohingyas !
Publié dans Le Temps d'Algérie le 06 - 09 - 2017

Combien de minorités ethniques et religieuses subissant une véritable épuration ethnique en ces temps où la théorie raciale se décline sous des atours rutilant de tromperie, et qui trompent l'oeil jusqu'à la racine de ce fabuleux organe de vision ?

De Ghaza, cette prison à ciel ouvert où une population palestinienne réduite à survivre sur une ténue bande de terre où la densité humaine en mètre - carré est la plus élevée au monde, où le taux de la morbidité enfantile caracole sur l'échelle lestée par tant et tant de privations que subissent, chaque jour que Dieu fait, la population de cet intrépide îlot de la Résistance palestinienne , jusqu'aux confins les plus reculés de l'Afrique, de l'Asie, des Amériques et même en Europe, ce vieux continent où le respect des droits de l'histoire est hissé en dignité sacerdotale !
Mais ce que subissent les Rohingyas en Birmanie dépasse tout entendement humain , et n'a rien à envier en atrocités commises à l'encontre de l'ethnie Héréro, en Namibie, par le colonisateur allemand : un autre génocide qui a été longtemps réduit au silence, et dont la reconnaissance par l'Allemagne ne fut que tardive.
Le grand écrivain algérien Anouar Benmalek, dans son dernier opus Le Fils du Shéol, a consacré un large pan de son intrigue romanesque au martyr des Héréros de Namibie, dans un profond et sincère travail mémoriel.
À l'origine du peuple Rohingya
L'origine d'une minorité musulmane Rohingya dans un Etat à majorité boudhiste est inscrite dans l'histoire. Ils seraient les descendants lointains de commerçants bengalis. Ils se seraient convertis à l'Islam au XV e siècle par l'intermédiaire des Routes de la soie. À l'époque la région était un Etat vassal du Bengale. Ils sont répartis comme suit : 800 000 en Birmanie ( Etat d'Arakan), 300 000 en Bangladesh , 24 000 en Malaisie , et formant ainsi une population de 1 424 000 âmes.
Pourquoi tant de haine vis -à -vis des Rohingyas ?
De ces trois Etats où vit la minorité des Rohinyas, la Birmanie est de loin où leur présence constitue une forte minorité, et vivant sur une terre fertile, exploitant son sol arable dans une agriculture diversifiée ( d'aucuns pensent que au -delà de la haine raciale et religieuse vis -à vis des Rohingyas, un dessein sordide dont la visée pressante est de pousser cette minorité musulmane birmane à l'exode, et de surcroît d'accaparer leur terre fertile). Néanmoins, la volonté criminelle des autorités birmanes à éradiquer de son sol le présence de cette minorité remonte à la première prise du pouvoir par la junte militaire, aidés dans cela par des bonzes bouddhiste extrémismes, sinon par la haute autorité religieuse bouddhiste : ce qui explique d'ailleurs le silence sidéral du Dalaï-lama, l'une des autorités les plus prestigieuse des adorateurs de Bouddha.
De fait, le pays birman est pluriethnique. En 1982, le pouvoir militaire a ainsi promulgué une loi sur la nationalité qui comprend 132 ethnies. Celles-ci sont considérées comme birmanes car elles appartiennent, selon la loi, aux «races nationales» - c'est-à-dire à celles qui étaient présentes sur le territoire avant 1823, date de l'arrivée des colons britanniques", rapporte la journaliste Warda Mohamed dans Le Monde Diplomatique.
Exit les Rohibgyas, qui se sont ainsi réduis à des parias, sur lesquels le châtiment de la mort est perçu, par la majorité bouddhiste, comme une bienveillance divine ! Quand la prix Nobel de la paix, Aung San Suu Kyi se fait apologiste du génocide. À méditer sur la position prise publiquement sur la lauréate Birmane du prix Nobel de la paix, elle, qui fut longtemps persécutée par le régime dictatorial de son pays, le tristement célèbre point de basculement revient cogner de toutes ses forces sur ma tête , où les hypocrisies innombrables de ce monde galopent comme les chevaliers de l' apocalypse galopant sur les corps de ces pauvres Rohyngyas.
Comment un femme politique qui a été jeté dans les geôles de la junte militaire birmane, torturée , privée de son foyer, de son mari, de ses enfants et de sa liberté, puisse -elle non seulement se taire devant un viol caractérisé de la vie humaine, mais se hisse en apologiste de la haine raciale ? Le point de basculement se porte comme une médaille tachée du sang des Rohigyas sur l'habit de cette Nobel de la paix, dont l'histoire retiendra que le mot paix qu'elle chante avec sa voix à première écoute, une voix raffinée, n'est qu'un chant de palinodie, synonyme de versatilité.
L'ONU préoccupée
Le Haut Commissariat de l'ONU aux réfugiés, HCR, s'est dit sérieusement préoccupé quant aux conditions humanitaires des musulmans visant au Myanmar. «Quelque 123 000 musulmans rohingyas ont fui au Bangladesh voisin depuis le début des violences en Birmanie», a annoncé le mardi 5 septembre le HCR. L'organisation avait auparavant recensé 87 000 Rohingyas déplacés et elle affirme que le nouveau bilan a été établi à partir d'un nouveau recensement effectué par les secouristes auprès des camps de réfugiés. Il s'agit de la deuxième fois depuis le début de 2017 que l'escalade de violences contre les musulmans donne lieu à une nouvelle vague d'exode. Selon le gouvernement birman, plus de 2 600 maisons, dans la province de Rakhine, ont été brûlées. «Ces personnes ont faim, ont soif et sont malades. Elles méritent au moins un toit sur leurs têtes», estime Shubhash Wostey, le chef de bureau du Haut Commissariat de l'ONU aux réfugiés, cité par le journal français Libération. Les critiques s'intensifient contre Aung San Suu Kyi, dirigeante birmane, pour son indifférence vis-à-vis des crimes de son armée contre les musulmans rohingyas.
L'Iran, la Turquie et le Hezbollah dénoncent le génocide
Le génocide perpétré par l'armée de la Birmanie contre les musulmans de ce pays continue. Après des manifestations populaires en Russie et Tchétchénie, contre le massacre, le président turc Erdogan, l'Iran, et le Hezbollah dénoncent.
87 000 membres de la minorité musulmane birmane se sont exilés depuis le 25 août en raison des affrontements opposant militaires et des Rohingyas. Des chefs d'Etat et mouvements politiques du monde entier haussent le ton. Des milliers de membres de l'ethnie musulmane des Rohingyas fuient actuellement la Birmanie en direction du Bangladesh, en raison de combats opposant l'armée et des rebelles musulmans dans le nord ouest du pays. Depuis le 25 août, ils sont déjà 87 000 à avoir franchi la frontière note le bureau de coordination de l'Organisation de l'ONU au Bangladesh. En marge de ce mouvement de population, les réactions fusent à l'international : «génocide» pour le président turc Recep Tayyip Erdogan et le mouvement libanais chiite armé Hezbollah, «crise humanitaire» pour le président indonésien Joko Widodo, «des crimes» pour Ramzan Kadyrov, président de la Tchétchénie où un million de personnes ont manifesté lundi contre les crimes perpetrés contre les musulmans de la Birmanie. Des milliers de personnes ont exprimé leur colére en Russie contre le génocide ciblant les musulmans. Prix Nobel de la paix en 2014, la jeune Pakistanaise Malala Yousafzai, souhaiterait quant à elle obtenir une réaction de la part de la Birmane Aung San Suu Kyi. Cette dernière, qui s'est vue attribuer le prix Nobel de la paix en 1991, est aujourd'hui Conseillère spéciale et porte-parole de la présidence de l'Etat birman qui considère que la présence de l'ethnie rohingya sur le sol birman relève de l'immigration illégale, y compris pour les membres de cette minorité musulmane présents sur le territoire national depuis plusieurs générations.
L'ONU dénonce la mort de 400 musulmans en une semaine. Cette minorité musulmane venue du Bangladesh subit des persécutions de la part de la majorité bouddhiste. Le chef de la diplomatie iranienne a appelé à des actions menées par les pays islamiques pour arrêter le génocide contre les musulmans à Myanmar. Un expert a noté que abandonnés, les musulmans de la Birmanie seraient contraints à la radicalisation. Le génocide perpetré contre les musulmans de la Birmanie n'a pas été dénoncé par certains pays musulmans, dont l'Arabie saoudite.
Arezki Hatem et Mounir Abi


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