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Le gouvernement ne fera pas machine arrière
Dans une longue interview à l'APS, Karim Djoudi justifie les nouvelles dispositions de la loi de finances complémentaire
Publié dans Le Temps d'Algérie le 12 - 08 - 2009

Dans une interview accordée hier à l'APS, le ministre des Finances a apporté des précisions et fourni des explications sur les mesures de la loi de finances complémentaire contestées par les organisations patronales et des associations professionnelles.
Il dévoile dans le détail la teneur et les objectifs de la loi de finances et apporte des clarifications sur les principales dispositions de ce texte. Toutes les décisions prises dans le cadre de l'ordonnance de la loi de finances seront strictement appliquées si l'on tient compte de cette interview où le grand argentier du pays a défendu avec des réponses précises le bien-fondé de chaque disposition émise dans cette loi.
Que ce soit l'instauration du paiement par crédit documentaire des opérations d'importation, l'annulation de la procuration pour les domiciliations bancaires ou bien la suppression du crédit à la consommation, le ministre des Finances a relevé pratiquement toutes les raisons qui ont conduit à ces décisions, faisant valoir la volonté des pouvoirs publics à édifier une économie solide et diversifiée créatrice de richesse et d'emploi.
Face à l'inquiétude des opérateurs économiques, le ministre des Finances se veut plutôt rassurant et affirme que parmi les objectifs de l'Etat, la moralisation du secteur économique et son développement. Il précisera que le contexte dans lequel est élaborée la loi de finances est «caractérisé par une évolution défavorable d'un certain nombre d'indicateurs financiers, d'une part, atténuée heureusement par le maintien des fondamentaux économiques, qui restent solides».
Il s'agit, selon lui, au plan externe, des revenus à l'exportation, qui ont diminué de moitié par rapport au premier semestre 2008. Par contre, les importations ont été stabilisées à 19 milliards de dollars grâce aux mesures engagées dans les lois de finances précédentes, ajoute-t-il. Ce qui fait que la balance commerciale sur le premier semestre de cette année affiche un excédent d'un peu plus d'un milliard de dollars, contre 20 milliards de dollars sur le premier semestre de l'année 2008.
Quant aux réserves de change, elles se sont stabilisées et correspondent à quatre années d'importation. Au plan budgétaire, les recettes fiscales pétrolières ont connu une baisse sensible de 50%. L'Etat a pu stabiliser le fonds de régulation des recettes à un niveau de 4280 milliards DA. «La croissance projetée pour l'exercice 2009 est estimée à 4% avec une croissance hors hydrocarbures de 6,4%. L'inflation, malgré la poussée constatée en début d'année, enregistre une baisse et devrait se stabiliser autour de 4%», soutient-il.
L'enjeu majeur pour l'économie algérienne, en promulguant cette loi de finances, est de «diversifier les sources de revenus internes et externes». L'autre enjeu majeur, affirme-t-il, concerne l'emploi. «L'Etat ne peut plus être l'unique pourvoyeur de ces emplois et il devient indispensable que la sphère de production privée y soit associée», tient-il à rappeler.
Parmi les objectifs des pouvoirs publics, il a cité l'orientation des investissements directs étrangers vers le développement de niches d'exportation variées ou de substitution à l'importation, plutôt que de capter des bénéfices issus des opérations du commerce extérieur.
Le ministre des Finances a rappelé dans cette interview les mesures phares en direction des entreprises et du monde économique.
Il a cité à ce propos les avantages fiscaux, qu'ils soient au titre de l'IRG ou de la taxe sur le chiffre d'affaires, applicables notamment aux dispositifs d'emploi des jeunes. Pour soutenir le financement en fonds propres des entreprises créées par de jeunes promoteurs, M. Djoudi a annoncé la création de fonds d'investissement financés par l'Etat, installés dans chaque wilaya du pays et gérés par les banques publiques. Ils seront opérationnels avant la fin de cet exercice.
Cetelem et City Bank appelées à financer l'économie
Au sujet de l'avenir des établissements bancaires installés en Algérie qui se sont spécialisés dans le crédit à la consommation, le ministre des Finances ne s'alarme pas. «Elles ont une activité de financement qui n'est pas seulement cantonnée au crédit aux particuliers, mais englobe également les financements des entreprises et uniquement les entreprises privées», tient à rappeler M. Djoudi.
Pour illustrer l'importance du marché algérien, il a affirmé qu'il est le plus porteur de la région où la rentabilité est forte, plus de 27% de retour sur capital. Pour lui, il s'agit d'un marché fortement liquide où il y a une forte demande de financement, une forte croissance et les prix sont stabilisés. Dans ce contexte, ces banques ont tout le loisir, ajoute-t-il, de se réorienter vers les créneaux porteurs et utiles à l'économie (financement immobilier, financement des entreprises). «Les choix des pouvoirs publics sont de créer la richesse nationale, de créer de l'emploi et de développer l'économie nationale», fait-il encore savoir.
Les deux raisons de la suppression du crédit à la consommation
Dans ses réponses à l'APS, le grand argentier du pays a fourni les deux principales raisons à l'origine de la suppression du crédit à la consommation. «(…) Le crédit véhicule offert par les seules banques privées est prédominant. Il porte sur des véhicules produits sur les marchés internationaux où se crée de ce fait la richesse et l'emploi. Deux risques sont à considérer sur ce plan : les ménages de façon naturelle risquent d'atteindre des situations de surendettement préjudiciables, les importations de véhicules continuent à augmenter.»
Chiffres à l'appui, il a expliqué que sur l'année 2008, aussi bien les véhicules de tourisme que les utilitaires, leurs importations ont atteint près de 3,5 milliards de dollars. En interdisant le crédit à la consommation, l'Etat protège les ménages contre le surendettement.
L'orientation de l'emprunt vers l'acquisition d'un logement permettra de réguler l'importation des véhicules et favoriser, selon lui, l'investissement sur le marché national. Les ménages pourront trouver également sur le marché domestique des véhicules produits en Algérie avec des conditions préférentielles.


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