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Lompi Family Park de Batna, Jnène Elbaylek de Biskra et les bosquets de palmiers d'El Oued grouillent de monde
Au moment où l'été s'apprête à tirer sa révérence
Publié dans Le Temps d'Algérie le 19 - 08 - 2009

L'on ne cesse de réitérer à l'unisson que l'été est par excellence synonyme de vacances, détente, attraction, sensations et voyages touristiques effectués ici et ailleurs. Néanmoins n'est-il pas aussi la boîte de Pandore de la majorité écrasante des Algériens ? Dès qu'il fait son apparition, divers types de nuisances difficiles à résoudre réapparaissent aussi à tire-larigot.
Ainsi, la pénurie d'eau potable, les coupures intermittentes et récurrentes de l'énergie électrique, les dards du soleil alliés à ceux du scorpion, les toxi-infections alimentaires, les noyades dans la mer et dans les retenues d'eau, les accidents de la route sont les particularités caractérisant l'été à l'algérienne, où une large partie des citoyens, compte tenu de ses nuisances, se trouve dans le collimateur. Les habitants de Batna, de Biskra et de Oued Souf n'échappent pas non plus à la règle.
Ceux dont la maigreur du budget ne permet nullement de s'offrir des moments fastueux loin de l'atmosphère infernale de ces régions depuis le début de l'été. «Le jour pour eux s'apparente, le plus souvent, à la veille et la nuit au profond sommeil», renchérit un groupe de jeunes rencontrés au jardin public vernaculairement appelé Jnène Elbaylek.
Un vrai havre de paix
Il s'ensuit que, pour se mettre à l'abri d'une chaleur suffocante, des ennuis et de la routine caractérisant leur quotidien, les citoyens de la région de Batna affluent vers les différents parcs d'attractions que compte la ville, Aqua Family Parc de Djerma, Jardin Kadri et bien d'autres. Quant aux Soufis, bien qu'ils se plaignent à longueur de journée de l'absence des lieux de détente à l'instar des autres régions, les bosquets de palmiers ombragés, leur offre un magnifique havre de paix et de calme.
Les Biskris, eux, optent pour les espaces verts municipaux dont la construction de certains remonte à une époque reculée. Dans ce sens, les citoyens de la sirène des Ziban affichent nettement leur mécontentement à propos de la lenteur des travaux de restauration du jardin mirifique Landon, sis au cœur de la ville, créé en 1872 par le comte Albert de Longeville, lequel s'est vivement consacré à ce vrai lieu de détente, il a passé une étape importante de sa vie a rassembler les plantes les plus exotiques pour enfin les y planter.
Aussi ce notable a pu embellir son jardin d'un bon nombre d'oiseaux de toutes sortes, amassés lors de ses fréquents déplacements à travers le monde. L'histoire contemporaine raconte que ce jardin était un vrai havre de paix pour de nombreux artistes et littérateurs de renommée mondiale, entre autres Oscar Wilde, Scott et Zelda Fitzgerald, le fameux André Gide, lequel a commencé son chef-d'œuvre Les nourritures terrestres à Biskra, Anatole France, l'illustre artiste peintre Nasreddine Etienne Dinet, Karl Marx, ainsi que d'autres noms illustres.
Au fait, des centaines de personnes dans les trois régions, tous âges, sexes et catégories confondus, commencent à affluer vers les jardins publics et les palmeraies, dès le lever de soleil où les enfants en bas age se réjouissent des innombrables vertus de la nature sous l'œil vigilant des adultes, lesquels, habillés en gandoura légère, les pieds trempés dans de l'eau fraîche des
ruisseaux qui coulent en abondance, ne laissent pas filer entre leurs doigts l'occasion de déguster, sous l'ombre de vieux palmiers ou d'arbres élancés, de délicieux fruits saisonnier, tandis que d'autres préfèrent se rafraîchir la gorge tout en prenant des sorbets, des crèmes glacées, des jus ou simplement des limonades servies à des prix raisonnables.
D'aucuns préfèrent sortir l'après-midi, dès que le soleil dardant ses rayons commence à être moins frappant, s'offrir ainsi des randonnées et promenades dans les rues principales de ces villes où l'on enregistre une grande affluence, à l'image de Zgag Ben Ramdhan à Biskra ou encore les allées Ben Boulaïd et Trig Biskra à Batna où l'on procède à l'achat de tout ce qui paraît léger et moins cher ou tout bonnement déambuler devant les vitrines de magasins.
Faut-il noter dans ce contexte que le marché de la friperie connaît lui aussi une importante affluence de familles du fait de l'inaccessibilité au «new look» regroupant autour de lui des lèche-vitrines des deux sexes et dont le nombre ne cesse d'augmenter de jour en jour en raison de la poussée de la pauvreté.
Histoire de «tuer le temps»
La tarification attrayante appliquée par les fripiers étant aussi une bonne explication fournie à l'unanimité par les accoutumés de ces boutiques. «Les 17 000 DA que je perçois à titre mensuel ne me permettent pas de subvenir aux besoins les plus élémentaires d'une famille composée de 8 membres. J'aimerais comme tout un chacun voir mes enfants bien habillés, mais Allah ghaleb, mes ressources très réduites me poussent à contre-cœur à les habiller de vieux vêtements déjà portés par d'autres», confiera un quadragénaire habitué à la friperie.
Par ailleurs, hormis le chef-lieu de wilaya qui connaît des animations de soirées dansantes transportant le grand public dans un univers de rêves, il n'est pas non plus exagéré de dire d'emblée que les habitants de la majorité des localités de ces wilayas ont beau souffrir le martyre en raison de l'absence quasi totale des initiatives culturelles adaptées à leurs attentes. «Jour et nuit, du fait de l'absence de la meilleure alternative, on tue le temps au niveau des dizaines de cafés,
à prendre du thé et jouer aux cartes», lancera un groupe de jeunes de Biskra, rencontré à proximité d'une bibliothèque municipale riche en ouvrages de toute spécialité de la connaissance humaine, mais pauvre en lecteurs dont le nombre a sensiblement diminué par rapport aux années précédentes. Les surfaces d'eau n'ont pas été, elles aussi, épargnées des critiques de nos interlocuteurs.
«Très rarissimes sont les piscines des localités de Biskra qui soient véritablement dignes du nom de piscine», dira Samir, un jeune diplômé en sciences commerciales, avant d'ajouter sur un rythme hargneux : «On ne comprend absolument pas pourquoi les piscines municipales sont inexploitées.» Même son de cloche dans beaucoup de localités de Batna et de Oued Souf où la population vit au rythme harmonieux de toutes les saisons.
Nombre d'autochtones nous lancent que ce qui est de trait caractériel pour l'été l'est aussi pour le reste des saisons, particulièrement dans les environs de Biskra où le paramètre de l'âge n'est guère pris en considération. Ainsi, adultes et adolescents se côtoient dans des cafés populaires pour s'adonner continuellement aux médisances, histoire de «tuer letemps», développent-ils.
Dans ces coins de l'Algérie profonde, sous l'effet du taux de chômage nettement élevé, moult désœuvrés passent de longues heures autour d'une kharbga, jeu très populaire au Sud surtout, il consiste à tracer par terre une centaine de trous légèrement étroits, les remplir par tour de rôle, de noyaux de dattes qu'il faut intelligemment déplacer d'un trou à l'autre selon les règles du jeu.
Face à cet état de fait, un besoin impérieux de fuir le monde réel au profit du virtuel s'est imposé pour une bonne partie de citoyens, devenus, à force de la multiplication des fréquentations des cybercafés grouillant de monde, de vrais mordus du clavardage. Au départ, leur intention était juste d'atténuer l'oisiveté et de s'évader de la chaleur caniculaire. Tel est l'été à Biskra, Batna et Oued Souf, marqué aussi, non moins par ses mouches et moustiques que par ses nuits d'étoiles.


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