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Les Algériens se rabattent sur les lieux de villégiature
Faute de pouvoir se payer «des vacances»
Publié dans La Tribune le 12 - 08 - 2009


Photo : Riad
Par Amel Bouakba
Les vacances… Les Algériens ne parlent pas que de ça ! Pour la majorité d'entre eux, l'été n'est pas synonyme de vacances. La plupart restent chez eux, conjoncture socio-économique oblige. La flambée des prix, les salaires stationnaires, le pouvoir d'achat qui ne cesse de se dégrader, les séjours dans les complexes touristiques de plus en plus coûteux, autant de raisons qui en découragent plus d'un. Pas question non plus de penser au voyage, hors de portée et désormais réservé aux riches. Hormis ceux qui ne partent pas en vacances du fait de la conjoncture économique et des difficultés financières, il y a les autres.
Ceux qui ne sortent jamais de leurs villes, ceux qui, crise ou non, ne peuvent pas se permettre un voyage, toujours trop onéreux. Sans parler de la propagation vertigineuse de la grippe porcine qui a terni une saison touristique déjà entachée par les difficultés financières qui n'en finissent pas. Face à cette situation, souvent, on se débrouille comme on peut pour passer quelques moments de détente. On simule ainsi un semblant d'évasion en s'offrant une journée à la plage ou une soirée en famille pour manger une grillade, déguster une glace. Même si la fameuse algue toxique a suscité les appréhensions de
nombreux baigneurs et dissuadé certaines familles de fréquenter en ces temps de confusion la grande bleue. Il faut dire que l'évasion, la vraie, celle qui permet de se changer les idées, de fuir son cadre quotidien, la routine, les habitudes, est de plus en plus rare, pour ne pas dire chimérique. A Alger, les citoyens se rabattent sur les quelques lieux, dits de villégiature, existants, comme Sidi Fredj, Staouéli et Draria. Evasion devient tout simplement synonyme de consommation en plein air. Il n'y a pas vraiment d'animation estivale. Ces lieux deviennent durant l'été des lieux touristiques de prédilection pour des centaines de familles algériennes et des fins gourmets en quête de fraîcheur nocturne et de brise marine. C'est le cas du célèbre boulevard Gami Ali de Staouéli, où s'alignent de nombreux restaurants de grillades et de lieux de consommation de glaces. Sur les coups de 20 h, les familles commencent à
s'empresser pour trouver une place, pour dîner sur la terrasse, ou se rafraîchir en ce mois d'août. Il y avait foule dimanche soir à Staouéli. «Le boulevard ne
désemplit pas, parfois jusqu'à deux ou trois heures du matin, surtout durant le week-end», nous dit ammi Rabah, responsable de la sécurité. «Il arrive
parfois d'atteindre plus de 10 000 touristes», ajoute-t-il. Il faut dire que tout est fait pour assurer la sécurité et le confort des touristes. 68 policiers sont mobilisés chaque jour. La sécurité joue un rôle important pour assurer aux familles des moments de bonheur en toute quiétude. Ammi Rabah veille à maintenir l'ordre et à créer une véritable ambiance familiale. On s'habitue désormais à le voir, toujours disponible et souriant. C'est sa septième année à Staouéli. «La commune de Staouéli accueille des touristes de l'ensemble des 48 wilayas», affirme Saïd, restaurateur. «Ce lieu a toujours autant de succès, car les gens se sentent à l'aise, et il n'y a pas de boissons alcoolisées», dira, de son côté Djamel, lui aussi commerçant. Selon lui, «à Staouéli, l'hygiène est de mise, un autre atout de taille». Ceux qui dérogent à la règle sont carrément exclus. Ceux qui ne disposent pas d'agrément aussi. Pour lui, tout est fait dans les règles. D'ailleurs, cette année, trois commerces ont fermé boutique à Staouéli à cause de l'agrément. Minuit. La rue piétonne de Staouéli est toujours aussi animée. Cette commune côtière suscite toujours autant d'engouement. Les familles continuent à affluer vers les nombreux restaurants, profitant pleinement des quelques jours qui restent avant le Ramadhan. Au niveau du restaurant Marhaba, les familles s'empressent de trouver une place.
Le restaurant a derrière lui de longues années de travail. «Marhaba est une entreprise familiale qui connaît une affluence certaine», selon Marwan, l'un des membres de la famille, qui avoue que tout le mérite revient à sa mère, qui a su réunir tous les ingrédients du succès pour faire de ce restaurant un lieu très prisé.
Les prix affichés des grillades ne découragent pas les familles. Nombreuses sont celles qui s'attablent, n'hésitant pas à débourser des sommes faramineuses après un dîner bien chargé. Certaines ne peuvent toutefois pas se permettre ces escapades de façon régulière. Leur budget en souffre fortement. Le pouvoir d'achat de plus en plus faible a poussé nombre de personnes interrogées à ne pas programmer de vacances cette année. «La vie devient de plus en dure, chère d'année en année», avoue une jeune femme, médecin, accompagnée de ses enfants, rencontrée à Staouéli. «La flambée des prix et les salaires qui ne bougent pas n'arrangent pas les choses», dit-elle. Selon elle, «il y a désormais deux classes en Algérie, la classe riche et celle pauvre.
«Il n'y a plus de classe moyenne. Moi-même, je ne peux pas me permettre souvent des sorties pour dîner. D'ailleurs, ce soir, nous sommes juste sortis prendre de l'air à Staouéli». «Il faut dire aussi que nous n'avons pas beaucoup d'endroits ou aller pendant l'été. De toute façon, à Staouéli, c'est la routine. Il n'y a pas une véritable animation», explique-t-elle. Même avis de Moussa, Rachid et Redouane, des jeunes, respectivement médecin, architecte et documentaliste, venus de Miliana. «Staouéli est l'un des lieux agréables durant l'été, mais, honnêtement, on ne peut pas s'offrir des dîners tous les jours, c'est beaucoup trop cher», lancent-ils. S'agissant des vacances, ils estiment qu'ils avaient la possibilité de voyager en groupe en Turquie à moindre coût, mais tous les projets sont tombés à l'eau… à cause surtout de la grippe porcine. «De toute façon, même ici on n'est pas à l'abri de cette maladie, puisque nous sommes en contact avec les émigrés», indiquent-ils.
«Mes dernières vacances remontent à plusieurs années. Un souvenir lointain», regrette un père de famille, fonctionnaire. Il avoue que, ces dernières saisons, il profite de son mois de congé pour retaper et repeindre sa maison. «Ma situation ne laisse aucune place aux loisirs. J'ai des charges importantes.» Selon lui, il faut penser aux factures (eau, électricité…), à la scolarité des enfants et au Ramadhan qui s'annonce.


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