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M'sila, première capitale de la Qalaâ des Beni Hammad
Cités de l'Islam
Publié dans Le Temps d'Algérie le 23 - 08 - 2009

Le site archéologique de la Qalaâ des Beni Hammad, classé patrimoine mondial par l'Unesco depuis 1980, est abrité par la commune de Maâdid, à M'sila. La qalaâ qui signifie «forteresse», située à plus de 1000 m d'altitude dans le site montagneux du Hodna, a été fondée, en 1007, par Hammad ibn Bologhine, fils de Bologhine ibn Ziri (fondateur d'Alger), qui y engagera de grands projets de construction.
Edifiée dans un contexte de renforcement politique et économique de la dynastie, la ville devient la première capitale des berbères Hammadites.
Elle constitue alors l'une des villes les plus florissantes d'Afrique du Nord symbolisant la prospérité de l'empire hammadite. La ville est ensuite abandonnée, sous la menace hilalienne, en 1090 puis est en partie détruite par les Almohades en 1152. Vestige de la civilisation musulmane, la ville comprenait, à l'intérieur d'une fortification de 7 km, une quantité importante de monuments, parmi lesquels, une grande mosquée et son minaret.
Les ruines des palais prouvent la brillante civilisation que fut celle des hammadites. Le palais des émirs regroupait trois résidences séparées par différents pavillons, des jardins ainsi que des systèmes permettant de maintenir l'eau. La mosquée, la plus grande qu'ait connue l'Algérie après la Mansourah (Tlemcen), présente les mêmes aspects architecturaux que la mosquée de Kairouan (remarquable monument religieux du Maghreb), avec une grande salle de prière de 13 nefs de 8 travées.
Le minaret, seul vestige subsistant encore de la grande mosquée, haute de 20 m, est comparable à la Giralda de Séville.
Les fouilles ont également permis de découvrir plusieurs ensembles de poterie et céramique, des fragments de parures et de bijoux, de nombreuses pièces de monnaie, témoignant du raffinement de l'art hammadite. Le matériel est aujourd'hui exposé dans les musées d'Alger, Sétif et Constantine.
Fouillé depuis le XIXe siècle, le site de la Qalaâ souffre aujourd'hui des méthodes archéologiques qui furent employées par les premiers chercheurs. Certaines données manquent et l'état lacunaire des vestiges rend ces structures parfois difficiles à appréhender et à interpréter
Une capitale pour le Maghreb central
En 1007, Hammad Ibn Bologhine, adjoint des Zirides pour le Maghreb Central, obtint de ceux-ci la faveur de se construire une capitale. Elle fut construite en deux ans, d'après Ibn Khaldoun, et est embellie par les successeurs du fondateur de la dynastie Hammadite, En Naceur et El-Mansour. En 1152, elle est détruite par les Almohades dirigés par Abd al Mumin (Almohades) et seuls cinq palais (dont les Palais des Emirs et le Palais du Manar) et une grande mosquée témoignent de la splendeur passée de la ville.
Cette ville résidentielle fut construite en trois ans. D'après les sources, elle connut au XIe siècle un important rayonnement culturel, scientifique et commercial, attirant des personnages célèbres de l'époque, comme le savant juif 'Abd al Rahîm ibn Isaâc ibn al Majlûn al-Fâsî, ou le poète et savant Abou al Fadl ibn al Nahwî. Dans le courant du XIIe siècle, la puissance de la ville commença à décliner au profit de Bougie ; pillée et détruite à plusieurs reprises, notamment par les Almohades, elle n'apparaît plus dans les sources après la fin du siècle.
L'architecture et les objets produits à la Qalaâ témoignent de différentes influences, qui sont peut-être à mettre en lien avec la diversité de peuplement du site. Celui-ci a livré plusieurs édifices importants, comme une grande mosquée, plusieurs palais dont celui du Manâr, une citerne et un certain nombre d'objets utilitaires et ornementaux ainsi que de la céramique à lustre métallique.
Il constitue un excellent exemple de ville forteresse, tirant partie de sa topographie : entouré de monts aux versants inaccessibles, le terrain très escarpé était bordé d'une large enceinte en pierre qui comportait trois portes principales. Une seule est relativement bien conservée, munie d'un porche rectangulaire et flanquée d'un bâtiment qui servait sans doute au corps de garde. L'aménagement urbain s'est fait sur les quatre parties plus basses du terrain, constituant des quartiers, chacun doté d'un palais :
palais du Manâr, du Lac (Bahr), du Salut et de l'Étoile. Sur la partie la plus élevée s'étendait le cœur de la ville, où prenait place le palais du Lac, la Grande Mosquée et les bains. La partie Sud du coteau, plate et étendue, devait être réservée aux souks. Le très petit nombre de matériaux remployés sur le site s'explique par cette situation géographique escarpée.
Des formes architecturales diversifiées
Les chercheurs de la Qalaâ se sont penchés sur l'origine des formes architecturales qu'ils découvraient. Plusieurs éléments ont été mis en lien avec l'Iran : l'arc en carène, les coupoles sur trompes en forme de demi-voûtes d'arrêtes et les vastes niches en plein-cintre à fond plat du palais et du donjon du Manâr.
Certains éléments comme la disposition des entrées des palais (avant-corps ornés de niches semi-circulaires et séparées de piliers) trouvent peut-être leur origine dans le porche de la mosquée de Mahdiya en Ifriqiya et celui de la mosquée al Hakîm au Caire (Xe siècle). Une nette influence de l'art de l'Égypte transparaît dans l'architecture de la Qalaâ à travers des éléments de décor comme des ornements végétaux. Les niches semi- cylindriques sont fréquentes à l'époque des Fatimides, des Zirides et des Normands en Sicile ainsi que les niches à fond plat que l'on connaît au palais d'Ukhaydir (Irak), à Kairouan, à Mahdiya ou à Sfax (Tunisie).
On rencontre également des liens avec l'Espagne méridionale, à travers les chapiteaux composites et la disposition en terrasse de la ville, qui ne sont pas sans évoquer la ville de Madinat al-Zahra. Si un grand nombre de chercheurs ont vu dans le décor de la ville des influences de l'Orient musulman, l'art hammadide a ses caractéristiques propres qu'il a transmises à la Sicile et à l'Espagne. En effet, trois siècles avant l'Alhambra de Grenade, les trompes à demi-voûtes d'arêtes, les stucs sculptés et les parements de céramique glacée bleue et blanche étaient déjà fabriqués et employés dans la Qalaâ.
Une dynastie pour se détacher des Zirides
La dynastie Hammadite, une branche de la dynastie berbère Zirides, est fondée par Hammad Ibn Bologhine, fils de Bologhine ibn Ziri. Les Hammadites ont régné sur un territoire correspondant à peu près au nord de l'actuelle Algérie durant un siècle et demi. Hammad Ibn Bologhine, fonde la dynastie en 1014, en se déclarant indépendant des Zirides, et en reconnaissant la légitimité des califes Abbassides de Bagdad. En 1016, après un peu moins de deux années de conflit, un cessez-le-feu est conclu, mais ce n'est qu'en 1018, que les Zirides reconnaissent l'autorité des Hammadides.
Leur capitale est dans un premier temps Al Qalaâ (la Qalaâ des Beni Hammad) puis, lorsqu'elle est menacée par les Hilaliens, devient Béjaïa. Les incursions des Hilaliens, envoyés par les Fatimides, à partir de 1052, affaiblissent grandement la dynastie jusqu'à ce qu'elle soit définitivement vaincue à l'arrivée


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