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Le marché parallèle gangrène l'économie algérienne
Rigidité de la politique de change de devises
Publié dans Le Temps d'Algérie le 25 - 08 - 2009

A la lumière des décisions prises dans le cadre de la loi de finances complémentaire pour 2009, certains opérateurs estiment que l'Algérie devrait assouplir sa politique de change. La Banque d'Algérie continue à ce jour de gérer le taux de change de la monnaie nationale et l'accès à la devise.
Ce qui a profité grandement au marché parallèle devenu aujourd'hui un réseau puissant présent dans tout le pays. Le FMI avait déjà émis des réserves sur cette politique monétaire. «C'est la banque qui devrait gérer la vente et l'achat de la devise et non pas des citoyens dans les rues. En maintenant cette politique de change, la Banque d'Algérie a favorisé le marché informel.
De grandes entreprises sont contraintes d'aller acheter de la devise chez des vendeurs informels», a tenu à signaler le président de la Confédération nationale des producteurs et industriels algériens (Cipa), Abdelaziz Meheni avant d'ajouter : «Cette pratique n'est pas celle d'un pays qui devrait intégrer l'économie mondiale.»
En effet, le marché parallèle de la devise a pris des proportions alarmantes ces derniers temps. Au vu et au su de la sécurité et de la gendarmerie, cette activité est devenue au fil du temps un commerce à part entière ayant ses propres règles et des barons maîtrisant parfaitement les fluctuations des monnaies étrangères. Depuis la crise financière, caractérisée par le manque de liquidités, ce marché a su se maintenir assurant à ces promoteurs des gains importants.
Un autre opérateur nous fait remarquer la contradiction dans la convertibilité du dinar. «Comment se fait-il que le dinar est moins coté, alors que nos réserves de changes sont à 144 milliards de dollars et la moyenne du prix du baril de pétrole est à 50 dollars ? Durant les années 1990, où la crise économique était plus grave, notre monnaie s'échangeait sans grande différence avec le dollar», a-t-il relevé. Des économistes et des spécialistes en la matière ont eu à relever que le taux officiel de convertibilité pratiqué par la Banque centrale n'est pas réel.
Par cette politique de change, la Banque d'Algérie a contribué à détériorer le pouvoir d'achat des ménages algériens, estiment-ils, persuadés que le dinar est en deçà de sa valeur. Au niveau de la Banque d'Algérie, la politique monétaire obéit aux règles universelles tel qu'il a été décidé par l'institution du Fonds monétaire international.
Le passage d'un régime de change «fixe» à une flexibilité accrue du taux de change déterminé par adjudication a été consacré. Dans le cadre de la gestion des réserves, la Banque d'Algérie intervient sur le marché interbancaire des changes au comptant, au moyen des recettes d'exportations d'hydrocarbures et produits miniers dont la gestion relève de ses attributions. Le maintient de cette politique depuis 1994 est justifié par plusieurs raisons.
Les différents responsables qui ont eu à gérer les finances et la banque centrale ont souligné que la convertibilité du dinar nuirait à l'Algérie, dont l'économie reste très peu diversifiée et largement dépendante des exportations des hydrocarbures. Une convertibilité non contrôlée va entraîner, selon eux, des fuites de capitaux. La préservation de la production nationale est également un autre élément qui a conduit à la préservation de cette politique de change.
Dans le contexte de la concurrence qui caractérise le monde, l'Algérie veut offrir aux producteurs locaux un environnement propice afin d'écouler leurs produits dans un marché potentiel. Grâce à cette politique de change, l'Algérie a réussi à constituer une réserve de changes de 144,2 milliards de dollars.
Le rôle d'une économie diversifiée
La convertibilité du dinar devra donc reposer, selon des analyses, sur une économie diversifiée forte d'une industrie et d'un secteur agricole pouvant générer des devises. Cependant, ces arguments sont loin de convaincre les opérateurs. Le président de la Cipa a confié que l'économie algérienne est complètement déstructurée, dominée par des spéculateurs et l'informel.
«L'Etat devrait confier cette activité de change de devises aux banques, au lieu de laisser le champ libre aux vendeurs. Les entreprises devraient travailler avec les banques. Mais lorsque l'on refuse l'accès à la devise, les industriels comme les simples citoyens sont obligés de recourir au marché parallèle. Cette rigidité de la banque centrale n'a pas lieu d'être», soutient-il.
Selon des chiffres non confirmés par des structures officielles, environ 3 milliards d'euros sont en circulation dans le marché parallèle.
Ce qui illustre le poids de ce secteur né sous les effets de la politique de change adoptée par la Banque d'Algérie. L'ancien ministre délégué au Trésor, Ali Benouari, avait plaidé pour la convertibilité du dinar en citant le cas de l'Arabie Saoudite. «C'est une erreur considérable de mélanger le flottement libre de la monnaie et la convertibilité», avait-il souligné dans une émission radiophonique en ajoutant :
«Ce sont deux choses liées mais différentes. Certains pays comme l'Arabie Saoudite, dont la monnaie est totalement convertible, et pourtant elle n'est pas fixée par le marché, mais liée au dollar.» Le meilleure moyen de contrôler la sortie de capitaux, ce n'est pas la convertibilité, fait remarquer M. Benouari.


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