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Médéa retrouve sa culture
Publié dans Le Temps d'Algérie le 27 - 09 - 2009

Il est midi trente ce mercredi, et un brin de nostalgie nous pousse à faire une virée au centre de la ville de Médéa qui semble bien renouer avec les activités culturelles. La maison de l'Emir transformée récemment en musée est malheureusement fermée à cette heure (12h30).
Nous fermons les yeux sur cette fermeture illogique de 12h à 13h qui touche tous les musées d'Algérie pour nous replonger dans l'histoire de «Blasset El Djininar» et celle de la wilaya de Médéa. Nous revenons aux années trente pour revoir cette place culturelle devenue aujourd'hui un marché aux puces.
Les plus grands chanteurs et chanteuses étaient invités à se produire notamment durant les soirées de ramadhan. Louiza Ettounsia et la grande Habiba Massika qui fut la plus belle femme du monde avaient donné des concerts sur cette place. Mohamed El Kourd, Dris El Achouri, Fatima Rochdi, le grand maître de la musique andalouse Larbi Bensari et son fils Redhouane avaient également animé les belles soirées du café Berramoul.
Bencheneb, le premier bachelier arabe
Il faut dire que la région de Médéa n'attirait pas seulement les artistes et les hommes de culture mais leur donnait naissance et elle en donne toujours. Cela est peut-être dû à son air pur. L'actuel wali doit en être sûr car, pour le développement de cette wilaya, il a décidé de mettre la culture sur la devanture. En effet, la wilaya a édité deux beaux livres, un CD et un DVD.
On y trouve l'histoire écrite et en images de cette wilaya et de ses personnages. Le wali Zoukh a vraiment de quoi être fier. Et comment ne pas l'être quand on est à la tête de la ville qui a donné naissance à Mohamed Bencheneb, le premier dans le monde arabe à avoir obtenu le baccalauréat et le premier professeur agrégé de la faculté de lettres. Sorti de l'école normale de Bouzaréah, le polyglotte Mohamed Bencheneb, qui a été également professeur à la médersa Ethaâlibya de Constantine et d'Alger donnait des cours de «Sahih El-Boukhari» à la nouvelle mosquée d'Alger.
Il a écrit une cinquantaine d'ouvrages avant de mourir en 1929. Il a été, par ailleurs, membre de l'académie des sciences arabes de Damas et a fait partie de la société asiatique de Paris et de la société historique algérienne. Il est à noter que Mohamed Bencheneb a quelque fait de l'ombre à son frère Saâdeddine qui était également un grand homme de culture ayant occupé le poste de doyen à l'université d'Alger et écrit plusieurs ouvrages.
Ferrah, un sténographe de renommée mondiale
Né à Ksar El Boukhari, Abdelkader Ferrah a vite brûlé les étapes pour aller montrer ses dons d'artiste en Europe où il a fini par devenir scénographe à l'académie royale Shakespeare à Londres.
Ferrah qui a réalisé la scénographie des plus célèbres pièces de théâtre en France et en Grande-Bretagne avait refusé de recevoir le prix du ministère de la Culture français en 1956, en réaction à la guerre menée contre l'Algérie. Ayant décidé de monter un spectacle en Algérie dans les années 80, Abdelkader Ferrah y a renoncé à cause de certains artistes de bas niveau qui géraient notre théâtre.
Les beaux livres édités par la wilaya de Médéa présentent également de grands artistes ayant marqué le théâtre et la musique algérienne, notamment le comédien et acteur Hassan El Hassani, dont la troupe TTP qu'il a dirigée avait rapproché le théâtre auprès des habitants des villages les plus éloignés d'Algérie, et Mahboub Bati, le musicien et compositeur qui est le précurseur de la musique chaâbi moderne.
Ce grand artiste avait composé des musiques et écrit des paroles pour les meilleurs chanteurs algériens des années 1960 et 1970.
Les livres donnent également un aperçu sur la biographie du compositeur et chef d'orchestre Cherif Kortebi et du dramaturge et poète Mahboub Stambouli ainsi que de l'enfant de Miliana Ahmed Ferrah, qui a consacré une partie de sa vie à former de jeunes musiciens et chanteurs andalous au siège de cette maison de l'Emir Abdelkader. Il est à rappeler que la ville de Médéa a vu naître aussi le grand poète français Jean Richepin.
Poésie, théâtre et céramique
Pour montrer qu'il y a une véritable continuité dans le domaine culturel, les concepteurs des ouvrages ont tenu à présenter d'autres hommes de culture et artistes qui font la fierté de cette wilaya, notamment les poètes El Euldji Abdelkrim et Mohamed Kadik.
Le maître céramiste Ali Ould Ramoul, qui représente toute une famille d'artisans, y est également présent. Les deux livres retraçant l'histoire de la wilaya reprennent aussi les itinéraires de quelques valeureux chouhada, tels que Si M'hamed Bouguerra et Si Tayeb El Djoughlali.
Les ouvrages illustrés par de très belles photos retracent par ailleurs l'histoire de la wilaya de Médéa, de la période préhistorique à ce jour, en passant par les époques romaine, ottomane et de l'occupation française.Il est à noter qu'en parallèle à l'édition de ces beaux ouvrages conçus pour donner des informations générales sur Médéa, la wilaya est en train de faire un travail appréciable pour encourager les troupes théâtrales et musicales ainsi que tous les jeunes artistes de la région.


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