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Les cambistes de la monnaie étrangère
Souk Eddalala
Publié dans Le Temps d'Algérie le 08 - 11 - 2009

, c'est le lieu où est commercialisée la marchandise, le prêt-à-porter et autres objets de valeur tant prisés, parvenant de Taïwan, Damas et autres capitales mondiales.
Et c'est ici aussi que les monnaies européenne, américaine, asiatiques et arabes circulent et sont proposées à des clients potentiels, à savoir les branchés dans l'import-export, les familles biskries désireuses d'effectuer des voyages de tourisme ou de soins à l'étranger et ceux voulant se rendre aux lieux saints.
Au niveau de ce marché informel situé au cœur de Biskra, une seule idée maîtresse règne. Les Biskris lancés dans le commerce fructueux de devises ont pour devise «j'achète au trop bas tarif et je revends au plus haut, coûte que coûte», telle a été la première expression lancée par l'un d'eux, pour lequel nous nous sommes présentés en tant qu'acheteur dans le besoin de se procurer une poignée d'euros.
Une virée-éclair effectuée au niveau de Souk Eddallala montre que l'euro atteint le pic parfois et descend au dessous du taux satisfaisant dans d'autres.
Telle est la situation de la monnaie trop prisée partout en Algérie. Selon Ahmed Ch. et Ali A., cambistes de longue date, 100 euros sont proposés à pas moins de 12 000 DA.
«La hausse est expliquée par le facteur de la forte circulation des personnes, lesquelles se déplacent hors des frontières notamment en ces derniers temps où les fans des Verts se préparent à voyager au Caire, le va-et-vient des émigrés y est aussi pour beaucoup».
Par ailleurs, Ahmed nous précise que «cette hausse vertigineuse ne pose guère de soucis aux grosses bourses. Ce sont les personnes à moyen et faible revenu, contraintes d'effectuer des voyages de soins à l'étranger, que le tarif proposé fait reculer».
Des vieux retraités, appuyés sur des cannes, accompagnés de leurs petits-fils, rencontrés devant la Banque extérieure d'Algérie, déclarent à l'unanimité à notre journal qu'ils préfèrent effectuer le change en dehors des institutions bancaires, car à leurs yeux «les banques proposent des tarifs minimes». Ils procèdent ainsi à la vente de leurs billets à des «acheteurs revendeurs» qui offrent plus, lesquels revendent à leur tour à des tarifs exorbitants.
Des hauts et des bas
Les cambistes semblent non affectés par les retombées de la récession financière et économique que le monde connaît, leur commerce «est florissant et en bonne santé et maintient toujours une stabilité constante», affirment-ils.
Par ailleurs, en comparaison avec la monnaie américaine, l'euro continue de s'envoler. L'explication est simple pour ces monnayeurs, le dollar est moins demandé. «100 dollars ne dépassent pas les 8000 DA», disent-ils. Nonobstant le niveau d'instruction très réduit de nos interlocuteurs, ils analysent suffisamment les retombées des événements mondiaux qui affectent les économies émergentes.
Ainsi, «la récession financière causée par le retrait d'une somme colossale d'une banque américaine par un industriel israélien et la chute des prix du pétrole influent négativement sur le cours de devises autant au niveau de la banque que sur les marchés parallèles», explique l'un d'eux.
Il faut dire que la plupart des transactions effectuées à Souk Eddallala aux dépens du dinar, qui cherche vainement à se faire une place, se font loin du regard vigilant des services de la répression de l'informel. N'en demeure pas moins vrai qu'une bonne partie des vendeurs de cette «denrée» très prisée mène une vie très aisée.
Un état de fait qui pousse à s'interroger sur la source fournissant aide morale et financière. Interrogé sur le sujet, notre interlocuteur se réfugie dans le silence et refuse de nous fournir plus d'informations. D'autres trabendistes abordés à proximité du café l'Etoile, lieu de rencontre des affairistes, nous informent que «le marché des devises est au même titre que celui du pétrole.
Des hauts et des bas. De bonnes périodes de récoltes et de mauvaises aussi. Le vendeur est heureux quand le prix de la vente est maintenu élevé. Ils ont peur aussi quand ça rechute».
La réalité du secteur des transports
Exposer la réalité du transport à Biskra mène forcément à ne pas omettre le volet ferroviaire, amplement abandonné pour longtemps par les usagers des moyens de déplacement, et ce, pour beaucoup de raisons, entre autres le vieillissement des équipements et l'inconfort.
Cependant, cette idée reçue a beaucoup changé. Biskra se tourne vers une nouvelle stratégie et fait de la rénovation et la mise à niveau du réseau de voies ferrées l'une de ses priorités. Ainsi, la mise en service d'une nouvelle voie TGV desservant les gares de Constantine-Touggourt via Biskra sera effective dans les trois années à venir et prévoit le transport de 80 millions de voyageurs.
Donc, soucieux des nocuités qu'engendrent les embouteillages à l'intérieur de la ville en particulier, les responsables du dossier du transport prévoient de «dérailler» le rail, mesure incluse dans le projet de la modernisation du réseau routier qui tend essentiellement à éviter que les bouchons aient encore lieu.
Pour ce faire, il est programmé la délocalisation de la gare actuelle et le détournement de 5 km des rails qui traversent la ville. Ce réaménagement permettra également de libérer des espaces pour le tramway, projet en étude.
Soulignons que Biskra connaît une circulation routière assez dense, ce qui a poussé les responsables à réfléchir à une nouvelle politique.
A ce titre, un plan ambitieux de circulation a déjà été étudié et remis aux services concernés et attend toujours sa mise en place. Une enveloppe financière de l'ordre de 62 milliards de centimes a été allouée pour la réalisation d'une nouvelle gare routière.
33 communes souffrent
Par ailleurs, il convient tout de même de noter que parmi les 33 communes que compte la wilaya, rarissimes sont celles jouissant d'un réseau de transport dénué de désagrément. Qu'il soit urbain ou interurbain, une seule réalité le définit, le transport à Biskra demeure truffé d'insuffisances.
L'exemple le plus illustratif de cette situation lamentable est sans nul doute les actions de protestation des transporteurs privés.
Il y a quelques mois, près de 500 chauffeurs de taxi ont assiégé la direction des transports pour dénoncer «la mauvaise gestion du secteur du transport», lisait-on sur leur banderole.
Même cas de figure à M'chounech, il y a quelque temps aussi, où un débrayage a été organisé par les transporteurs pour les mêmes motifs.
Dans un autre contexte et loin de toute forme de subjectivité, les années scolaires et universitaires soldées par de mauvais résultats pour de nombreux apprenants ont aussi pour explication le manque de moyens de transport.
A titre d'exemple, les mechtas, douars et patelins répartis sur le territoire de Biskra et qui se trouvent éloignés des établissements scolaires ont fait que les absences des apprenants soient multipliées, ce qui influe négativement sur la bonne acquisition du savoir.
Il n'en demeure pas moins que la majorité des filles quittent les bancs de l'école à un âge précoce, sous le prétexte du manque de transport.
Le cas le plus édifiant est celui des filles des Ziban Sud où nombreuses d'entre elles optent à contrecœur pour les travaux ménagers aux dépens de leur scolarité, certaines n'ont jamais fait l'école, en raison toujours de l'éloignement des établissements scolaires du lieu de résidence.


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