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«J'ai montré à Al Hadary où habite le diable»
Antar Yahia au Temps d'Algérie :
Publié dans Le Temps d'Algérie le 21 - 11 - 2009

Antar Yahia, auteur d'un but d'anthologie dans ce match d'appui et d'un but en or qui fera date dans l'histoire de cette qualification en Coupe du monde, s'est confié à l'un de nos envoyés spéciaux à Khartoum.
Cette qualification est une consécration que vous attendiez depuis longtemps ?
Absolument, et je peux même dire que ça remonte à 2004 lorsque nous étions tous nouveaux en équipe nationale, Karim Zani et moi, et notre souhait déjà à ce moment-là était de nous qualifier à la Coupe du monde.
Bon, c'est vrai qu'à ce moment ça pouvait paraître encore utopique d'autant qu'il y avait encore pas mal de problèmes qui n'étaient pas résolus au niveau de l'équipe nationale et puis, nous avons traversé des périodes difficiles avant d'arriver là où nous sommes aujourd'hui.
Et l'équipe a commencé à prendre forme petit à petit ?
C'est exact, au fil du temps, il y a eu d'autres joueurs qui sont arrivés et le noyau de cette équipe s'est constitué jusqu'à former ce groupe homogène et solidaire qui existe aujourd'hui.
Vous insistez toujours sur cette notion de groupe...
Oui, car c'est ça qui fait la force de notre équipe nationale. Il n'y a pas d'individualités qui priment mais l'union qui fait notre force. C'est un pour tous et tous pour un. On a pu passer beaucoup d'obstacles comme ça.
Comme par exemple cette pénible épreuve du Caire ?
Franchement, j'ai du mal à croire qu'on a vraiment vécu ça au XXIe siècle. C'est vrai qu'on s'attendait à une très forte adversité de la part des Egyptiens, mais jamais je n'aurais pensé qu'ils seraient capables d'utiliser tous les moyens y compris l'agression physique contre nous pour arriver à leurs fins.
C'était un véritable cauchemar sans doute inédit dans l'histoire du football mondial et c'est honteux de la part d'un pays qui se vante à tout bout de champ d'être le berceau des civilisations. Vous vous rendez compte, à 48 heures d'un match décisif, on s'est retrouvés avec plusieurs joueurs ensanglantés et avec ce choc psychologique qui a traumatisé toute l'équipe.
ça a donc eu des répercussions évidentes sur le match...
Mais bien sûr, puisque c'était ça le but des Egyptiens qui nous ont agressés. Et je peux vous dire que malgré tous nos efforts pour essayer d'oublier, le traumatisme était resté car l'hostilité également est demeurée constante. Lorsque nous sommes rentrés dans le Cairo Stadium avant le match, c'était l'enfer.
C'était épouvantable et les joueurs, surtout ceux qui avaient été bléssés lors de l'agression, je peux vous dire qu'ils n'ont même pas joué à 50% de leurs capacités. C'est en grande partie pour ça qu'on a encaissé ce but à la 2e minute.
On n'était pas du tout dans le match, même si on a tout fait pour nous ressaisir. On a ensuite encaissé le 2e dans les dernières secondes. Nous n'étions plus qualifiés mais heureusement pas encore éliminés.
Vous étiez presque contents d'en finir ?
Dans des conditions comme celles-là oui, car il nous tardait de quitter au plus vite cet enfer et d'aller au Soudan, car je vous assure que lorsque nous sommes descendus de l'avion à Khartoum, on avait comme l'impression d'être des otages qui venaient d'être libérés.
D'autant qu'au Soudan toutes les conditions vous étaient favorables...
Ah ça vous pouvez le dire. Quand on a vu toute cette gentillesse du peuple soudanais et aussi des supporters algériens qui étaient déjà là, on s'est dit que cette fois le cauchemar était bel et bien terminé.
Comment avez-vous accueilli la nouvelle du déplacement massif des supporters ordonné par le président Bouteflika ?
C'est extraordinaire, ce geste du président Bouteflika qui a permis a des milliers de supporters algériens de nous rejoindre pour ce match et quand nous avons vu ça, on s'est dit, maintenant on va y arriver. Vous savez, au départ, on était même prêts à sacrifier notre prime de match pour payer le déplacement des supporters, mais grâce à notre cher Président ça s'est réglé en un clin d'œil.
Ce match d'appui et ce but fabuleux que vous avez marqué, c'est un moment inoubliable non ?
Vous pouvez le dire, ce but j'en ai toujours rêvé car, jusqu'à ce jour, c'est le plus beau but de ma carrière, je l'ai inscrit avec la rage de vaincre face à ce Al Hadary qui était toujours là sur tous les tirs. Je lui ai tiré à ras de terre il l'a arrêté, je lui ai tiré en l'air, il l'a arrêté, aussi alors je lui ai tiré à bout portant, là où habite le diable (wine yeskoun echitane)… et il n'a rien vu.
Mais comment se fait-il que vous vous trouviez là, dans une position qui est loin de votre poste ?
Vous savez, on travaille beaucoup sur les balles arrêtés, Bouguerra et moi, car nous avons un bon jeu de tête et sur cette bonne balle de Zani et un travail de sape de Ghezzal, j'ai vu ce ballon arriver et je me suis dit, il faut que je joue en première intention pour surprendre le gardien et c'est ce que j'ai fait.
Un véritable missile...
Oui, à plus de 100 km/h je crois que c'est à la limite de l'excès de vitesse… (rires).
Une victoire qui vaut son pesant d'or ?
Oui, mais c'est une victoire qu'on a voulue très fort par rapport à ce sentiment d'injustice que nous avions vécu au Caire. Et en fin de compte, on l'a largement méritée cette victoire car, en plus, nous l'avons obtenue sur le terrain qu'ont choisi les Egyptiens. Donc il n'y a rien à dire.
Et maintenant vous êtes qualifiés en Coupe du monde, c'est magique non ?
Oui, quelle joie tout ce peuple qui fait la fête partout à travers le monde pour nous. On les remercie tous très fort, on remercie tous ceux qui ont cru en nous depuis le début, on remercie aussi chaleureusement le président de la République, car sans lui, on n'y serait jamais arrivé.
C'est merveilleux ce qui nous arrive mais je n'oublierai pas non plus de remercier tous les Soudanais qui ont été d'une hospitalité et d'une générosité extraordinaires avec nous.
A présent, il y a la CAN qui pointe à l'horizon...
Laissez-nous d'abord savourer cette qualification et ces moments inoubliables, on aura tout le temps de penser à la CAN, il nous reste deux mois pour nous préparer et pour nous rétablir de nos blessures.
De notre envoyé spécial Omar Belkacem


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