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Chauffe qui peut
Bordj Bou Arréridj
Publié dans Le Temps d'Algérie le 01 - 03 - 2010

La vague de froid qui sévit actuellement dans la wilaya de Bordj Bou Arréridj aura permis de mettre à nu les capacités de la wilaya à prendre en charge la question du chauffage des habitants. En dépit des efforts fournis en matière d'approvisionnement en gaz naturel notamment, les besoins restent importants.
Dans beaucoup de localités, les citoyens ont souffert le martyre. Les assurances des autorités leur ont réchauffé le cœur mais pas les corps qui ont été mis à rude épreuve. En effet le thermomètre a baissé d'un cran ces jours-ci. Pluie, neige et grêle ont caractérisé le quotidien des habitants de la wilaya. Ce changement climatique qui n'est pas propre à la région ou au pays nécessite des conditions que beaucoup de localités n'ont pas. Elles sont d'abord situées loin des centres d'approvisionnement.
Ces derniers sont implantés au chef-lieu de wilaya. Que ce soit pour les bouteilles de gaz butane, les produits de première nécessité ou pour les interventions d'urgence, tout est concentré dans les grandes villes. Or, pour y accéder, le problème du transport se pose. La difficulté de la route n'est pas faite pour arranger les choses.
C'est vrai qu'un effort important a été effectué dans ce domaine également. Les chefs-lieux de commune sont reliés par bitume. Les pistes sont rares. Elles lient surtout les villages entre eux. Comme ces derniers sont nombreux, leurs habitants se trouvent souvent coincés. L'existence des oueds n'est pas faite pour arranger les choses. Quand ce n'est pas la neige qui met le barrage, ce sont les crues parfois meurtrières qui s'interposent devant les citoyens, les empêchant de vaquer à leurs occupations.
Retour au bois en attendant le gaz
Autant dire que la question est plus complexe qu'elle n'y paraît. Pour que les citoyens qui paraissent oubliés retrouvent une vie digne, il faut des routes, des ponts et bien sûr une source d'énergie permanente. En attendant, ils se débrouillent comme ils peuvent. Mais la rudesse du climat ne leur a pas facilité la tâche, surtout qu'ils vivent des conditions sociales et économiques difficiles. La plupart ne survivent que grâce aux maigres revenus de leurs terres. Comme il s'agit de zones montagneuses. La récolte est aussi limitée que les superficies cultivées.
Pourtant, ils sont obligés de payer le prix fort pour s'offrir une source d'énergie. Bien sûr, le gaz est le meilleur. Encore faut-il que les bouteilles de gaz butane soient disponibles. Les responsables locaux assurent que les villages sont approvisionnés normalement. Naftal, qui dispose d'un centre de remplissage à Bordj Bou Arréridj, augmente même sa production en période hivernale. Mais sur le terrain, la réalité est tout autre. Les bouteilles ne sont pas disponibles. Quand elles le sont, elles sont chères.
L'unité a atteint dans plusieurs localités la somme de 500 DA. On peut imaginer le besoin quotidien d'une seule famille. La cherté s'ajoute à la peine qui caractérise son transport. Beaucoup de citoyens sont obligés de l'emmener à dos d'âne ou carrément sur l'épaule.
Bien sûr, les fûts de mazout existent, mais leur transport nécessite des véhicules que beaucoup de citoyens n'ont pas. Même là, le prix n'est pas donné. Pour fuir cette galère et surtout assurer un chauffage permanent, les habitants n'ont d'autre recours que le retour au bois. Ce retour aux sources et aux méthodes ancestrales a quelque chose d'irréel. Alors que le monde a amorcé une modernité tous azimuts, des Algériens utilisent les ânes pour leur transport et se chauffent au bois.
Des promesses qui chauffent le cœur
Mais si les anciens n'avaient pas de problèmes pour avoir ce matériau noble, pour les nouveaux c'est un parcours du combattant. Quand ils échappent aux forestiers, ils sont à la merci des propriétaires des tracteurs. Un chargement de bois a atteint ces jours-ci 15 000 DA. Cela suffit à peine pour passer l'hiver.
On comprend pourquoi les citoyens ne cessent d'appeler les autorités locales à les approvisionner en gaz naturel. Chaque visite d'inspection devient une tribune pour réclamer le règlement définitif du problème du chauffage qui devient un casse-tête à chaque vague de froid.
Certains ont préféré couper la route pour faire entendre leur voix. La réclamation du gaz naturel figure en tête de leurs revendications. Les citoyens reconnaissent qu'un effort important a été effectué dans ce domaine. La wilaya a atteint le taux de 63%. Même le nord en a bénéficié malgré son relief difficile. Les communes de Djaâfra, Zemmoura et Theniet Nasr sont désormais couvertes. Dans les autres daïras, même les villages en ont profité. Cela a fait dire au wali que le gaz qu'on disait de ville est devenu rural.
Selon le même responsable, beaucoup de localités qui sont actuellement dépourvues de cette source seront dotées des réseaux nécessaires pour l'avoir. Leurs habitants n'ont qu'à patienter. Ils sont programmés dans le plan quinquennal 2010-2014. Des villages des daïras de Medjana, Djaâfra, El Hamadia, Bordj Ghedir, Mansourah et Zemmoura ont été cités. Reste la question du temps. Les citoyens doivent attendre leur tour. Mais quand on vit des conditions aussi pénibles, ce n'est pas facile.
Cinq ans, c'est long. Affronter les mauvaises conditions climatiques, l'isolement et l'appât du gain facile chez certains spéculateurs, c'est dur. Les habitants font confiance aux autorités locales, même s'ils ne comprennent pas pourquoi les canalisations passent devant eux, alors qu'ils sont privés de gaz.


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