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La loi ce parapluie
Banditisme
Publié dans Le Temps d'Algérie le 12 - 03 - 2010

Le problème du voisinage pose énormément de «problèmes». C'est curieux mais c'est comme ça : un problème génère des problèmes. Nos voisins vont mal, on se dispute sur tout, on se bat autour de tout.
Sans état d'âme, c'est d'abord le jeu de maux. Viennent les menaces. Puis ce sont les jeux de mains, juste après les jeux de lèvres. On crie, on vocifère, on menace, on appelle la police, on monte chez le procureur, on ameute les gendarmes, on écrit, on saisit même des présidents d'APC, des élus et il y en a ceux qui écrivent même au président de la République.
Comme si le premier magistrat du pays n'avait rien d'autre à faire que de suivre les bavardages des voisins. L'affaire du jour concerne un citoyen embêté par quatre jeunes voisins. Cette fois, ils sont allés plus loin que les menaces, les insultes, les injures, la destruction d'un bien. Une grosse pierre avait été lancée depuis le balcon sur le pare-brise de sa voiture.
Un bien acquis au prix de lourds sacrifices. L'audience est lourde. Les débats sereins car le juge veille au grain. Les quatre inculpés venaient de réaliser car le voisin est âgé.
Il a droit à plus de respect, ils ont eu un comportement loin de l'honneur, un comportement de voyous. La justice frappe et fort. Les quatre voisins inculpés d'insultes, de menaces et de destruction de bien d'autrui, faits prévus et punis par les articles 264-284 et 395 du code pénal, étaient mal dans leur peau.
Abdelhakim N. la cinquantaine est la victime du jour. Il est debout emmitouflé dans son manteau gris en ce mois de janvier 2010, un mois qui a plutôt commencé dans une agaçante humidité que seules les cités côtières peuvent en connaître. Il est emmitouflé pour cacher la détresse de l'humiliation façonnée lâchement par quatre voisins qui n'ont rien de voisins.
Le comportement de voyous sera d'ailleurs mis en valeur par le représentant du ministère public qui sera rudement lancé aux trousses de cette véritable bande de malfaiteurs «des malfaiteurs qui n'ont aucun sens de l'honneur, puisque outre les menaces, les insultes ils sont allés jusqu'à briser le pare-brise de sa petite voiture achetée après de lourds sacrifices.
D'ailleurs, sans attendre le procureur, la victime Abdelhakim N. avait balancé un triste monologue que la juge avait laissé s'achever en véritable réquisitoire. «C'était insupportable, le jour où ils avaient été mis en examen et bénéficiant du contrôle judiciaire.
En quittant la bâtisse, les quatre malfrats avaient marqué la victime en déversant sur son subconscient un flot d'injures qui allaient le pousser à rebrousser chemin et se plaindre auprès du procureur, hélas absent en ce midi quarante.
Interrogé un à un, les quatre inculpés vont devoir donné chacun une version.
- «C'est un malade dépressif qui use d'un vocabulaire ordurier lorsqu'il s'énerve et comme nous vivons en famille, vous... lâche Khatib Z. le premier inculpé qui est vite rappelé à l'ordre par la présidente lui rappelant qu'il est inculpé et qu'il se doit de répondre aux questions du tribunal, pas plus.
- Il est malheureux. Ses enfants sont partis à l'étranger... dit Souhil A. lui aussi vite interrompu par la magistrate qui va entendre Kamel W. le troisième et avant-dernier inculpé qui va, lui, tenter de répondre sans détour aux questions du tribunal.
- Oui madame la présidente, personnellement je l'ai insulté mais jamais menacé ni brisé son pare-brise, reconnaît l'inculpé qui va se retenir lorsque Nazim F. le dernier inculpé à être entendu, se dit étonné de se retrouver ici et pourquoi. C'est vous qui aviez brisé le pare-brise.
Je vous ai reconnu à votre mèche rebelle qui tombe au-dessus du nez, jette soudain Abdelhakim qui dit regretter que de tels voisins se permettent de se moquer de la justice. La présidente hoche la tête, prend note des deux ans de prison ferme requis et inflige un an de prison ferme à Khatib Z., Souhil A. et Kamel W.et trois ans de prison ferme pour Nazim F.
qui va pleurer pour la première fois, croyant qu'il allait au taule. Cependant, ils ont intérêt à interjeter appel. A défaut ils goûteront à une douce détention, un mot à ne jamais fréquenter. Quant à la victime, elle jouit intérieurement et c'est tout dire.


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