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«Nous avons un vaste public maghrébin»
Entretien avec Nadia Chérabi, productrice réalisatrice
Publié dans Le Temps d'Algérie le 12 - 03 - 2010

Nadia Chérabi Labidi est productrice et réalisatrice. Après avoir travaillé dans plusieurs départements artistiques, notamment en tant qu'assistante, elle a coréalisé avec Malek Laggoune un docu-fiction sur l'exil volontaire à Béjaïa du président portugais Manuel Teixeira Gomès ainsi que plusieurs documentaires sur les femmes algériennes.
Elle a également produit L'envers du miroir réalisé par Nadia Chérabi, avec une version feuilleton en cinq épisodes pour la télévision et Vivantes ! réalisé par Saïd Ould Khelifa. Ces deux productions, centrées sur la condition féminine en Algérie, ont été retenues dans la programmation de l'événement «Alger, capitale de la culture arabe 2007».
Nadia Chérabi est parallèlement maître de conférences à l'Institut des sciences de la communication et de l'information d'Alger où elle assure un cours sur le film documentaire. Elle a été élue en octobre 2006, à Barcelone, au Conseil de l'Apimed (producteurs indépendants méditerranéens).
Dans cet entretien, elle parle de son film L'envers du miroir qu'elle vient de présenter en Tunisie, de la coproduction algéro-tunisienne du film L'avenue des palmiers blessés de Abdelatif Benamar et de ses projets.
Le Temps d'Algérie : Vous venez de présenter votre film à Tunis. Pourquoi ce choix ?
Nadia Chérabi : Mon film L'envers du miroir a été choisi parmi la sélection de films présentés par notre ministère de la Culture pour la semaine du film algérien à Tunis, dont Ahmed Bédjaoui était le commissaire. J'étais contente de pouvoir le présenter à Tunis, car je voulais connaître les réactions du public tunisien.
Comment a été accueilli votre film par les spectateurs ?
Lors de sa sortie en 2007, le film avait été sélectionné en compétition officielle du festival de Marrakech, et le jour de la projection le public marocain lui avait manifesté une grande sympathie. Il y a eu cette année la même réaction à Tunis.
Je dis cela pour appuyer la conviction que nous avons un atout extraordinaire d'avoir un vaste public pour nos films constitués par le public à l'échelle de nos pays au Maghreb et les réactions sont identiques.
Si nos films étaient présentés en Libye ou en Mauritanie ou en République sahraouie se serait la même réaction, le film L'envers du miroir a d'ailleurs reçu le deuxième prix du festival en RASD en 2009.
De notre côté ici en Algérie, nous pourrions présenter dans nos salles les films du Maghreb comme le magnifique film marocain de Maanouni Les cœurs brûlés, qui avait remporté le prix de la meilleure mise en scène au dernier festival du film arabe d'Oran ou les films de Farida Belyazid ou Moumen Smihi ou Le silence des palais de Moufida Tlatli,
Making off ou tous les autres magnifiques films de Nouri Bouzid et bien d'autres que nous pourrions faire découvrir au public algérien. La salle El Mougar avec notre chère Nadjet Taïbouni a déjà fait beaucoup dans ce sens.
Après le succès de votre film L'envers du miroir, vous venez de réaliser un autre film. Parlez-nous de ce film.
cette année, c'est place à la coproduction cinématographique entre la Tunisie et l'Algérie ! e vous rappelle qu'après L'envers du miroir sorti en 2007, j'étais la productrice du film Vivantes de Saïd Ould Khelifa (2008),
et cette année la coproductrice du film L'avenue des palmiers blessés de Abdelatif Benamar, dont la sortie est prévue en 2010

Quand est-ce qu'il sera présenté en Algérie ?
La sortie du film est prévue en 2010 avec je l'espère deux grandes premières : une à Tunis et l'autre à Alger. Vous savez certainement que plusieurs comédiens algériens ont participé à ce film aux côtés des comédiens tunisiens dont Hassan Kachach, Rym Takoucht,
Aida Guechoud et Larbi Zekkal et une participation du réalisateur Mohamed Yargui et Hocine Hadj Ali comme assistant image. C'est une belle expérience !
Parlez-nous des conditions de travail en tant que réalisatrice.
Je suis réalisatrice de plusieurs documentaires, et pour mon premier long métrage cinématographique, j'ai eu la chance de bénéficier du soutien d'amis réalisateurs et techniciens pour faire mon film.
Je ne leur ai peut-être pas assez exprimé mes remerciements, j'espère qu'ils le savent. Mais vous savez bien que faire aboutir un film, aller jusqu'au bout quand parfois on a envie de tout arrêter et que l'on a presque plus la force d'aller au bout...
Cela devient à un moment comme la solitude d'un coureur de fond, pour paraphraser le titre de ce beau film britannique. Comme disait Pasolini,
«faire un film c'est comme écrire sur un papier qui brûle». En tant que réalisatrice ou en tant que productrice, les conditions pour faire un film sont les mêmes.
Il y a toujours un immense risque à se lancer dans une telle aventure dont on ne connaît jamais l'issue à l'avance. On se consume et on consume ce que l'on est en train de faire…
Il me vient à l'esprit ce magnifique plan dans un film algérien que tout le monde connaît qui est Omar Gatlatou de Allouache, ce plan où la pellicule se consume sous les yeux des spectateurs...
Ce simple plan a une grande force de suggestion, il me revient souvent en tête car il résume la volatilité et la vulnérabilité du cinéma qui n'a d'existence que grâce au souvenir qu'il laisse chez le spectateur,
sinon il n'est rien d'autre qu'une pellicule inflammable, c'est donc la force des idées qui prime et qui lui assure sa survie ! Le métier de réalisatrice ou productrice ?
C'est à la fois les difficultés et les satisfactions de bien faire un travail, d'aller jusqu'au bout de ses engagements. C'est cela le moteur de tout travail.
Il y a bien sûr le sentiment de vivre un privilège immense quand on réussit à faire aboutir un projet et que les lumières s'éteignent pour laisser le public le découvrir.
Les conditions de travail pour une réalisatrice consistent en fait, à chaque fois, à courir comme le ferait d'ailleurs un réalisateur pour trouver un bon scénario et ensuite réunir les moyens de le faire et c'est là que commence le parcours du combattant ou de la combattante. Un des moments motivants, une fois réglée la préparation, est le casting.
C'est ce moment où on doit faire des choix parmi les comédiens et rechercher l'alchimie entre un ensemble de comédiens qui vont accompagner le réalisateur, pour donner un visage, sinon une âme aux personnages et les faire exister.
C'est cette belle découverte que j'ai faite en rencontrant Rachid Farès, Nassima Shems, Hajla Khelladi et Abdelhamid Rabia et bien d'autres que je n'ai pas cités ici, mais qui ont beaucoup compté pour moi !
Vous avez traité dans votre film L'envers du miroir la situation de certaines femmes. Allez-vous continuer à traiter ces mêmes thèmes ?
A vrai dire, dans mon film je parle beaucoup des hommes ! Le personnage de Kamal le dépanneur est celui dont je me suis sentie la plus proche,
et d'une certaine manière c'est à partir de son point de vue que la première partie de l'histoire du film est traitée, puis relayée dans la seconde partie du film par Selma, pour finalement entrelacer les deux points de vue.
Si je devais résumer mon intention dans ce film, c'était de permettre à travers une histoire d'un homme et d'une femme de se rencontrer et… s'accepter.
C'est cela la découverte de l'autre, l'autre soi-même, il leur aura fallu tout ce chemin pour pouvoir se regarder enfin, et finir dans le dernier plan du film à regarder dans la même direction… Oui dans ce cas j'aimerais pouvoir faire à nouveau un film qui évoque ou suggère les sentiments entre deux êtres !
Entretien réalisé par Belkacem Rouache


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