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L'affaire du trafic des certificats de réussite au bac devant la chambre pénale de la cour d'Alger 8 personnes dont le DG et le SG de l'Office national du bac impliquées
L'affaire qui avait déjà été traitée par le tribunal de Sidi M'hamed est transmise à la chambre pénale de la cour d'Alger suite à un appel introduit par le parquet général et par les 8 cadres de l'office. Au terme du procès, tenu le 17 janvier dernier, seuls A. S., employé au sein d'une annexe de l'office (Kouba) et A. N., ont été incarcérés. L'affaire a été déclenchée suite à une information émanant de personnes faisant état du trafic d'attestations de réussite au bac dans lequel seraient impliqués des cadres de l'office national du bac de 2009. Aussitôt, les services de sécurité ont ouvert une enquête qui a abouti à la saisie d'une attestation détenue par la mère d'A. Nabil. Lors de l'audition de cette dame, cette dernière affirma qu'en 2006, elle fit la connaissance de S. Lazhar (impliqué dans cette affaire), président du département des études et des examens au sein de l'éducation. La dame en question avait pour intention de lui demander de l'aider à transférer son enfant, A. Nabil. Elle lia des liens si proches qu'ils ont permis, en 2007, à S. Lazhar de lui proposer «de s'associer dans l'ouverture d'une école privée dont la villa de la dame, située à Aïn Taya, ferait office de classes». Il essuya un refus de sa part. Elle porta à sa connaissance l'échec de sa fille A. Nabila et de A. Nabil à l'examen du bac (2007). Devant la détresse de cette femme, S. Lazhar lui proposa d'adresser un recours en lui assurant son aide pour l'obtention de l'attestation de réussite et en rédigeant lui-même la correspondance qu'il adressa à son frère S. Ali (impliqué), occupant le poste de directeur de l'office national du bac où était employé M. Aissa (impliqué) occupant le poste de SG de l'office. Après plusieurs rencontres, la dame a été destinataire d'attestations de réussite au bac 2007. Cette transaction n'était pas gratuite puisque, les deux cadres convoitaient le véhicule de la dame ainsi qu'une forte somme d'argent. Le hic est que les deux attestations d'A. Nabil et A. Nabila comportaient les mêmes numéros. Informés par la dame, les deux cadres avaient promis de rectifier l'erreur en vain. En 2008, alors qu'elle rencontra le ministre de l'éducation de manière fortuite, elle l'informa de cette anomalie. La surprise du ministre était telle qu'il ordonna immédiatement l'ouverture d'une enquête qui a abouti à découvrir l'implication de K. S., employé au département imprimerie de l'office, B. D., professeur ainsi que 6 autres personnes dont des cadres de l'office. Il sied de préciser que dans cette affaire devant être traitée par la chambre pénal de la cour d'Alger, il est également question de corruption et d'extorsion de fonds au même titre que des chefs d'inculpation de faux et usage de faux de documents officiels. Une affaire qui promet bien des surprises.