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Les vraies plaies du football algérien
Changer d'entraîneur national est-ce la solution ?
Publié dans Le Temps d'Algérie le 04 - 07 - 2010

Durant la semaine qui a suivi l'élimination de l'équipe d'Algérie de la Coupe du monde, et jusqu'à aujourd'hui d'ailleurs, il ne s'est pas passé un jour sans que le changement ou le maintien de Rabah Saâdane soient évoqués.
Dans leur grande majorité les commentaires de la presse nationale plaident pour un grand changement au niveau du staff technique de l'équipe nationale, donc pour le départ de l'actuel coach accusé d'avoir sabordé les Verts et de ne pas avoir su les mener plus en avant dans la compétition mondiale.
Les avis ont convergé vers le fait que si l'équipe nationale a failli sur le plan offensif, c'est, tout simplement, à cause de l'entraîneur national qui ne lui a pas trouvé la méthode adéquate pour amener les attaquants algériens à trouver le chemin des filets de l'adversaire. Si on suit ce raisonnement, il n'y a pas que Saâdane qui a failli.
Et encore lui bénéficie de circonstances atténuantes du fait qu'il n'avait pas sous la main des joueurs connus pour être de grands baroudeurs dans leurs clubs.
Que penser d'un Fabio Capello, qui avait dans son effectif l'un des meilleurs attaquants du monde en la personne de Wayne Rooney, buteur connu et reconnu par l'ensemble de toute la planète, qui plus est était épaulé de deux des plus grands pourvoyeurs de ballons au monde à savoir Frank Lampard et Steven Gerrard, et qui n'a pas été capable de le mettre dans les conditions où il pouvait inscrire des buts.
L'histoire gardera, en tout cas, que Rooney a quitté le Mondial sans aucun but à son compteur, lui le baroudeur de Manchester United, la terreur du championnat le plus huppé de la planète. En outre, en quatre matches, l'équipe d'Angleterre n'a pu inscrire que la maigre totale de trois buts.
Si on suit les éreinteurs de Saâdane, Capello ne serait qu'un vulgaire incompétent, quelqu'un qui ne sait rien du football et dont le mieux qu'il aurait à faire c'est de se terrer quelque part et de se faire oublier pour un bon but de temps. On mettrait, alors, aux oubliettes tous les titres nationaux et européens que l'intéressé a pu gagner avec quelques-uns des plus grands clubs de la planète.
On ignorerait, également, que cette équipe d'Angleterre, sous la conduite de Capello, a survolé son groupe qualificatif à la Coupe du monde remportant neuf de ses dix matches et ne subissant qu'une seul défaite, en Ukraine, une fois que la qualification était assurée.
Aurait-il, donc, mal utilisé Rooney jusqu'à n'en faire qu'un attaquant de faible niveau ? Mais alors pourquoi ce même Rooney sous la conduite du même Capello, a-t-il tellement brillé lors de la phase de qualification à la Coupe du monde ? Et pourquoi, aussi, pour en venir à l'équipe d'Algérie, les Verts drivés par Rabah Saâdane ont-ils pu réaliser l'exploit de se qualifier à la Coupe du monde alors qu'ils s'enlisaient aux alentours de la 100e place du classement Fifa quand ce coach les a pris en main en octobre 2007 ?
Saâdane n'est pas le Messie
Comment ce Saâdane si compétent à ce moment-là, si perspicace face à des adversaires plus forts que l'équipe nationale comme l'Egypte et la Côte d'Ivoire peut-il s'être transformé en quelqu'un loin des grands schémas du football et de son évolution ? Il y a des éléments qui ne tiennent pas la route dans ce genre de raisonnement où l'on veut que quelqu'un à qui on reconnaissait hier des mérites ne vaut plus rien aujourd'hui.
Il y a que l'équipe nationale et ses résultats ne sont que de passage et vont bien devoir céder la place à la triste réalité du football algérien dont on dit qu'il va lancer son premier championnat professionnel alors qu'au jour d'aujourd'hui on ne sait presque rien de toute cette histoire.
Cela fait bien longtemps que pour notre part nous estimons qu'il y a plus important à faire que de soucier de l'équipe nationale et de celui qui va l'entraîner. Les choses essentielles résident dans le fait que notre football marche la tête en bas et qu'il va bien falloir revoir toute la politique qui est instaurée dans ce sport.
Celui qui ose contredire cette situation n'a qu'à nous donner le nom d'un joueur du championnat national qui fasse partie de l'équipe nationale. Il y en avait trois dans l'effectif qui était allé en Afrique du Sud et hormis Chaouchi qui a joué contre la Slovénie, ces trois éléments semblaient bien au chaud sur le banc des remplaçants. Peut-on continuer de la sorte ?
Peut-on tolérer que notre football continue à nager dans la médiocrité, que nos clubs fassent du n'importe quoi, que l'argent public soit dilapidé sans aucune retenue ni aucun contrôle, que la formation soit réduite au point zéro et que l'on se contente de faire appel en masse à des joueurs issus de notre émigration pour camoufler nos carences et nos lacunes ?
Oui le voilà le vrai débat et non pas celui qui consiste à se demander si Saâdane va rester ou si son éventuel remplaçant est susceptible de mener les Verts sur le chemin d'autres exploits.
L'alternative de l'étranger
Des noms parmi les plus grands techniciens du monde sont évoqués pour prendre en main l'équipe d'Algérie. Bielsa, Perkerman, Ericksson, on n'hésite pas à citer ceux qui sont pressentis pour le poste de sélectionneur national. Et puis après ?
Changeront-ils quelque chose au fait que notre football se trouve dans la gadoue et que nos clubs sont des spécialistes dans le bricolage ? Vont-ils par le simple fait d'une baguette magique transformer Ghezzal et Djebbour en de redoutables chasseurs de buts alors que l'on sait que ces deux joueurs ne sont pas, particulièrement, efficaces devant le but adverse dans leurs clubs respectifs.
Ils joueraient dans de grands clubs si tel avait été le cas. Le premier entraîneur qui prendra l'équipe nationale va s'apercevoir qu'il ne dispose que de joueurs modestes et que le championnat local est d'une affligeante médiocrité et incapable de produire des joueurs performants pour la haute compétition. Au lieu de chercher à embaucher un entraîneur étranger de renom qui va nous coûter les yeux de la tête, mieux vaut continuer avec un technicien local qui demandera certainement moins.
L'argent que l'on économisera dans l'affaire servira à aider les ligues et les clubs à se régénérer, eux qui constituent la base de tout le système. Il servira, également, à la création d'académies fédérales du football à travers le pays mais à aussi au recyclage des techniciens et à la formation d'arbitres.
Un entraîneur algérien du nom de Saâdane a bien réussi à qualifier l'équipe nationale à la Coupe du monde et à la CAN. Si on doute des compétences des autres techniciens algériens, autant continuer avec Saâdane, le seul entraîneur qui ait réussi à qualifier l'équipe nationale à trois phases finales de la Coupe du monde (au cas où on l'aurait oublié, en 1982 il faisait partie du staff technique de l'équipe nationale sous la direction d'Evgueni Rogov).
L'essentiel n'est pas tant de former immédiatement et conjoncturellement une équipe nationale d'un bon niveau mais de se baser sur un onze national bâti sur de la valeur et dont les performances durent tellement longtemps qu'une qualification à la Coupe du monde et à la CAN relève presque de la banalité et non pas du miracle.
C'est ce à quoi chacun de nous doit aspirer, une éventualité qui ne devra plus relever du mythe mais bien de la réalité à la condition que chacun sache assumer son propre rôle que ce soit la tutelle politique que les instances sportives, les clubs et bien entendu la presse qui ne doit pas s'éloigner de l'essentiel.


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