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Les entreprises attendent les ajustements du crédit documentaire
Ils sont pourtant tolérés par la loi de finances complémentaire 2009
Publié dans Le Temps d'Algérie le 08 - 08 - 2010

Une année après sa mise en œuvre, l'instauration du crédit documentaire comme seul moyen de payement des opérations du commerce extérieur suscite encore moult réactions. L'article 69 de la loi de finances complémentaire 2009 indique que «le paiement des importations s'effectue obligatoirement au moyen du seul crédit documentaire».
Même si une marge d'interprétation été tolérée par la loi de finances complémentaire 2009 lorsque le crédit documentaire a été imposé comme seul moyen de payement, les autorités monétaires, à leur tête le ministère des Finances, n'ont apporté aucune mesure d'ajustement en faveur des PME.
Des dispositions complémentaires devaient être prises, mais jusque-là, rien n'a encore été annoncé. Pourtant, El Hachemi Djaaboub, alors ministre du Commerce, avait reconnu qu'il «existe une différence entre l'importation pour la revente en l'état d'une part, et l'importation pour les équipements, les pièces de rechange pour les usines et les matières premières d'autre part».
Pour l'heure, une promesse du ministre des Finances, Karim Djoudi, adoucit la colère des opérateurs économiques et a trait à instaurer de nouvelles mesures dans le cadre de la loi de finances complémentaire 2010 à la faveur des entreprises qui importent des matières premières à transformer.
Le contrôle des importations s'impose
L'instauration du crédoc comme seul moyen de payement a été motivée par la hausse des importations en 2008, lorsqu'elles sont passées à 38 milliards de dollars en hausse de 44% par rapport à 2007. Cette importante augmentation des importations a poussé le gouvernement à prévoir plusieurs mesures devant freiner l'ascension de la facture des importations.
Ainsi, le crédoc a été présenté comme le meilleur moyen devant garantir une traçabilité sans faille des flux commerciaux et financiers. Parmi les réactions exprimées figure celle du Forum des chefs d'entreprises qui avait dénoncé l'instauration du crédit documentaire comme unique moyen de paiement des importations.
Le ministre des Finances, Karim Djoudi, avait indiqué, en août 2009, que «le crédit documentaire est l'instrument par excellence de sécurisation des transactions du commerce international». Selon Karim Djoudi, «fondamentalement, nous avons souhaité introduire dans ce domaine le maximum de rationalité compatible avec nos intérêts économiques en instaurant le paiement par le crédit documentaire qui assure la traçabilité, le suivi et l'évaluation de la transaction».
Le crédoc, c'est aussi un gage de sécurité pour toutes les parties du contrat, a souligné le Dr Abdelaziz Baghiani, expert financier et enseignant à l'ENA, dans une contribution dans un quotidien national. Or, la sécurisation des transactions commerciales n'a pas convaincu les opérateurs économiques qui affirment être pénalisés par cette disposition.
Les économistes et les chefs d'entreprise peu convaincus
Concernant la traçabilité que pourra garantir le crédoc, les économistes relèvent que l'Algérie est déjà sous le régime du contrôle des changes et que les procédures de contrôle commercial et financier des importations de biens mises en place offrent une traçabilité sur toutes les transactions opérées, par le biais du circuit bancaire, quels que soient, du reste, leurs modes et modalités de paiement. Les économistes ont exprimé, en revanche, des craintes au sujet de l'avenir des PME, car une telle mesure ne véhicule que des conséquences plus négatives que positives pour les opérateurs.
Les chefs d'entreprises ont ainsi réclamé que l'importation des matières premières destinées à la transformation ne soit pas soumise au même régime. Même des chefs d'entreprises publiques à l'instar du Pdg d'Air Algérie se sont plaints du crédoc qui a mis en avant notamment les longs délais pour ouvrir une lettre de crédit et la nécessité de disposer d'une bonne trésorerie. En réalité, rares sont les entreprises algériennes qui disposent de grands moyens financiers pour se permettre de payer cash leurs importations.
Les organisations patronales, à l'instar de la Confédération des industriels et producteurs algériens (Cipa) et la Confédération générale des entreprises algériennes (CGEA) avaient plaidé pour l'application du mode de paiement par crédit documentaire seulement sur les importations de produits finis. Elles ont revendiqué la suppression de ce mode de paiement pour les entreprises achetant des matières premières sur le marché international.
Ces organisations patronales ont estimé que la suppression de cette disposition est nécessaire pour les entreprises créatrices de valeurs ajoutées qui sont dans l'incapacité de mobiliser des fonds importants pendant une période dépassant souvent trois à quatre mois pour l'achat des matières premières.
Quelques avantages sont pourtant offerts par le crédit documentaire, expliquent des économistes, citant notamment la maîtrise des prix, l'assistance des banques aux opérateurs, ainsi qu'une grande traçabilité des opérations commerciales. Pour contrer l'inquiétude des opérateurs, la Banque extérieure d'Algérie a prévu de nouvelles mesures inhérentes notamment à la réduction des délais d'ouverture des crédits documentaires.
Cette banque a prévu des dispositions permettant aux importateurs de matières premières de disposer de crédits documentaires à paiement différé et de crédit-relais pour des échéances respectivement de 30, 90 et 180 jours, pouvant même aller jusqu'à un an. Les banques publiques ont décidé aussi de mettre en place des «corridors spécifiques» pour aider les PME productrices dans leurs démarches avec le crédit documentaire.
Les économistes ont proposé, par ailleurs, de minimiser les coûts associés au moyen de paiement, réduire les délais et diminuer la tension exercée sur la trésorerie des entreprises. Des mesures d'accompagnement ont été également préconisées et ont trait à la baisse des frais de notification bancaire et à l'allongement des délais de paiement le plus longs que dans le cas d'un transfert libre.


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