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L'Eglise protestante crie à la «hogra»
Alors que la wilaya de Tizi Ouzou menace d'arrêter immédiatement les travaux d'extension de son siège
Publié dans Le Temps d'Algérie le 19 - 09 - 2010

C'est presque un cri à la «hogra» qui nous vient de l'Eglise protestante d'Algérie, que dirige le pasteur Mustapha Krim, à propos de la menace brandie par la wilaya de Tizi Ouzou de procéder à la démolition de son siège à Tizi ouzou.
Dans une déclaration datant du 15 septembre rendue publique hier, le pasteur de l'EPA a dénoncé cette menace qui émane du wali de Tizi Ouzou, selon les termes dudit document, qui a mis en demeure l'église de cesser immédiatement les travaux d'extension de son siège, faute de quoi il sera procédé à l'exécution de l'arrêté de démolition.
Ainsi donc, un arrêté de démolition de l'église existe mais n'a jamais été exécuté. Dans ladite déclaration, le pasteur Mustapah Krim a estimé que les travaux en question ne visent qu'à sécuriser la façade et assurer la sécurité physique des membres de l'association qui subissent des agressions multiformes depuis plusieurs années.
Devant cette menace, le pasteur a appelé les hautes autorités du pays à intervenir pour mettre fin à ces harcèlements dirigés contre les fidèles à qui l'on reproche leur foi chrétienne.
La démolition concernerait en fait un mur qui est en train d'être érigé pour protéger la bibliothèque et la salle de prière située au deuxième étage de la villa qui fait office d'église depuis 1996. La construction en question, (la villa, ndlr) est située non loin du technicum de la nouvelle ville de Tizi Ouzou.
C'est une construction appartenant à un particulier et qui est réalisée dans le respect total des lois, avec permis de construction, avons-nous appris sur place. Un membre de la communauté que nous avons questionné à cet effet a préféré ne pas aller au-delà des termes contenus dans ladite déclaration, préférant ainsi jouer l'apaisement.
«Nous refusons d'alimenter une quelconque polémique. Ce n'est pas notre but. On veut juste se protéger, et se protéger n'est pas un délit. Plusieurs fois, notamment l'année dernière, nous avons été agressés et attaqués à coups de pierres par des adolescents chauffés à blanc par des personnes connues. Nous subissons aussi des attaques médiatiques du même courant dont sont issus ceux qui nous attaquent à coups de pierres», ajoutera-t-il d'un air plutôt serein.
Il est vrai que ces attaques ont été presque récurrentes contre cette église. Aux alentours de l'église qui ne présente aucun signe particulier, rien n'indique l'existence d'un différend avec les autorités. Pour rappel, le siège de l'association Tafath (qui n'est pas celui de l'église) et qui sert également de salle de prière pour les fidèles a été incendié dans la nuit du 9 janvier par un groupe d'individus que les membres de l'association avaient qualifiés d'islamistes dûment identifiés mais jamais inquiétés par les services de sécurité et les autorités.
Des évangiles et autres livres ont été brûlés lors de cette descente. Plusieurs incidents ont été enregistrés ces dernières années au niveau des salles de prière éparpillées un peu partout. C'est dire que dans la communauté protestante, on préfère ne pas jeter de l'huile sur le feu en cette conjoncture marquée par tant de tensions qui sont liées directement aux religions.
Du conflit d'Aghribs au procès des chrétiens de Larbaâ
Cette sortie de l'église protestante qui compte beaucoup de fidèles à travers les différentes communes de la wilaya de Tizi Ouzou intervient, en effet, dans un contexte un peu particulier. La particularité de ce contexte consiste en l'approche du procès de quatre chrétiens, appartenant également à l'église protestante qui seront jugés le 26 de ce mois au tribunal de Larbaâ Nath Irathen, localité située à 25 km au sud-est de la ville des Genêts.
Ces derniers sont poursuivis pour «création illégale de lieu de culte». Au même moment, il est à rappeler qu'un véritable conflit a éclaté entre la population d'Aghribs et les membres de l'association religieuse du village autour de la construction d'une nouvelle mosquée. Les villageois s'y opposent farouchement et maintiennent qu'ils refusent l'intrusion de la doctrine salafiste dans leur village plus que jamais attaché à la pratique d'un islam ancestral.
A première vue, il n'existe aucune relation directe entre ces trois événements. Mais vus autrement par certains observateurs, s'ils ne semblent pas être liés par leur nature, ils le sont, à un certain égard, par leur portée.
«C'est un signe fort des autorités et des dirigeants qui veulent nous dire : si la population de cette région du pays a la force et l'union nécessaires pour s'opposer au salafisme, pourquoi ne le fait-elle pas contre le prosélytisme ?», demande Ali. Quoi qu'il en soit, ces événements, et au-delà des lectures que font les uns et les autres, sont uniques.


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