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Une histoire de pomme de terre
Le produit est encore une fois objet de spéculation
Publié dans Le Temps d'Algérie le 01 - 10 - 2010

A chaque période de soudure, la pomme de terre, ce produit stratégique, s'arrache la une de l'actualité malgré tous les dispositifs mis en place par le gouvernement aux fins de réguler le marché et sauvegarder le pouvoir d'achat du citoyen, soumis à une érosion constante.
Plusieurs facteurs entrent en jeu en plus de la spéculation coutumière des détaillants. Aïn Defla, considérée comme capitale de la pomme de terre, subit également les conséquences d'une politique non planifiée.
Au chef-lieu de la wilaya, le tubercule nouvellement récolté à Mostaganem est taxé à 50 DA le kg, celui stocké selon les normes est fixé au détail à 40 DA le kg alors que le prix de la pomme de terre stockée hors froid varie entre 25 et 35 DA, selon la qualité du produit.
«Nous avons commencé le déstockage le 15 septembre dernier avec des sorties de 500 quintaux par jour», explique Renima Rachida, ingénieure chargée de la filière pomme de terre au niveau de la direction des services agricoles de la wilaya de Aïn Defla.
Elle rappelle que la production saisonnière à travers l'ensemble de la wilaya a été estimée à 2 800 000 quintaux dont 2 100 000 qx de pomme de terre de consommation et 700 000 qx de pomme de terre de semence produits sur 5500 hectares pour la première catégorie et 3500 hectares pour la seconde.
Le dispositif du Syrpalac (système de régulation des produits à large consommation) malgré tous les avantages qu'il offre, n'a pu collecter que 19 100 tonnes, 6000 de moins que l'année 2008, année de lancement de ce programme.
Par ailleurs, on apprend que 30% de la production a été stockée hors froid par les petits fellahs, une quantité non négligeable mise sur le marché aux moments des tensions.
Le mois de ramadhan a perturbé le programme
Les producteurs de pomme de terre, unanimes, affirment que le mois de ramadhan a perturbé le programme de stockage de la pomme de terre puisque la consommation de ce produit à nettement régressé durant le mois sacré. «Rares étaient les producteurs qui arrivaient à écouler 200 quintaux en une semaine», déclare
M. Bensadek, agriculteur à Djelida, en signalant que son camion de 5 tonnes restait jusqu'à trois jours au marché de gros de Hattatba pour trouver un mandataire proposant un prix raisonnable.
«J'ai vendu ma pomme de terre à 16 DA le kg alors que son prix de revient a dépassé les 22 DA», se plaint-il en ajoutant que «les gens du Syrpalac ont refusé mon produit». D'autres fellahs disposant de chambres froides ont préféré stocker leur récolte sans adhérer au Syrpalac, une position qui leur permettait de déstocker sans l'autorisation de cet organisme.
«J'ai mon établissement frigorifique d'une capacité de 4000 quintaux où j'emmagasine ma production, et au moment du déstockage, je trie celle qui est destinée à la consommation et celle qui servira de semence», affirme B. Belkacem de Bourached en précisant qu'il a débuté le tri durant le mois de ramadhan.
Ce fellah n'a pas adhéré non plus au système des primes de semences accordées par les pouvoirs publics, d'une part parce qu'il y avait pénurie de sacs en jute au début du mois d'août et d'autre part parce que les prix de la semence étaient intéressants, entre 35 et 45 DA le kg.
Les petits fellahs déstabilisent le marché
«Des milliers de quintaux ont été mis sur le marché à partir du mois de juillet par les petits fellahs non concernés par la régulation du marché ce qui a stabilisé les prix du tubercule entre 25 et 35 DA le kg», déclare un producteur de pomme de terre qui se retrouve avec plus de 3000 quintaux dans sa chambre froide sans trouver preneur.»
La pomme de terre stockée hors froid est de très mauvaise qualité mais le consommateur la préfère pour son prix», souligne Abdelkader M., fellah à Mekhatria. En effet, au niveau des marchés hebdomadaires de la wilaya, les détaillants proposent des tubercules germés à la consommation.
«L'humidité engendrée par les pluies du mois d'août et de septembre ont favorisé la germination de la pomme de terre stockée sous les abris archaïques», révèle Hadj Mansour d'El Amra, en soulignant que la responsabilité est partagée entre le petit fellah et le détaillant, ce dernier tirant un plus grand profit.
Les petits fellahs rejettent cette accusation et signalent que le dispositif Syrpalac ne les arrange pas du fait que leur production ne répond pas aux normes fixées par les responsables de cet organisme.
«J'écoule ma production en temps opportun pour préparer la campagne d'arrière-saison et rembourser mes dettes», avoue K. Redouane. Ce fellah ajoute que la concurrence est rude du fait de la vulgarisation de la culture de la pomme de terre à travers l'ensemble du territoire national.
«Les Sétifiens et les grossistes de l'est ne viennent plus à Aïn Defla pour s'approvisionner», précise notre interlocuteur en justifiant l'anarchie qui règne sur le marché de la pomme de terre. Les gros producteurs rencontrent les mêmes problèmes de commercialisation et procèdent de la même manière pour se «débarrasser» de leur production à des prix raisonnables. «Il y aussi les récoltes au niveau d'autres wilayas qui perturbent les prix», signale-t-il.
La direction des services agricoles rassure
La responsable de la filière au niveau de la DSA affirme que de nombreux producteurs de pomme de terre exercent au niveau d'autres wilayas, comme c'est le cas d'El Oued, Tipaza, Tiaret, Oum El Bouaghi et Mostaganem.
On apprend par ailleurs qu'une délégation de fellahs venue d'In Salah a séjourné à Aïn Defla où elle a approfondi ses connaissances dans la culture à grande échelle de ce tubercule, des techniques de semence et d'irrigation ainsi que les moyens de lutte contre les maladies et les parasites, notamment le mildiou.
A Mostaganem, la récolte a débuté le 20 septembre alors que celle de Tiaret est attendue dans les prochains jours au niveau des marchés de l'algérois.
Selon un spécialiste de la pomme de terre, le consommateur est aussi responsable de la flambée des prix puisqu'il se rabat sur le produit nouvellement récolté, ignorant que le tubercule regorge d'eau alors que la pomme de terre stockée est riche en amidon et très économique.
La prochaine récolte de la pomme de terre d'arrière-saison à Aïn Defla débutera vraisemblablement vers la mi-novembre, assure notre interlocutrice en signalant que pour cette campagne, quelque 9600 hectares ont été plantés dans de nouvelles terres au niveau de la commune de Djelida où des rendements appréciables sont attendus.
«Ainsi, aucune rupture de ce produit sur le marché national n'est pressentie dans les prochains six mois à moins que les spéculateurs ne la provoquent», dit un gros producteur de la plaine d'El Amra.


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