Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.
«Le ‘‘Supply Chain'' est un domaine où les entreprises algériennes ressentent des besoins considérables» Philippe Mongin : représentant du bureau Ernst and Young en Algérie
Le cabinet britannique d'expertise et d'audit Ernst and Young est présent en Algérie depuis plus de deux ans. sa mission consiste à accompagner les entreprises algériennes en quête de leadership au niveau régional. Il a développé plusieurs activités à l'encontre des entreprises algériennes, à l'instar de conseils, audits, droit et finance… Le cabinet a organisé mardi une rencontre sur la planification des ressources industrielles et logistiques. Lors de cette rencontre, Philippe Mongin, le représentant du bureau d'Alger, nous a accordé un entretien, à travers lequel il nous a expliqué la procédure engagée pour l'accompagnement des entreprise algériennes. Le Temps d'Algérie : Quels sont les objectifs de cette rencontre ? Philippe Mongin : Les objectifs de cette journée sont multiples, le premier repose sur le fait de sensibiliser les entreprises algériennes à toutes les questions qui ont trait au «Supply Chain», un concept récent qui englobe une série d'actions constituant une méthode de gestion plus adaptée aux objectifs de développement de l'entreprise et aux besoins de ses clients. Ce concept constitue pour nous un maillon toute à fait significatif au niveau de l'activité économique. Et compte tenu de l'environnement algérien et du cadre réglementaire qui constitue une situation qui peut entraîner dans certains cas des blocages, d'où donc la nécessité pour les entreprises d'optimiser les éléments de «Supply Chain». La seconde motivation que nous avons, c'est de faire connaître à ces entreprises le savoir-faire d'Ernst and Young, de leur faire comprendre qu'il existe à Alger des équipes de consultants disponibles qui disposent de savoir-faire développé en Europe. Quelles sont les solutions que vous proposez aux entreprises algériennes pour une parfaite maîtrise du concept ? Les solutions sont multiples, on ne les recommande pas d'une façon arbitraire, il s'agit de solutions adaptées à chacune des problématiques. Chaque entreprise, selon son degré de maturité, son activité et ses sensibilités, a une problématique qui lui est propre. Il nous appartient à nous qui sommes des experts en matière de «Supply Chain» de les aider à identifier les points de blocage, les zones d'amélioration possibles et de leur proposer des solutions idoines. Quels sont réellement les avantages que peuvent tirer les entreprises algériennes auprès de votre cabinet ? Les avantages sont multiples, on sait très bien que le «Supply Chain» contient des zones de blocage qui ont des conséquences énormes à la fois sur la rentabilité des entreprises mais également sur les coûts. Sur la rentabilité, il peut y avoir des blocages permanents mais aussi des blocages ponctuels liés à des questions d'approvisionnement, de politique douanière et tarifaire. Il y a donc toute une série de paramètres qui peuvent avoir des conséquences ponctuellement ou d'une façon durable sur le cycle de production, d'approvisionnement ou de livraison dans une entreprise. Et nous justement notre rôle consiste à les aider à identifier et diagnostiquer le problème. Quelles sont les insuffisances qui caractérisent les entreprises algériennes ?Elle sont les mêmes que partout ailleurs, il n'existe pas d'insuffisance type, cela dépend de la nature de l'entreprise. A titre d'exemple, une entreprise qui fait dans la production rencontre des problèmes d'approvisionnement liés aux conditions qui sont imposées pour importer la marchandise, des problèmes pour faire sortir cette marchandise des stock sous douanes… Il faut donc aider les entreprises à se préparer à cette situation et la gérer dans le cadre de leur plan de production de manière à ce que cela pénalise le moins possible en termes de fluidité le processus de production. Recevez-vous beaucoup de demandes de consultation de la part des entreprises algériennes ? Peut-on avoir le nombre d'entreprises qui vous ont sollicité ? Enormément, effectivement le «Supply Chain» est un domaine où les entreprises algériennes ressentent des besoins considérables. Chaque fois que nous avons un rendez-vous avec une société, inévitablement on évoque les points positifs de ce concept. En ce moment, nous travaillons pour trois ou quatre entreprises, sauf que nous avons des ressources limitées qui entravent notre mission, le bureau d'Alger est représenté seulement par une cinquantaine de personnes. On ne peut pas servir toute la place, mais les besoins sont extérieurement importants, nous sommes quasiment quotidiennement sollicités. Nous travaillons actuellement avec le groupe Cevital, mais avec d'autres groupes pour lesquels nous intervenons soit ponctuellement, soit dans une phase de diagnostic de façon plus mature.
