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Deux délits, mille regrets !
Bir Mourad Raïs
Publié dans Le Temps d'Algérie le 27 - 11 - 2010

Beaucoup d'avocats ont ce mérite de ne pas faire perdre leur précieux temps aux juges. Lorsqu'ils défendent un inculpé qui plaide coupable, ils vont directement à l'octroi de circonstances atténuantes. Et là, c'est le pouvoir discrétionnaire du juge du siège qui entre en jeu.
Et pour ce faire, il y a un chapelet de conditions utiles et nécessaires à mettre sur le plateau de la balance avant de décider quoi
que ce soit. Il y a d'abord le casier. Il y a ensuite la personnalité de l'inculpé et surtout la nature du délit.
Le détenu du jour traîne deux graves délits. Outre le port d'arme prohibée, il y a aussi et surtout la détention
de stupéfiants.
Maître Kamel Maameri, le défenseur du détenu, ne s'était pas jeté à l'eau pour se mouiller. Il savait que son client est un délinquant primaire. C'est la première fois qu'il est pris armé d'un couteau et c'est aussi la première fois qu'il avait sur lui de la came.
Que reste-t-il donc à faire pour la présidente Saloua Makhloufi de Bir Mourad Raïs ? Me Maameri, l'avocat de Mouloud H., détenu pour port d'arme blanche et détention de stupéfiants, avait clôturé sa percutante plaidoirie par une pressante demande d'octroi de larges circonstances atténuantes à Mouloud qui a parcouru trois cents bornes pour venir gagner son pain quotidien à Dely Ibrahim.
«Vous êtes venu travailler ? C'est bon ça, mais qu'est-ce donc cette histoire de port d'arme et de drogue ?», demande Saloua Makhloufi, la présidente de la section correctionnelle du tribunal de Bir Mourad Raïs (cour d'Alger).
L'inculpé lève les yeux, jette un court regard à son avocat
et répond qu'il s'est trompé, qu'il présentait ses plus sincères excuses pour s'être jeté dans ce bassin à scorpions noirs, car qu'on le veuille ou non, le port d'arme et l'usage de drogue demeurent en pointe du classement de délits graves, donc à combattre avec la plus grande rigueur.
La preuve ? En 2003, le président de la République avait manifesté son plus gros mécontentement quant aux peines «légères» infligées. Or, qu'on le veuille ou pas, la répression dans l'application de la loi n'a jamais rien réglé.
- «Tenez, dira l'avocat qui avait été magistrat avant de claquer la porte des robes noires, le juge étant un être humain, il rencontre, au cours des débats, des circonstances atténuantes : voilà un jeune surpris avec un poignard à la lame de guerre qui arrive à convaincre le juge qu'étant un marchand ambulant en légumes et en fruits, le couteau n'est plus une arme mais un... outil de travail», avait sifflé le défenseur que ne quitte pas du regard Makhloufi, cette
juge que personne ne peut leurrer, ni traîner dans le laxisme. Elle écoute, discerne et tire son verdict du dossier et surtout de tout ce qui avait été dit durant le procès du jour.
Suivant avec beaucoup d'intérêt les réponses de Mouloud, Abderrahim Regad, le représentant du ministère public, ne retiendra rien des arguments balancés sauf les regrets de s'être allé dans le chaud bain de deux délits et des mille ennuis !
Il est vrai que Mouloud avait aussi précisé que s'il regrettait le port d'arme alors qu'il pleurait après avoir sniffé, il ne pouvait le faire pour l'usage de la came : «C'est plus fort que moi. Aidez-moi à guérir...», avait-il marmonné avant que cette vigilante Makhloufi n'effectue une sacrée mise au point : «Oui, le tribunal veut bien vous croire pour ce qui est des regrets.
Or, pour la came, c'est une première. Je ne crois pas la récidive sur le casier. Par contre, pour le port d'arme, vous avez une idée sur la gravité : vous en êtes au quatrième procès !», jette-t-elle dans un silence glacial en ce mois de novembre 2010. Et les trois mois de prison ferme ont été un bon verdict, alors que le procureur en a réclamé six fois plus !


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