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Témoignages
Abla Barghouti, ex-détenue, épouse de Ahmed Sadaat,SG du FPLP, toujours en prison :
Publié dans Le Temps d'Algérie le 05 - 12 - 2010

En marge du colloque, nous avons interpellé quelques personnalités et ex-détenus pour nous rendre compte de ce qu'ils ont vécu, parler des conditions de détention et de ce qu'ils attendent de cette rencontre, première du genre. Ecoutons-les.
Abla Barghouti, ex-détenue, épouse de Ahmed Sadaat,SG du FPLP, toujours en prison :«6000 détenus administratifs dans les geôles israéliennes»«Au nom de mon époux et de tous les détenus palestiniens, nous tenons d'abord à remercier l'Etat algérien pour cette rencontre au profit des détenus palestiniens.
Nous espérons que ce colloque pourra faire la lumière sur la réalité amère que vivent les détenus palestiniens à l'intérieur des geôles de l'occupant israélien mais aussi sur les pratiques abjectes des sionistes à leur encontre. Il y a actuellement dans les prisons israéliennes près de 6000 détenus emprisonnés sans aucun chef d'inculpation.
Des détenus administratifs. La prison administrative est l'une des formes les plus dures de détention. C'est l'une des pires formes adoptées par les forces de l'occupation. Il y a aussi la mise à l'isolement des leaders et militants palestiniens, comme mon époux qui croupit en prison depuis 1 an et 7 mois.
14 autres leaders palestiniens sont en isolement. L'isolement est synonyme d'interdiction de visite. Ils sont isolés du monde extérieur et leurs cellules sont dépourvues des moindres commodités. Ceci pour affaiblir notre mouvement. Pour leurs conditions de détention, il n'y aux avocats qu'on permet de temps à autre de les visiter, qui nous rendent compte. Ils communiquent avec les prisonniers par téléphone et à travers des vitres.
Nous avons beau alerter la Croix et le Croissant-Rouge mais eux, et c'est regrettable, ne font pas leur travail convenablement, en plus d'être ignorés par les forces de l'occupation.
Ils ne jouent, tout compte fait, qu'un rôle d'intermédiaire. Pour le cas d'Ahmed, qui est membre du Parlement palestinien, nous avons alerté des instances parlementaires et des associations des droits de l'homme, mais en vain. Les israéliens qui jouissent d'une impunité totale font fi des instances internationales. Dans les prisons israéliennes,
la torture est aussi bien physique que morale, des tortures œuvres de psychologues pour mieux affecter le moral et la volonté des détenus. L'interdiction de visite est aussi une autre forme de torture. Les geôliers israéliens ne font pas de différence entre les hommes et les femmes. Nous avons été tous deux détenus, moi et mon mari, et nos deux gosses de 4 ans et 9 mois étaient à l'extérieur. C'est affreux. Il y a actuellement 57 femmes détenues, parmi elles des mineures. Ce que les femmes palestiniennes subissent est indescriptible.»
Amjad Abiou Assab, président de la commission des familles des détenus d'El Qods :
«Cette rencontre est un grand pas en avant»«Cette rencontre est un grand pas en avant pour restituer aux prisonniers palestiniens et autres de par le monde leurs droits. Il y a des prisonniers qui sont détenus depuis plus de 30 ans,
à l'image du frère Naïl Bergouti, Hassan salami et autres. Tous ces prisonniers attendent beaucoup de ce colloque qui peut constituer une première étape qui aboutira à leur libération. Les sionistes ont réussi à tromper l'opinion en mettant en avant le cas du soldat Gilad Shalit alors que le monde musulman et arabe a hélas échoué à défendre les droits de nos détenus. Nous sommes ici aujourd'hui pour montrer les souffrances de nos détenus.»
Imane Nafâa, épouse de Naïl Berghouti, doyen des prisonniers palestiniens :
«Les Arabes doivent nous aider»«Ce que subissent comme souffrances les habitants d'El Qods est indescriptible. Nous sommes ici aujourd'hui pour en témoigner. Les forces de l'occupant détruisent leurs maisons et leurs biens. Le monde arabe doit nous aider. Des écoles sans chaises pour nos enfants, les sionistes distribuent de la drogue à nos enfants,
cela sans parler de Ghaza qui est un cas spécifique. Moi personnellement, c'est la première fois que je sors de Palestine après 23 ans. Il faut que les arabes aient des projets aussi pour faire libérer nos détenus qui subissent des tortures, des pressions énormes, éloignés de leurs enfants et de leurs familles qui ne peuvent les voir qu'à travers des vitres.»
Nasser Ibrahim Aïssa,ex-détenu (1990-2010) :
«Le combat continue par tous les moyens»«La vie des prisonniers palestiniens est sans conteste des plus dures, mais devant l'ennemi israélien, il ne faut jamais abdiquer. Pour moi, le fait de sortir avec toutes mes capacités mentales et physiques des geôles israéliennes est la preuve d'un combat sans faille
contre les forces de l'occupation. Des forces d'occupation sans pitié, sans ni foi ni loi. Après tout ce qu'on subit, le combat continue par tous les moyens. Depuis ma sortie, je vis à El Qods, d'une manière disons normale après mon mariage.»
Nadher El Djoaba, ex-détenu (1988-2009)
«Les tortures que nous subissons ne sont pas seulement d'ordre physique»«Les conditions de détention sont dures et sont vécues collectivement. Ce n'est pas ça le plus important. Les tortures que nous subissons ne sont pas d'ordre physique seulement, qui peuvent être momentanées, ce sont leurs stigmates qui causent le plus de dégâts, moralement et socialement.
Nous sommes venus ici parler de la cause palestinienne et de ses prisonniers qui dépassent le million. Il ne faut pas oublier qu'une partie de ces prisonniers a été détenue plusieurs fois. La question de la liberté est le point nodal sur lequel devraient porter les discussions, non pas sur la torture ou les conditions de détention.
Ce colloque comporte sûrement des ateliers sur la torture ou autre, mais le problème doit être posé autrement, c'est-à-dire les souffrances des détenus qui ont en plus perdu l'essentiel : la liberté, alors qu'ils sont des combattant pour la liberté. Ils sont même prêts à rester en prison contre la libération de l'Etat palestinien.»


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