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Drôles de départements pour drôles d'universités
Publié dans Le Temps d'Algérie le 15 - 12 - 2010

A la veille des vacances d'hiver, nous constatons que de rares cours ont été faits et de très rares TP effectués. Si l'on pose cette question aux responsables directement concernés, aucun d'eux ne pourra assumer la situation, bien au contraire, soit on évoque la responsabilité des collègues enseignants qui n'ont pas fait leur devoir, soit la mauvaise conscience des étudiants.
Alors, qu'en est-il exactement ? Une simple question qui amène de multiples réponses. en fait, il s'est produit une accumulation d'erreurs et de dérives qui ont été accomplies. tout au long de ces années, ces tares ont conduit automatiquement à ce grand dérapage.
Un des grands problèmes à relever est la déconsidération de l'enseignant au profit de l'étudiant et de l'administratif ; on a vu que dans plusieurs cas de conflits entre enseignants et étudiants ou entre enseignants et responsables administratifs, c'est toujours l'enseignant qui doit payer la sauce.
Même entre collègues, on a relevé le mépris de certains collègues vis-à-vis d'autres où dans le cas de jury de thèse ou de distribution des tâches d'enseignement, on a fait appel à des collègues, non pas sur la base des critères objectifs (respect du profil, grades etc.), mais sur la base d'appartenance ou non au clan. ceci nous a permis
de dire qu'il y a bel et bien application de la théorie khaldounienne qui préconise pour les tribus habitants l'Afrique du Nord à l'époque la notion de l'esprit de corps ou en arabe la «âaçabia», qui, en matière de gouvernance de la société, au lieu de se baser sur les critères de compétence, ont préféré les liens d'appartenance à la tribu ou au clan.
Retrouver la même «âaçabia» en plein enseignement supérieur algérien en 2010 relève sans se tromper de la décadence des esprits de nos décideurs à tous les niveaux.
Autre aspect ayant contribué à la complication de la situation pédagogique, c'est l'inexistence de toute rigueur au niveau du déroulement de notre enseignement. n'a-t-on pas vu des étudiants qui s'absentent durant toute l'année sans se présenter à la moindre séance de cours et de TP, et pourtant on fait tout du côté administration ou même parfois du côté enseignants pour justifier ces absences par mille et une raisons non valables et faire passer tel ou tel étudiant. Les exemples de ce genre sont multiples.
Dans le même ordre d'idées, on raconte qu'avant chaque fête de l'aïd ou des vacances, les étudiants s'absentent parce qu'ils habitent très loin de l'université ! Est-ce que vraiment de telles justifications permettent aux étudiants de dépasser les six (06) absences requises par la réglementation comme seuil maximal pour faire valider son année ?
En cas de dépassements ou d'abus bureaucratiques, quels sont les organes ou mécanismes permettant de redresser les situations ? Pour tenter de répondre à de telles questions,
l'expérience de longues années (plus de vingt ans) nous permet de dire qu'il n'y a vraiment aucun organe qui puisse faire ça, y compris qui relève de notre ministère qualifié de supérieur, cet organe qui arrive rarement à satisfaire le plaignant et à rétablir les enseignants dans leurs droits les plus entiers.
Des années durant, on comptait beaucoup plus sur le meilleur moyen de contrôle qui est l'outil syndical, mais depuis la dernière grande grève (1998), aucun cadre syndical n'a pu s'imposer comme organe de contrôle au sens propre du mot, respectable et respecté.
C'est ainsi que les milieux d'affaires qui occupent actuellement tout le terrain ont tout fait pour mettre des garde-fous capables d'arriver à bout de toute voix dissidente et pouvant nuire à leurs intérêts.
Quand on voit qu'on doit coûte que coûte acheter des chaises depuis Constantine, ou acheter des câbles téléphoniques depuis Alger et même les mettre en place sans passer par les procédures requises et par des boîtes algéroises, on doit se rendre compte que tout est fini du terroir qu'est Oran.
Moussa Kacem
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(*) Docteur et maître de conférences


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