Les résidents du site Aadl de Aïn Malha, dans la commune de Gué de Constantine, sont d'accord sur un point : si la population était organisée autour d'une association de quartier, celle-ci aurait pu mieux défendre ses intérêts auprès des autorités locales. Les habitants du site Aadl de Aïn Malha, à Aïn Naâdja, dans la commune de Gué de Constantine, souffrent le martyre en raison de l'absence des services les plus élémentaires à la vie de tous les jours. En effet, tout y manque, notamment les infrastructures de base, comme les commerces, les établissements scolaires, un centre de soins. Celles-ci font cruellement défaut à la cité Aadl de Aïn Malha. Cette totale marginalisation est à l'origine des plaintes des habitants qui réclament des responsable de l'Aadl de combler ce déficit en matière d'équipements de proximité, dans les meilleurs délais possibles. Pour s'approvisionner en produits alimentaires, les habitants du quartier en question parcourent des dizaines de kilomètres, faute de commerces sur les lieux, notamment ceux des produits alimentaires et les boulangeries. En effet, pour faire leurs achats, ceux-ci doivent se déplacer jusqu'au quartier anarchique sis à quelques kilomètres du site. Mais souvent, ces riverains doivent faire un long trajet pour rejoindre le seul marché du centre-ville. Une tâche qui s'avère difficile pour certains. Et ce avec le manque flagrant de moyens de transport en commun. Au niveau sanitaire, l'inexistence d'un centre tourmente ces citoyens. Ceux-ci, en effet, éprouvent de sérieuses difficultés en matière de besoins sanitaires. Ainsi, pour une simple consultation, les habitants du site affluent vers le centre de soins le plus proche qui se trouve au chef-lieu de la commune. Le site accuse aussi un déficit dans le domaine des infrastructures scolaires notamment celles du premier palier. Rejoindre ces établissements, c'est un vrai parcours du combattant, témoignent certains parents d'élèves rencontrés sur place car les bus sont rares. «On perd beaucoup de temps à attendre un bus qui peut venir comme il peut ne pas venir, ils nous font rater ainsi nos cours, il faut sortir de chez soi deux heures à l'avance pour espérer être à l'heure», déclare un parent. D'autre part, il n'y a pas d'endroits ou d'espaces où ces habitants, surtout la tranche juvénile, peuvent passer leur temps libre. En fait, il n'y a ni bibliothèque, ni cybercafé ni jardin public. A tout cela vient s'ajouter le problème du transport. Un problème de taille qui tracasse également ces riverains. En effet, prendre un bus s'assimile à une véritable galère. Endurance, patience sont leur lot quotidien. Pour ces citoyens, le trajet qu'ils parcourent quotidiennement pour rejoindre leurs destinations est un vrai calvaire qui peut durer une heure, voire plus. Par ailleurs, les résidents du site Aadl de Aïn Malha sont d'accord sur un point : si la population était organisée dans le cadre d'une association de quartier, celle-ci aurait pu mieux défendre ses intérêts auprès des autorités locales.