Le président de la Banque mondiale, M. Robert Zoellick, a estimé que la hausse des prix des produits alimentaires de base représentait une menace pour la croissance mondiale et a demandé au G20 d'agir. La FAO qui a rendu public les indices des prix des principaux produits alimentaires a affiché ses inquiétudes du fait qu'entre décembre 2009 et décembre 2010, les indices des prix des produits alimentaires ont passé 172 à 215, des huiles et oléagineux de 169 à 263, des céréales de 171 à 238, du sucre de 334 à 398 et celui des viandes de 120 à 142. Le patron de la BM a soutenu que " le G20 peut entreprendre certaines mesures ". Dans ce sens, il préconise l'accès aux informations sur la qualité et la quantité des stocks de céréales, expliquant qu' " une meilleure information rassure les marchés et aide à atténuer les hausses des prix ". Pour lui, l'action doit être mise sur l'amélioration des prévisions météorologiques à long terme en particulier en Afrique. " Il s'agit aussi d'approfondir la compréhension dans la relation entre les prix internationaux et les prix locaux dans les pays pauvres, selon M. Zoellick. Pour sa part, la FAO a expliqué le phénomène de la hausse des prix par l'évolution des cours qui traduit essentiellement la réduction des disponibilités alimentaires exportables, suite à la forte régression de la production. Mieux encore, pour la FAO, les prix auraient grimpé beaucoup plus haut s'il n'y avait pas eu la crise, laquelle a ralenti la demande et affaibli les monnaies nationales face au dollar, ce qui a soutenu les exportations en provenance de pays tels que le Brésil, premier exportateur mondial de sucre.