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Un grand moment de découverte et d'échange
2e Festival international des arts de l'Ahaggar
Publié dans Le Temps d'Algérie le 17 - 01 - 2011

Une affluence impressionnante du public a été constatée à l'ouverture du campement d'Aguenar, un site situé à 8 km du centre de Tamanrasset.
Les enfants, les jeunes et même des familles entières ont profité des deux jours de week-end pour faire un tour à ce campement où ils ont assisté aux spectacles de danse et de chant présentés par plusieurs troupes venues de plusieurs régions d'Algérie et d'Afrique pour animer les soirées du festival international des arts de l'Ahaggar à Tamanrasset. Le coup d'envoi des activités au sein du campement a été donné par la danse iloujene, un métissage de tagmart et tindé tadoukelt.
Se sont succédé sur la petite scène du campement plusieurs troupes de musique à commencer par Chtima pour des chants de l'imzad, Ajla pour réciter de la poésie gnaouie, Tazemart de Tazrouk, Ferda, Diwan Baba Merzoug et Joe Batoury. Le public s'est parfaitement adapté aux rythmes des différents styles musicaux. Les corps des jeunes et des femmes ont vibré pendant toute la durée du spectacle.
L'ambiance a été des plus agréables, même si l'espace qui a été réservé aux jeunes s'est avéré trop exigu pour contenir un monde fou venu assister à cette première soirée. Le manque d'activité culturelle, d'animation et de loisirs dans cette grande wilaya du sud du pays a été à l'origine de cette affluence record. L'oisiveté s'est installée et a fait un public assoiffé de divertissement et de culture.
L'important dispositif sécuritaire mobilisé sur le site pour assurer l'encadrement de la manifestation a d'ailleurs trouvé des difficultés pour canaliser le flux qui s'intensifie d'une minute à l'autre. Deux barrages de gendarmerie ont été d'ailleurs dressés pour réguler la circulation des véhicules le long de la route qui mène vers le lieu du festival.
Des ateliers et des thèmes
La même ambiance a été constatée dans les stands consacrés aux ateliers de travail. L'affluence record a été difficilement maîtrisable. Les animateurs ont d'ailleurs eu du mal à trouver de l'espace pour tout le monde. Au niveau de l'atelier de dessin, un groupe d'enfants mettait des formes et des couleurs sur des feuilles blanches. «Ils dessinent. Ils s'expriment.
Certains vont au fond des choses alors que d'autres restent superficiels», dira Djahida Houadef, artiste et chef d'atelier. Sa présence se limite à fournir les articles aux enfants et à les diriger dans les techniques de dessin. «Il n'y a pas de thème précis. Chacun dessine ce qu'il veut et exprime son idée sur cette feuille blanche. Il y a du foot, des chameaux, des tentes…
chacun a son intérêt», dira l'artiste. Un choix sera fait pour sélectionner les meilleurs élèves qui participeront à la réalisation d'une fresque.
«Je veux avec l'aide des enfants faire une fresque qui restera éternellement dans cette ville. J'ai fait la découverte des enfants du Sud et je sens en eux le besoin de s'exprimer et de travailler. Ils cherchent tous cette feuille blanche qu'ils remettent pleine de couleurs après quelques heures de travail.
C'est émouvant», a expliqué Mme Houadef. Elle recommande l'ouverture d'espaces d'arts plastiques de proximité dans les écoles et en plein air au profit de ces enfants qui éprouvent un besoin énorme d'extérioriser leurs sentiments. Une file d'enfants attendait à proximité de l'atelier de sculpture sur ballon et maquillage. «Nous fabriquons des formes d'animaux et autres objets à partir de ballons et nous y mettons des couleurs. Le travail a attiré beaucoup d'enfants», a expliqué Sabine Pakora. L'objectif de cet atelier est de
«faire des masques africains, de tatouages de Touareg et autres choses susceptibles de plaire aux enfants», a-t-elle ajouté, avant d'entamer un travail de maquillage du visage d'un enfant impatient de voir le résultat définitif. Les enfants présents sur place ont demandé la même chose.
Le cuir et le bois sont deux matériaux très utilisés dans la culture du Sud. Faire adapter ces matériaux à des articles de décoration en modernisant leurs formes et leurs utilisation est l'objectif premier de l'atelier «Cuir et Bois» animé par Hassiba Boufedji.
Un besoin d'expression chez la population «Il est question de travailler le cuir local pour fabriquer des objets de maison en faisant un choix des couleurs et modernisant le style. Le travail est artistique, il vise à préserver l'authenticité et de valoriser le fait main qui a tendance à disparaître dans notre pays», dira l'artiste.
Une table basse, un luminaire et d'autres articles seront exposés à la fin de l'atelier par le groupe d'artisans chargé de la confection. L'absence d'une industrie de design a contraint cette artiste à trouver d'autres moyens pour concrétiser ses connaissances acquises à l'Ecole des beaux-arts d'Alger. Elle se tourne vers les artisans pour apporter une touche plus moderne aux travaux confectionnés.
«Nous sommes un réseau d'artistes de plusieurs wilayas qui travaillons sur cette idée de moderniser le design des articles artistiques», dira-t-elle. Elle appelle à faire la promotion des articles faits chez nous à travers la sensibilisation des consommateurs qui préfèrent acheter un salon marocain alors qu'il existe un salon algérien.
Le monde des mangas est également présent dans la capitale des Touareg. «Notre objectif est d'apprendre aux Touareg à raconter leurs histoires et contes sous forme de bande dessinée et manga pour préserver leur patrimoine», dira Mohamed Aïdaoui, appelé Natsu,
confectionneur de mangas. L'atelier a été submergé de monde depuis son ouverture. Une situation qui a impressionné les encadreurs qui ne s'attendaient pas à un tel intérêt pour leurs produits.
«Les enfants ne connaissent pas le manga, il le confondent souvent avec le dessin animé. Ils ont reconnu certains visages à travers les traits. Nous les avons aidés à faire quelques dessins en leur apprenant le principe et les techniques de dessin», dira-t-il. A la fin du festival, l'équipe choisira les meilleures bandes dessinées pour les exposer.
L'équipe qui chapeaute le projet insiste sur le produit local qui illustre des histoires algériennes. Depuis sa création en 2007, la maison d'édition Z-Link a confectionné plusieurs mangas mis sur le marché et commercialisés. Huit autres projets sont en cours de préparation et de finalisation à l'exemple de Nahla et les Touareg, préparé par Salim Brahimi, un ouvrage de 130 pages qui sera mis sur le marché dans les prochains jours.


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